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Réunion de structuration samedi à Saint-Denis
24 janvier 2011, par
Un CRADS pour une nouvelle ère : à l’heure où notre île est confrontée à des problèmes beaucoup plus complexes qu’en 1945, date de la fondation du CRADS, l’Alliance décide de se structurer pour permettre à tous les Réunionnais désireux de s’impliquer dans le développement de leur pays de s’exprimer et d’apporter leur part de vérité.
À l’occasion d’une réunion à l’Hôtel le Saint-Denis, samedi 22 janvier, les membres de l’Alliance au Conseil régional, Paul Vergès, Catherine Gaud, Béatrice Leperlier, Maya Césari, Michel Lagourgue, Aline Murin Hoarau, ainsi que Gilles Leperlier de l’Alliance des jeunes pour la formation et l’emploi à La Réunion (AJFER), et Jean-Hugues Ratenon de l’Alliance des Réunionnais contre la pauvreté (ARCP) ont appelé les Réunionnais à se mobiliser pour le développement durable de La Réunion.
En présence de plus de 200 personnes, les quelques membres présents du Comité de pilotage de la structuration de l’Alliance ont présenté les enjeux du développement de La Réunion, sur le long et le court terme. La nouvelle position de La Réunion sur la scène internationale, la jeunesse, l’emploi, la lutte contre la pauvreté, l’éducation, la culture, et entre autres, les énergies renouvelables, ont été exposés, afin que chacun prenne conscience des problématiques futures de La Réunion.
Comment allons-nous répondre aux grandes problématiques réunionnaises ?
Commençant les débats, Paul Vergès a expliqué que face au bouleversement de l’ordre mondial, au chômage, à la pauvreté, à l’illettrisme, aux inégalités sociales, et à l’évolution historique, les Réunionnais seront face à leurs responsabilités. Le président de l’Alliance a appelé tous les Réunionnais à se réunir pour s’interroger sur les solutions à apporter, sur l’avenir de la jeunesse, et sur les réponses à apporter aux questions que chacun se pose.
Paul Vergès a mis en avant plusieurs problématiques, qui auront un impact direct sur La Réunion. Parmi elles, la démographie mondiale, qui devrait atteindre plus de 9 milliards d’habitants d’ici 2050. Cette problématique va « bouleverser le monde, car comment allons-nous nourrir, loger, transporter, faire travailler, développer la santé, l’éducation pour ces 9 milliards de personnes ? ». Les changements climatiques, qui aujourd’hui nous mettent face à nos responsabilités, tant sur le plan politique que citoyen. En effet, l’impact du réchauffement de la planète va nous pousser à trouver des alternatives.
Donnant des exemples, Paul Vergès explique que les sécheresses en Russie ont conduit à la hausse du prix du blé, l’industrie minière de l’Australie a été détruite par les pires inondations qu’a connues le pays. Tous ces phénomènes climatiques ont des conséquences, non seulement sur le plan matériel et humain que le court terme, mais aussi dans l’avenir. En effet, la Russie, l’Australie, le Pakistan, l’Inde, et de nombreux pays touchés par des catastrophes naturelles vont devoir payer le prix d’une politique d’aménagement du territoire et environnementale prise sur le tard. Comme l’a indiqué le président de l’ONERC, « il y a une vingtaine d’années, nous avions prévenu que le réchauffement climatique aurait des conséquences graves, mais ils ont ri ». Aujourd’hui, les pays industrialisés, autrefois inconscient des risques, mesurent l’ampleur du changement climatique, et admettent qu’il faille trouver des alternatives aux énergies fossiles.
Dernière problématique mise en avant par Paul Vergès, la mondialisation des échanges. Celle-ci a conduit à l’effondrement en 2008, de Lehman Brothers, banque américaine, et par la suite au système capitaliste mondial. La crise économique et financière internationale qui en découle a un impact direct à La Réunion, notamment avec le prix du sucre, fixé par l’Organisation mondiale du commerce, institution internationale de libre-échange, et de monopole étranger. « Personne ne peut imaginer l’issu de cette crise, parce que personne ne propose de solution concrète pour un nouveau système », a indiqué Paul Vergès.
« Chercher des solutions pour s’en sortir »
Toutes ces problématiques doivent prendre en compte le bouleversement de l’ordre mondial où la Chine deviendra première économie mondiale, devant les États-Unis, et avec l’Inde en troisième position. Ce changement aura des conséquences pour La Réunion, située au carrefour de l’océan Indien, proche de la Chine et de l’Inde. « L’équilibre du monde change, et La Réunion a un rôle à jouer ». Face à toutes ces problématiques mondiales, « comment La Réunion va-t-elle faire face au million d’habitants, et s’adapter aux changements climatiques et géopolitiques ? », pose Paul Vergès.
Faut-il attendre que le gouvernement parisien trouve des alternatives, sans prendre en compte les spécificités Réunionnaises, pour faire face à la hausse du chômage, aux changements climatiques, aux inégalités sociales, les transports, la production locale, et le co-développement. « Allons-nous réfléchir, ou nous laisser humilier par un pouvoir parisien, inconscient des richesses réunionnaises ? ». En 60 ans, de « paresse et manque de courage politique » et au-delà des échéances électorales qui ont toujours été un frein au développement durable de La Réunion, il est temps aujourd’hui de « définir ce qui est fondamental à nos yeux », a appelé Paul Vergès.
La Réunion par sa diversité culturelle, économique et politique a la capacité de faire des propositions pour définir les besoins des Réunionnais. Paul Vergès appelle à prendre un grand rendez-vous avec les Réunionnais, comme en 1946, lors de la départementalisation de l’île. « Il faut savoir ce que nous pouvons faire », cela passe par un nouveau modèle de développement et la création de nouvelles conditions institutionnelles. « C’est en tirant les leçons du passé que nous serons au rendez-vous de l’histoire, à travers une série de propositions qui vont marquer La Réunion, et notre siècle », conclut Paul Vergès.
Céline Tabou
Interventions
• Laurita Alendroit a interpellé l’assistance sur la démocratie spectacle qui se traduit par une irresponsabilité politicienne, notamment avec la “Journée du Métissage”, au lieu de la “Journée de l’abolition de l’esclavage”, le 20 décembre dernier. Mettant en avant l’image d’un pays très développé que rejette La Réunion, cette dernière explique que la précarité est toujours présente, il n’y a plus de liberté d’expression, le maintien de la domination sur les esprits existe toujours, et il est nécessaire que le peuple soit acteur et non spectateur de son destin, « il faut arrêter de dire mais agir, pour cela il faut trouver de solutions pour nous, pour notre île ».
• Aline Murin-Hoarau a annoncé qu’aujourd’hui « une nouvelle ère s’ouvre à nous ». « Il s’agit d’un travail difficile, qui nécessite toutes les compétences et tous les cerveaux désireux de faire pour La Réunion », a indiqué cette dernière. La conseillère au Conseil régional a également expliqué que l’important était de « proposer un nouveau modèle de développement ».
• Jean-Pierre Marchau a admis « aucun de nous n’a toutes les solutions, c’est pour cette raison que nous appelons tous les Réunionnais à contribuer au développement de La Réunion, et à la réalisation d’un projet ». Expliquant que les inquiétudes exprimées lors du débat étaient partagées, le porte-parole de la Koopérative ékologie Réunion (KER) a conclu « l’Alliance se crée au fur et à mesure avec les compétences, les inquiétudes, les aspirations, et les interrogations de chacun. Le chemin se construit en marchant ».
• Béatrice Leperlier a mis en avant trois facteurs majeurs de l’Alliance. « L’Alliance est la représentation fidèle de la société réunionnaises », ses défis sont de lutter contre l’exclusion et la pauvreté, et préparer l’avenir de La Réunion, avec « cette jeunesse citée en exemple », car symbole de dynamisme, d’avenir et de perspectives. La conseillère régionale de l’AJFER a appelé toutes les personnalités présentes (politiques, syndicales, associatives et citoyennes) à apporter en leur nom des suggestions pour l’avancement de La Réunion.
• Jean-Hugues Ratenon a apostrophé les personnes présentes sur les 52% des Réunionnais vivants sous le seuil de pauvreté, mais dont le chiffre date de 2006. « Combien de nos frères et sœurs vivent dans la misère aujourd’hui ? », a interpellé le président de l’ARCP. En effet, au-delà ce chiffre, il y a la souffrance d’une population stigmatisée, marginalisée, et que beaucoup culpabilisent. Chômage, mal-logement et pauvreté sont les causes de la violence domestique, de la délinquance, des problèmes de santé, de l’illettrisme, a indiqué Jean-Hugues Ratenon. Ce dernier a souhaité donner la parole à cette population méprisée à travers l’ARCP, qui est « un outil visant à faire entendre les pauvres, et à soutenir les familles démunies ».
• Gilles Leperlier a dénoncé la précarité dans laquelle vivaient les jeunes Réunionnais, « 55,3% des jeunes sont au chômage, selon les données de l’INSEE, en 2010. Une situation comparable à aucun autre département de France », a-t-il indiqué. Face à cette précarisation de la jeunesse, le président de l’AJFER a expliqué que « de plus en plus de jeunes se mobilisent et manifestent pour exprimer le mal-être dans lequel ils vivent, et dénoncer un système qui les appauvrit, et les conduit au chômage ». Ce dernier met en avant les deux thématiques principales de l’AJFER qui est un « outil destiné à écouter les jeunes désespérés » : emploi et formation des jeunes formés à La Réunion.
• Michel Lagourgue a appelé au dépassement des clivages politiques pour un projet de développement durable de La Réunion. « L’Alliance n’est pas un parti politique, il n’engage personne à changer son étiquette, c’est le rassemblement d’homme et de femme qui désirent changer les choses pour notre île », a indiqué le membre du Modem.
• Maya Césari a fustigé « l’attentisme des politiciens et de la population, qui est aujourd’hui très préoccupée par l’avenir ». La conseillère régionale a demandé comment mettre en place des moyens, des outils, des mesures pour faire revenir tous les cerveaux réunionnais ? « Les Réunionnais n’ont plus confiance en la politique, l’Alliance est une alternative », car « elle regroupe toutes les forces venant du monde politique, syndical, universitaire, économique, associatif, etc. pour le développement de La Réunion », a-t-elle conclu.
Huit thèmes majeurs pour La Réunion
Wilfrid Bertile a annoncé la création de huit ateliers destinés à débattre et à faire des propositions. Ceux-ci concernent l’économie, le social (solidarité, logement, santé), l’éducation, l’aménagement du territoire (environnement et déplacement), la culture (identité et sport), les relations internationales, la politique des revenus (cohésion sociale), et la gouvernance. Comme le syndicaliste l’a expliqué, ces ateliers peuvent évoluer selon les besoins des Réunionnais, et les propositions faites.
Point Presse : Qu’est-ce que l’Alliance ?
Invité aux conclusions de la réunion du samedi 22 janvier 2011, à l’Hôtel le Saint-Denis, les membres de l’Alliance, de l’AJFER, et de l’ARCP ont pu expliquer aux journalistes ce qu’était l’Alliance et quel était son objectif. « L’Alliance est un mouvement politique créé en 2004, sur une idée de rassemblement ». Le rassemblement de la société civile, des politiques, syndicalistes, représentants d’associations, de citoyens désireux de travailler pour La Réunion, et son développement. « L’objectif est que chaque Réunionnais s’approprie son destin », a expliqué Aline Murin Hoarau, et que chacun sache qu’il est capable d’apporter des solutions. « Le but est de consulter la population pour construire une nouvelle société qui permettra de mettre La Réunion sur un développement durable », conclut Gilles Leperlier. Les débats et conférences permettront de présenter aux prochaines élections présidentielles un plan pour La Réunion. Cependant, « les débats et ateliers continueront, afin d’alimenter la vie des idées politiques de notre île », a indiqué Catherine Gaud. L’Alliance n’a aucune intention politique, il s’agit d’un regroupement de forces vives destinées à faire avancer La Réunion.
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