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Comment dépasser les protestations légitimes autour des recrutements des hauts fonctionnaires dans un contexte de chômage massif des jeunes diplômés réunionnais ?
2 avril 2021, par
En raison du fort taux de chômage touchant les diplômés réunionnais, des nominations par Paris de hauts fonctionnaires extérieurs à notre île est susceptible de créer une polémique en raison d’une situation sociale explosive. A partir du moment où la mission de ces administrations sera d’accompagner un plan de développement réunionnais et non plus les orientations de Paris, le critère primordial de recrutement devra d’être une personne profondément convaincue de la nécessité d’œuvrer pour le développement de La Réunion et de son peuple. Ce critère ne peut s’appliquer qu’à des personnes profondément convaincues d’être membres d’un peuple réunionnais et fiers d’être Réunionnais, indépendamment de leur lieu de naissance.
Suite à une campagne de protestations, le nouveau délégué régional du CNFPT a renoncé à son poste. Il va donc sans doute réintégrer son administration d’origine, la DIECCTE. Selon le CNFPT, cette personne habite à La Réunion, et sa famille y est intégrée depuis une quinzaine d’années. C’est sans doute la particularité de cette affaire, car dans le passé, ce sont les nominations de hauts fonctionnaires tout juste débarqués de l’avion qui justifiaient pareilles mobilisations.
Le débat s’est focalisé sur l’origine extérieure à notre île du délégué régional du CNFPT. Pour les opposants à cette nomination, ne pas nommer un Réunionnais était considéré comme un mépris pour tous nos compatriotes qui se sont formés pour atteindre le niveau de compétences requis pour un tel poste.
Dans ces conditions, tout porte à croire qu’une nouvelle nomination va intervenir. Des candidats réunionnais ayant été recalés une première fois, ce sera sans doute parmi eux que sera choisi le nouveau délégué régional du CNFPT. Pour Paris, que change le refus de Mohammed Boukerrou d’accepter sa nomination ? Sans doute pas grand-chose.
En effet, le CNFPT comme les autres administrations déconcentrées a à sa tête un chef de service nommé dans le cadre d’un mouvement national à l’échelle de la République. La responsabilité de ces hauts fonctionnaires est de décliner fidèlement dans un territoire les orientations décidées par l’administration centrale à Paris. Que le directeur soit Réunionnais ou pas ne change rien sur ce point.
Un précédent parmi tant d’autres illustrent ce fait. Voici quelques années, la nomination d’un Réunionnais en tant que Recteur de l’Académie de La Réunion avait été saluée. Mais qu’y avait-il de Réunionnais dans les décisions prises par ce haut-fonctionnaire ? Par exemple, le calendrier scolaire appliqué dans notre île s’est encore rapproché de celui de la France ce qui fait que les vacances d’été ont désormais une durée proche de celles d’hiver. Cela signifie que les élèves doivent aller à l’école pendant les mois les plus chauds de l’année, alors que la période plus tempérée de l’hiver ne cesse de voir le nombre de jours de classe réduit. Ceci pénalise plus de 200.000 jeunes Réunionnais qui vont à l’école. Et n’est-ce pas un Réunionnais chef de service de l’Instruction publique qui avait appelé à « fusiller le créole » ?
Ceci rappelle qu’aussi légitimes que soient les protestations, il est important de garder le cap sur l’essentiel : comment faire pour que les administrations puissent être au service d’un projet de développement réunionnais ? Sachant que ces services sont sous la tutelle de Paris, il est donc nécessaire d’obtenir l’accord du pouvoir central sur ce point. Cela suppose donc de transférer plus de responsabilités à un territoire comme La Réunion, afin que les administrations puissent avoir comme priorité l’application d’un plan de développement conçu à La Réunion par des Réunionnais pour les Réunionnais. La Conférence territoriale reste le lieu privilégié pour élaborer ce projet, c’est la revendication portée depuis 2018 par le Parti communiste réunionnais. Cette idée est de plus en plus partagée, et la tenue de cette Conférence territoriale a déjà été soutenue publiquement par Ericka Bareigts le 19 mars dernier à Saint-Denis, et le 31 mars à Saint-Pierre.
Depuis sa création en 1959, le Parti communiste réunionnais milite pour que les Réunionnais puissent avoir le droit de gérer les affaires les concernant, par l’intermédiaire d’un pouvoir réunionnais responsable devant une assemblée réunionnaise. Dans cette optique, le PCR est l’outil au service de la population pour libérer les Réunionnais du joug du néo-colonialisme qui joue aussi sur les divisions de la société pour maintenir sa domination.
La mise en application d’un projet réunionnais par les administrations en place à La Réunion permettra sans doute de dépasser toutes les polémiques sur les origines des hauts fonctionnaires. Car le critère primordial sera d’être une personne profondément convaincue de la nécessité d’œuvrer pour le développement de La Réunion et de son peuple, autrement dit d’être un Réunionnais fier de l’être, indépendamment de son lieu de naissance.
M.M.
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