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Publication du rapport sur l’égalité réelle outre-mer
17 mars 2016, par
Victorin Lurel a présenté son rapport sur l’égalité réelle mardi lors d’une conférence de presse aux côtés de George Pau-Langevin, ministre des Outre-mer, et Ericka Bareigts, secrétaire d’État à l’Égalité réelle. Les 35 recommandations contenues dans ce document fixent un cadre pour arriver à l’égalité réelle entre l’outre-mer et la France au bout de 25 ans et proposent des moyens.
La publication du rapport de Victorin Lurel permet d’avoir des éléments de la feuille de route que le gouvernement compte se fixer pour l’outre-mer. C’est en mai dernier que François Hollande avait chargé l’ancien ministre et député de la Guadeloupe de piloter la concertation et d’en rendre compte. Ce travail est arrivé mardi à son terme.
Le rapport présenté mardi a un objectif stratégique : arriver à l’égalité réelle entre l’outre-mer et la France au bout de 25 ans. À cette échéance, des données sont déjà connues pour La Réunion.
Les prévisions démographiques de l’ONU annoncent une forte évolution de la population de notre région. La Réunion se situera aux alentours d’un million d’habitants, Mayotte dépassera 400.000. Mais ce sont surtout trois autres pays qui connaîtront des transformations très importantes.
Madagascar aura aux alentours de 50 millions d’habitants, le Mozambique accueillera plus de 60 millions de personnes. Quant à la Tanzanie située légèrement plus au Nord, elle aura une population estimée à 130 millions d’habitants, soit le double de la France aujourd’hui. Ces trois États se donnent comme objectif d’être des pays émergents. Le Mozambique est déjà bien engagé sur cette voie. Cette ancienne colonie portugaise devient une terre d’immigration pour les jeunes de l’ancienne métropole. En Europe, la crise frappe durement le Portugal. Cela amène des Portugais à venir travailler au Mozambique.
Depuis que Madagascar a retrouvé la stabilité politique, son gouvernement veut en faire un pays émergent. Des grandes puissances ont compris déjà depuis plusieurs années tout le potentiel de ce pays. La Chine a investi dans l’industrie sucrière, le Canada dans les mines. Des responsables de la politique africaine des États-Unis multiplient leurs visites. L’Inde est également présente, tout comme le Japon.
Ce développement économique se fera au sein d’une zone de libre-échange en cours de construction. Elle s’étend de l’Egypte à l’Afrique australe et compte actuellement plus de 600 millions d’habitants. Tous les pays voisins de La Réunion en font partie.
Les États de cette zone négocie avec l’Union européenne un nouvel accord commercial, l’APE. Un de ses principes est d’ouvrir la totalité du marché européen aux produits et services venant de cette grande région. La signature de l’Union européenne engage La Réunion. Elle en fait partie, car elle est un département d’Outre-mer.
Notre île sera donc intégrée à ce grand ensemble, tout en ayant des caractéristiques très différentes. C’est en effet la législation française qui s’applique. Elle donne aux travailleurs des droits et des revenus beaucoup plus importants. Cela veut dire des salaires plus élevés et un pouvoir d’achat sans équivalent dans la région.
L’APE permettra donc à des industries réunionnaises de se délocaliser dans un pays voisin, d’y fabriquer des produits aux normes européennes et de les vendre à La Réunion. Le grand danger, c’est la disparition des dernières industries et d’une partie des services, avec à la clé une explosion du chômage. La Réunion produirait encore moins qu’aujourd’hui et évoluerait donc vers une société peuplée de consommateurs, dont les revenus proviendraient des transferts publics de la France. Cela rendrait encore plus forte la dépendance de notre île aux crédits venus de ce pays européen.
Cette perspective découle des projections démographiques de l’ONU, et du changement des règles économiques sous l’impulsion de l’Organisation mondiale du Commerce. Il est évident que la France ne peut empêcher la croissance de la population de nos voisins. Elle est tout aussi impuissante à changer l’orientation de l’OMC qui impose l’abattement des frontières commerciales.
Ces prévisions vont donc s’imposer et seront le cadre dans lequel se situera La Réunion au terme de l’application de la stratégie proposée dans le rapport de Victorin Lurel.
Malheureusement, les 35 recommandations du rapport parlementaire font l’impasse sur l’intégration de La Réunion dans sa région à l’horizon 2040.
Pour anticiper cette évolution inéluctable, le PCR demande la création d’une collectivité unique, gérée par une seule assemblée et dotée de compétences lui permettant de discuter directement avec les pays voisins. Cela permettra aux Réunionnais de défendre eux-mêmes leurs intérêts, car ils sont différents de ceux des États européens.
Une réforme institutionnelle est évoquée, pour la suppression de l’alinéa 5 de l’article 73 de la Constitution qui interdit aux élus réunionnais d’adapter lois et règlements comme peuvent le faire leurs homologues des Antilles et de la Guyane. Mais cela ne remet pas en cause la sous-réprésentation de La Réunion dans la Commission de l’océan Indien, ou l’existence d’un ambassadeur de France à la Coopération régionale qui s’exprime dans cette instance au nom des Réunionnais.
Cette lacune est très préjudiciable, car elle offre comme seule perspective un renforcement de l’intégration de La Réunion à la France sans tenir compte des réalités qui s’imposeront.
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