Arrivée demain du président de la République à La Réunion

L’urgence d’un plan de développement par et pour les Réunionnais

22 octobre 2019, par Manuel Marchal

Le chef de l’État commencera demain sa visite officielle à La Réunion. Un an après le début du mouvement des gilets jaunes, la situation dans notre île ne s’est pas améliorée comme le rappelle l’appel à la grève générale jeudi et à une manifestation le même jour à Saint-Denis, entre le Jardin de l’État et la préfecture.

Le PCR prône la responsabilité des Réunionnais dans la recherche de solutions à la crise.

La visite officielle d’Emmanuelle Macron est marqué par des mesures sans précédent. En effet, le quartier de la préfecture sera bouclé durant tout le séjour, et chaque apparition publique du chef de l’État se fera sous haute surveillance, au coeur d’un périmètre où seule les personnes accréditées seront autorisées à pénétrer.
C’est le risque terroriste qui est invoqué pour justifier ces restrictions de circulation. Ce qui signifie que les traditionnels bains de foule ne semblent pas au programme.

Situation sociale « hors norme »

Comme l’a rappelé dimanche le PCR, ce séjour a lieu dans un pays où la situation sociale est qualifiée de « hors normes ». Comme l’avait montré la forte mobilisation lors de l’émergence des gilets jaunes, il faut peu de chose pour que tout s’accélère. De nombreux observateurs avaient décrit cette période comme le plus important mouvement social depuis des décennies à La Réunion. Force est de constater qu’une crise de ce type arrive à peu près tous les 10 ans à La Réunion. Elles reposent sur les mêmes causes, c’est à dire le chômage de masse, la pauvreté et la vie chère.
Les réponses apportées à cette crise n’ont pas permis de changer la donne. Un an plus tard, le nombre de demandeurs d’emploi est toujours supérieur à 180.000, tandis que plus de 40 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, et les prix continuent à dépasser le seuil de l’intolérable.

Pour un projet

Le PCR a rappelé que l’issue réside dans une prise de conscience des Réunionnais. A eux de discuter ensemble pour élaborer un projet partagé, véritable plan de développement de La Réunion, qui sera alors la base de la négociation de nouvelles relations avec la France, sous le sceau de la responsabilité. La loi dite « différenciation, déconcentration et décentralisation » peut être un outil pour formaliser ces nouvelles relations au sein de la République.
La balle est dans le camp du président de la République afin de savoir si l’État est prêt à accompagner cette démarche.

M.M.

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