Bilan dramatique de cinq années de casse

La politique de Nicolas Sarkozy a détruit l’emploi

16 février 2012, par Céline Tabou

Selon « l’Estimation flash de l’emploi salarié du quatrième trimestre 2011 » de l’INSEE, près de 32.000 emplois ont été détruits au quatrième trimestre 2011. La politique économique de Nicolas Sarkozy n’a de cesse d’être critiquée et de donner des résultats négatifs. Le 14 février, l’INSEE a annoncé la destruction de l’emploi par l’économie française et une hausse du chômage conséquente.

D’après l’institut, « au quatrième trimestre 2011, les secteurs marchands non agricoles ont perdu 31.900 emplois (soit -0,2%). Hors intérim, l’emploi a été quasi stable ce trimestre (-6.200 postes) ». De plus, « le repli de l’emploi intérimaire déjà observé le trimestre précédent a été plus marqué ce trimestre (-4,4% après -2,7%). 25.800 postes ont été perdus dans ce secteur sur le trimestre après -16.000 au troisième trimestre 2011 », a indiqué la note de l’institut national.

Un bilan gouvernemental décevant

En dépit des nombreuses déclarations, annonces et promesses, le bilan de Nicolas Sarkozy en matière d’emploi et de croissance reste négatif. En effet, en cinq ans, le taux de chômage est à près de 10%, la dette a explosé de 5 points, le déficit du commerce extérieur atteint un niveau record, la croissance est au ralenti et la France a vu sa note de crédit, triple « A », être abaissé par l’agence Standard & Poors.

La note de l’INSEE montre qu’aucun secteur n’échappe ce trimestre aux destructions d’emplois. Fonction publique, BTP, industrie, tertiaire, tous les domaines d’activités français sont touchés par la perte d’emploi. Parmi les chiffres les plus inquiétants, le chômage en France est au plus haut depuis douze ans avec 2,87 millions de demandeurs d’emploi sans activité comptabilisés fin décembre 2011.

La Réunion n’est pas épargnée par la destruction des emplois, le BTP et le secteur des énergies renouvelables ont vu leurs emplois réduire depuis mars 2007 et la mise en place des mesures de Nicolas Sarkozy en mars 2010. Les chiffres sont aussi alarmants en ce qui concerne le chômage, 29,8% des Réunionnais sont sans emploi, dont 6 jeunes sur 2010. La conjoncture actuelle demande des mesures d’urgence et la prise en compte des projets porteurs pour La Réunion, afin de réduire le chômage et relancer l’économie réunionnaise.

Des perspectives économiques négatives

Les données fournies par l’INSEE inquiètent les économistes qui préconisent la création de 150.000 postes dans le secteur marchand. Cependant, les plans de rigueur mise en place par le gouvernement UMP étaient principalement réservés à réduire le déficit public. Toutefois, ces mesures n’ont pas redynamisé la croissance et ni préserver l’emploi.

Pour Éric Heyer, directeur adjoint à l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), cité par Les Echos, les chiffres de 2011, vont annoncer une année 2012, « très-très mal pour 2012 », étant donné le "lien entre la croissance et l’emploi". Car pour l’économiste, "pour commencer à créer des emplois, il faut avoir une croissance de plus de 1,2% en rythme annuel".

Les prévisions de croissance pour 2012 restent en deçà des espérances du gouvernement actuel. En effet, le bulletin du Fonds Monétaire International sur les perspectives économiques mondiales estime que les perspectives économiques de la France sont « très incertaines » et la reprise fragile. À la publication de son rapport, en septembre 2011, le FMI a recommandé à Nicolas Sarkozy de poursuivre de manière "crédible" les réformes de consolidation budgétaire déjà engagées.

Mercredi 15 février, l’INSEE a prévu une contraction du PIB au premier trimestre de cette année de 0,1%, avant un petit regain de croissance de 0,1% au deuxième trimestre. De son côté, le gouvernement reste prudent et prévoit une hausse du produit intérieur brut de 0,5% mais le Fonds Monétaire International (FMI) table sur une croissance de 0,2%, l’OCDE sur +0,3% et certains analystes sur une récession, à commencer par l’OFCE (-0,2%).

2012 : 61.000 destructions d’emplois

L’INSEE estime à 61.000, le nombre d’emplois salariés détruits dans les secteurs principalement marchands au premier semestre 2012. L‘intérim a perdu 16.000 emplois ce trimestre après neuf trimestres de hausse. Les chiffres de l’intérim donnent généralement une idée des tendances à venir sur le marché de l’emploi. La diminution de 2,7% des emplois intérimaires abonde dans le sens des perspectives de destruction d’emplois.

Pour Éric Heyer, l’État a deux solutions à prendre dans l’urgence. Favoriser les contrats aidés et le chômage partiel. Les contrats aidés permettent de créer des emplois même lorsque la croissance n’est pas au rendez-vous, c’est "le traitement social du chômage", a expliqué l’économiste au quotidien économique, “Les Echos”. De plus, les contrats aidés redonnent un travail aux chômeurs de longue durée et permettent aux employeurs d’obtenir des aides publiques.

"L’autre solution, c’est d’ajuster la durée du travail donc de recourir au chômage partiel", ajoute l’économiste. La promesse de 100 millions d’euros supplémentaires par Nicolas Sarkozy pour soutenir le dispositif permettra aux entreprises d’y avoir recours, d’autant plus que les partenaires sociaux ont simplifié le dispositif.

 Céline Tabou 

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  • La France peut-elle échapper à l’impact des crises ? Ce n’est pas la politique de Sarkozy qui est en cause directement mais comme dans tous les pays évolués, l’emploi a été massacré par la conjoncture. Et pourtant, tant bien que mal on a des garanties que justement la politique de la France n’a pas été si mauvaise que ça. D’abord pourquoi ne pas dire, en dépit de statistiques trimestrielles qu’en 2011 la France a créé plus d’emplois qu’elle n’en a détruits (solde positif de 108 000) et qu’en 2010 elle avait aussi connu un rebond significatif. Ce qui prouve que la politique de Sarkozy était la bonne.
    La croissance a été réalisée à 1,7% comme prévue mieux que la moyenne européenne et que contrairement à ce qui était annoncé par les mauvaises augures, on échappera à la récession en 2012...Merci Sarko !


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