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Le scandale des bourses doctorales régionales
19 novembre 2010
La décision prise par la Région Réunion, de refuser l’allocation de recherche à une étudiante, pourtant la mieux notée, sous prétexte que le travail envisagé portait sur « l’identité réunionnaise » et son rapport avec le militantisme communiste réunionnais fait parler… et écrire.
Est-il légitime de travailler sur la construction de l’identité, de ses codes, et du rôle du politique dans ce processus ? Évidemment, oui. Cette démarche de recherche est d’ailleurs largement pratiquée sur tous les campus du monde, où l’on débat des problématiques identitaires et de la manière dont les discours et le maniement des symboles influent sur les consciences collectives, les sentiments d’appartenance de groupe. L’un des modèles de recherche, qu’on pourrait pour simplifier nommer « constructiviste », consiste plus précisément à rechercher quel impact les mobilisations collectives — religieuses, politiques — etc. et le langage qu’elles produisent, travaillent à la construction d’une « identité » collective.
Démarche scientifique…
On comprend bien la dimension idéologique que peuvent recouvrir de tels questionnements dans les sociétés où les Académies, le pouvoir politique, les faiseurs d’opinions, la « société civile » ou ce qui en tient lieu, ne sont pas encore dégagées de l’héritage de la période coloniale. On aurait pu penser qu’à La Réunion, une étude portant sur les liens entre les vastes mobilisations politiques de la seconde moitié du 20ème siècle, dont le PCR et ses leaders ont été des acteurs majeurs, ne poserait pas problème. Tout d’abord parce qu’à moins d’ignorer l’histoire ou d’être de mauvaise foi, il est difficile de nier le rôle moteur du militantisme communiste dans l’émergence de signes partagés par l’ensemble des Réunionnais : on pense, en particulier, au maloya, au moring’, au 20 décembre, à la mémoire des esclaves marrons. La démarche est d’ailleurs présente et validée chez des chercheurs. « Aborder l’histoire du PCR au travers de la culture politique communiste, c’est en même temps aborder l’histoire de l’identité politique des insulaires, qui est, selon nous, un élément déterminant dans la construction de l’identité réunionnaise », écrivait fort logiquement l’historien Gilles Gauvin dans la prestigieuse revue “Vingtième siècle” il y a quelques années, sans que ces propos ne déclenchent un tollé.
… contre populisme et démagogie
D’où vient, dès lors, le mouvement de rejet exprimé non seulement par les sarkozistes de la Région ce que l’on comprend sans peine —, par Michel Vergoz, qui juge la problématique « honteuse », mais aussi, et c’est bien plus grave, par des acteurs médiatiques de premier plan ? La réponse se trouve sans doute, dans la tendance prononcée de l’idéologie dominante vers la démagogie, dont l’anti-intellectualisme est l’une des manifestations les plus banales. Il suffit d’ouvrir le “JIR” d’hier pour voir à quel niveau peut descendre la critique. Pour l’éditorialiste Yves Mont-Rouge, l’oukaze de la majorité régionale est raisonnablement défendable, au motif qu’« avant 1959, il y a eu aussi 1848, l’Abolition 1895, période de l’engagisme (sic), et 1946 (la départementalisation) ». On pourrait répondre qu’avant Raymond Vergès, le CRADS et les mobilisations culturelles du PCR, on ne parlait guère, et surtout pas dans le milieu savant, de 1848, ni de l’engagisme — lequel, entre parenthèses, s’étend bien avant et bien après 1895.
On pourrait en rajouter en rappelant au “JIR” que le 19 mars 1946, c’est tout de même Vergès et Lépervanche. Mais lorsqu’on lit, dans le paragraphe suivant, que défendre les intérêts de l’étudiante la mieux notée, inscrite sous la direction d’un professeur agrégé, c’est « prendre les Réunionnais […] qui ne sont pas tous doctorants, pour des couillons », le doute n’est plus permis. Les chercheurs qui s’intéressent à un autre objet en vogue, le populisme, trouveront dans le “JIR” matière à une belle thèse sur le discours des années Robert.
Geoffroy Géraud Legros
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