Dans trois jours, le grand rassemblement

Le PCR rappellera ses propositions le 20 octobre

17 octobre 2013

Un mois après la publication d’une étude sur la pauvreté, l’INSEE et le Conseil général ont dévoilé mardi une étude montrant la répartition des 343.000 Réunionnais qui vivent sous le seuil de pauvreté. Ainsi, il n’est pas rare que dans des quartiers, le nombre de demandeurs d’emploi soit supérieur à celui des travailleurs ayant un salaire. Face à cette crise, le PCR a des propositions qu’il rappellera dans trois jours, ce sont des éléments d’un débat pour la recherche de solutions partagées.

Le 8e Congrès a adopté un programme, 100 jours après, les propositions seront réaffirmées.
(photo Toniox)

Aujourd’hui, le monde célèbre la Journée du refus de la Misère. La Réunion est particulièrement concernée, car la moitié de sa population vit dans une grande précarité.

Plusieurs études ont récemment rappelé l’ampleur des dégâts. Ce fut tout d’abord l’INSEE et le Conseil général qui ont enquêté sur la pauvreté. Le titre de leur étude résume ce qu’ils ont constaté : une situation sociale hors norme.

343.000 Réunionnais sous le seuil de pauvreté, et un taux de chômage bien au-dessus de celui du département de France le plus touché par la crise.

La semaine dernière, c’est Compas qui rendait publique une étude sur les inégalités de revenus par commune à La Réunion et en Martinique. Cela démontrait que dans une ville de plus de 100.000 habitants comme Saint-Paul, 20% de la population a un revenu déclaré inférieur à 320 euros par mois, tandis que les 10% les plus riches ont des recettes mensuelles bien supérieures à 3.000 euros par personne et par mois.

Un système à bout

Enfin, lundi l’INSEE et le Conseil général révélaient le second volet de leur étude. Cette dernière démontre que dans notre île, il existe des quartiers où le nombre de travailleurs à la recherche d’un emploi est supérieur à celui des travailleurs qui ont un salaire. Elle rappelait également que cette pauvreté se répartit dans toute l’île.

C’est dans ce contexte que se tiendra dimanche une assemblée extraordinaire du PCR, 100 jours après le 8e Congrès.

Lors du 8e Congrès, le Parti communiste réunionnais avait adopté des propositions pour faire face à la crise. Ainsi, face à l’urgence sociale, le PCR propose la structuration de deux grands services d’intérêt public dans l’environnement et l’aide à la personne. Il s’agit de répondre aux besoins de ces secteurs, tout en assurant un emploi durable, des formations et une perspective de carrière aux Réunionnais qui y travaillent.

Pour sortir d’un système qui met de côté la moitié de la population, le PCR propose de structurer une économie autour de l’autonomie énergétique. Les économies faites sur l’importation de pétrole et de charbon peuvent s’élever à des centaines de millions d’euros par an. C’est autant qui peut rester au pays sous forme d’investissements, et donc d’emplois, plutôt que d’enrichir les profits de compagnies pétrolières.

Contribution à des mesures essentielles

Ces propositions peuvent faire partie d’un débat, être confrontées à d’autres, et contribuer à construire des solutions partagées par le plus grand nombre. Le débat est ouvert sans exclusive, et l’aggravation de la crise le rend d’autant plus nécessaire. Il peut être un signal adressé aux ministres qui vont se succéder en visite à La Réunion. Car sa tenue montrera aux membres du gouvernement que les Réunionnais réfléchissent à leur avenir, et se sentent donc les mieux placés pour savoir ce qui est le plus essentiel pour La Réunion.

Pour faire vivre encore davantage ce débat, le PCR rappellera ses propositions dans trois jours. Gageons que d’autres organisations accepteront cette invitation à construire ensemble un projet commun.

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