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L’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité a décidé d’agir au lieu de capituler
13 octobre 2015, par
Un mois après le lancement de la campagne, la dynamique autour de l’Union s’est confirmée avec le succès du meeting de Saint-Louis. Ce rassemblement est nécessaire pour faire face aux échéances inévitables pour les Réunionnais. L’annonce de la fin du Syndicat du Sucre à Maurice montre qui attend La Réunion.
Une semaine après l’élargissement de l’Union à une grande partie des sections de la Fédération socialiste, le succès dimanche du meeting de Saint-Louis a confirmé la dynamique. Le nombre des composantes s’est agrandi. L’Union rassemble pour le moment le Parti communiste réunionnais, le Progrès, le Parti des radicaux de gauche, le Mouvement républicain et citoyen, l’Association de défense des intérêts des Réunionnais de l’Est et une bonne partie des sections de La Réunion du Parti socialiste.
Ce rassemblement est nécessaire, et il ne manquera pas de s’élargir. Les rendez-vous qui attendent les Réunionnais au cours des années qui viennent sont inéluctables. Ils dessineront les contours d’un monde nouveau dans lequel les Réunionnais ont le choix entre se diviser et subir, ou se rassembler et agir.
C’est la seconde possibilité qui est portée par l’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité, liste conduite par Patrick Lebreton. C’est d’ailleurs le seul candidat aux régionales qui tient des meetings pour informer la population des changements qui s’annonce.
Ainsi, La Réunion est à quelques semaines de la fin de la campagne sucrière. 2016 sera la dernière coupe dans les conditions actuelles. En 2017, ce sera la fin des quotas sucriers, et donc la rupture avec un système qui existe depuis 200 ans. Jusqu’à présent, La Réunion plantait de la canne pour répondre aux besoins de la France en sucre. Pour cette raison, les usiniers disposent d’un quota. C’est la garantie d’écouler une partie de la production. L’intégration de La Réunion dans l’Union européenne reposait notamment sur ce quota. Il est actuellement supérieur à la production sucrière réunionnaise. C’est donc aujourd’hui la garantie que tout le sucre produit à La Réunion trouvera preneur, car l’invendu éventuel est racheté par l’Union européenne à un prix supérieur au cours mondial. De cette stabilité découle un prix de la canne qui était jusqu’alors défini pour plusieurs années.
En 2017, cette protection n’existera plus. Le sucre réunionnais sera confronté à la concurrence sans avoir la garantie de tout vendre. C’est l’incertitude, et le prix de la canne pour 2017 n’est pas connu. En août 2014, le président de la République était venu à La Réunion pour annoncer son soutien aux propositions de la filière pour tenter de passer ce cap : augmentation de 38 millions d’euros de l’aide de l’État et exclusion des sucres roux de canne des négociations commerciales entre l’Union européenne et les autres pays. Ces deux mesures dépendent d’un accord de l’Europe.
Aujourd’hui, nous sommes à mi-chemin entre cette visite et la fin des quotas. Tout le monde a constaté que les effets de la fin des quotas dans l’élevage a conduit ce secteur à une grave crise en France en seulement quelques mois. Les mesures prises ne remettent pas en cause l’origine du problème.
Pour la canne à sucre, il est à noter un silence assourdissant autour des 38 millions d’euros, alors que la Commission européenne a signé un accord permettant au sucre du Vietnam de concurrencer celui de La Réunion. Ce sont les indices qu’une grave crise se prépare en 2017.
Tout près de chez nous, à Maurice, la fin des quotas date de 2009. Au cours des années précédentes, les Mauriciens ont organisé des débats pour imaginer comment s’adapter à cette nouvelle donne. Ils ont restructuré leur industrie sucrière, ouvert le capital aux planteurs et concentré les usines. Elles ne sont plus que quatre. Ce sont des efforts considérables pour augmenter la productivité. Ils ont eu un coût social important. Des fonds ont été mobilisés pour atténuer la casse sociale, au travers d’un plan de départ volontaire.
Cette restructuration a permis à Maurice de maintenir son industrie sucrière en produisant essentiellement du sucre blanc. En début d’année, les industriels ont signé plusieurs contrats, dont un avec Cristal Union, leur permettant d’avoir une garantie d’écoulement d’une partie de leur production. Mais apparemment cela ne suffit pas.
Avec la fin du prix garanti, Maurice subit les effets de la baisse du cours mondial qui tire les prix vers le bas. Pour Maurice, c’est une baisse de 30 %, alors que la production est passée de 600.000 à 400.000 tonnes. Et avec la fin des quotas en 2017, les Mauriciens seront face à des betteraviers qui pourront produire sans limite. Cette évolution a amené la division. Le Syndicat des Sucres de Maurice va disparaître le 10 novembre prochain. Cette institution regroupe tous les usiniers et les planteurs. Cyril Mayer, membre du Conseil d’administration du Syndicat des Sucres, décrit le questionnement d’un secteur en pleine remise en cause : « Il faut se poser la question de savoir si nous devons demain continuer à faire du sucre ou nous spécialiser dans des produits à base de sucre ? Devrions-nous continuer à vendre du sucre blanc et des sucres spéciaux ou fabriquer des produits plus évolués à base de sucre ? ».
Maurice a fait des efforts énormes pour être capable de faire face à la concurrence mondiale. Mais cela n’a pas empêché la crise qui se manifeste par la fin de la structure interprofessionnelle. Cela annonce pour La Réunion des difficultés énormes à partir de 2017. C’est la menace mortelle pour la filière canne. 18.000 emplois directs et indirects sont visés, ce qui aura des répercussions pour 100.000 Réunionnais.
C’est un bouleversement pour toute La Réunion. Seule l’Union des Forces de Progrès pour le Développement et l’Égalité en parle. Les autres ne disent rien et font des diversions sur les sondages et autres futilités. Leur silence n’empêchera pas la fin des quotas sucriers et les conséquences dramatiques pour La Réunion.
Plutôt que la capitulation, l’Union a choisi d’agir pour rassembler toutes les bonnes volontés. Son élargissement montre qu’elle est sur la bonne voie. C’est ce qu’a confirmé le succès du meeting de Saint-Louis.
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