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Conférence de presse de Paul Vergès
28 octobre 2014, par
À l’occasion d’une conférence de presse, le sénateur communiste, Paul Vergès, est revenu sur les raisons de la crise structurelle que connaît La Réunion depuis plusieurs décennies. Une crise qui n’a pas été anticipée par les gouvernements successifs depuis 1946, a expliqué Paul Vergès.
Pour Paul Vergès, la loi du 19 mars 1946 est le point de départ de la crise dans laquelle La Réunion s’est enfermée. À la sortie d’un système colonial, le développement économique de l’île s’est basé sur la fonction publique, freinant de plein fouet l’industrie et l’agriculture réunionnaises, dont les derniers pans sont aujourd’hui menacés par la mondialisation.
Le drame de La Réunion a eu lieu « dès le départ, lorsque des gouvernements de toute obédience politique avaient approuvé trois décisions », qui ont encore aujourd’hui un impact économique et social à La Réunion. Parmi ces trois décisions, l’application de la loi du 19 mars 1946, abolissant le statut colonial à La Réunion, et stipulant que « les lois et décrets actuellement en vigueur dans la France métropolitaine et qui ne sont pas encore appliqués à ces colonies feront, avant le 1er janvier 1947, l’objet de décrets d’application à ces nouveaux départements ».
La seconde décision évoquée par le sénateur Paul Vergès est la mise en vigueur du décret daté du 31 décembre 1947 indiquant que « les fonctionnaires de l’État en service dans les départements de la Guadeloupe, de la Guyane française, de la Martinique et de la Réunion, cesseront d’être soumis à la réglementation sur la solde et les accessoires de solde coloniaux et seront assujettis aux dispositions suivantes » : indemnité exceptionnelle de cherté de vie, indemnité de résidence, indemnité d’éloignement, indemnité de départ, sans compter trois années travaillées équivalent à quatre années de cotisation pour la retraite.
Pour Paul Vergès ces dispositions ont créé des « discriminations fondamentales en matière de revenus » à La Réunion. En effet, pour ce dernier, d’un côté, les agents de la fonction publique d’État sont sur-rémunérés à 53% tandis que les autres revenus sont fixés par l’État, comme le SMIC et les minimas sociaux ne le sont pas. Cette indexation est depuis des décennies le baromètre des prix à La Réunion, créant ainsi des inégalités sociales et de revenu.
La dernière décision qui touche l’avenir de l’île est la suppression du chemin de fer. « Il existait une vision dynamique de l’avenir » à La Réunion, lors de la mise en service du chemin de fer de l’île en 1882. Cependant, avec l’envolée de la construction automobile en France, il a été décidé de supprimer le chemin de fer, a indiqué Paul Vergès. Une fermeture qui s’acheva en 1976, avec « la suppression de toute l’armature du chemin de fer », en effet, les derniers kilomètres entre Saint-Denis et La Possession ont été totalement supprimés.
Ces trois éléments sont, pour Paul Vergès, les raisons de la crise structurelle réunionnaise. Une crise à laquelle s’ajoute l’absence « de réflexion du monde politique ». « Aujourd’hui, on dépasse les 400.000 voitures pour une population, bébés compris, de 840.000 habitants. Il y a une voiture pour deux habitants », a déploré le sénateur communiste. D’ailleurs, pour lui, la suppression du chemin de fer est ainsi parvenu à créer un monopole dans le secteur de l’automobile, ce qui est « une conséquence sous-estimée des inégalités de revenu ».
Pour le sénateur, les différences de revenus entre les sur-rémunérés et non sur-rémunérés sont à l’origine des monopoles à La Réunion, car le marché s’est fixé à partir des revenus des fonctionnaires d’État, qui inspireront d’autres secteurs comme les banques, la sécurité sociale, les médias d’État (Réunion Première), les assurances...
« À partir de là comment développer une politique économique ? », a posé Paul Vergès. Alors que l’île fonctionne sur une monoculture depuis des siècles (canne à sucre, vanille, géranium, vétiver, tabac), l’économie réunionnaise dépend désormais à plus de 80% des services publics et privés, avec ces effets sur le chômage, la pauvreté, la précarité, a-t-il indiqué.
Après cinquante années de lutte pour l’égalité, Paul Vergès a assuré que malgré les quelques avancées, « le mal était déjà fait. Toutes les petites mesures sont insuffisantes face à cette crise structurelle à laquelle s’ajoute la crise conjoncturelle actuelle ».
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