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Négociations commerciales entre l’Europe et l’Afrique orientale et australe
30 novembre 2016, par
La coupe se termine dans le Nord et l’Est, l’usine de Bois-Rouge ne recevra plus de cannes après samedi. 2016 est la dernière campagne sucrière avec le régime des quotas. Ouvrira-t-elle à nouveau ses portes l’année prochaine ? Aucune réponse à cette question pour le moment. La filière canne-sucre n’est pas le seul secteur menacé par la concurrence de la France et d’autres pays. L’Union européenne et les pays voisins négocient un accord de libre-échange, l’APE. La suppression du quota sucrier de La Réunion montre que dans le cadre actuel, les spécificités de notre île reconnues dans le Traité européen ne pèsent pas lourd fasse aux intérêts des entreprises extérieures attirées par le pouvoir d’achat des Réunionnais. C’est pourquoi La Réunion doit être représentée dans la délégation européenne qui négocie cet accord.
L’Union européenne a publié hier un point sur les négociations commerciales qu’elle mène au nom de ses États membres, et donc de La Réunion. Notre île est particulièrement concernée par la signature d’un traité entre l’UE et le groupe des États d’Afrique orientale et australe. En effet, cet ensemble de plus de 600 millions d’habitants comprend tous les pays de la région.
En attendant la signature d’un Accord de partenariat définitif, quatre pays de notre région ont signé en août 2009 un accord intérimaire avec l’Union européenne. Il leur donne accès à la totalité du marché européen, et donc réunionnais, sans quota ni droit de douane. En échange, ils s’engagent à ouvrir leur marché. D’après l’Organisation mondiale du commerce, un accord de libre-échange doit recouvrir l’essentiel des échanges. En termes pratique se situe autour de 90 %, avec la possibilité d’un accord dissymétrique. Un signataire peut ouvrir la totalité de son marché alors que son partenaire peut limiter cette ouverture à 80 %. Il est aussi possible d’exclure définitivement de l’accord des secteurs laissés au libre choix des signataires.
L’accord intermédiaire suit ses deux règles. Si de son côté l’Union européenne ouvre la totalité de son marché, la « libéralisation des importations en provenance de l’UE » est limitée à 80 % pour le Zimbabwe, 81 % pour Madagascar, 96 % pour Maurice et 98 % pour les Seychelles.
Les produits que l’Union européenne ne pourra pas exporter en franchise de taxes douanières vers ces 4 pays figure sur la liste suivante.
Madagascar pourra protéger les produits suivants : viande, lait et fromage, produits de la pêche, légumes, céréales, huiles et graisses, préparations alimentaires, sucre, cacao, boissons, tabac, produits chimiques, articles en plastique et en papier, textiles, articles en métal, meubles.
Maurice fait de même pour ces produits : animaux vivants et viande, produits alimentaires d’origine animale, graisses, préparations alimentaires et boissons, produits chimiques, articles en plastique et en caoutchouc, articles en cuir et pelleteries, fer et acier, produits électroniques grand public.
Les Seychelles pourront continuer à taxer librement ces marchandises : viande, produits de la pêche, boissons, tabac, articles en cuir, produits en verre et en céramique, véhicules.
Quant au Zimbabwe, il a choisi de protéger ces produits : produits d’origine animale, céréales, boissons, articles en papier, en plastique et en caoutchouc, textiles et habillement, chaussures, articles en verre et en céramique, produits électroniques grand public, véhicules.
Tout ceci a été obtenu par ces 4 pays parce qu’ils ont su défendre leurs intérêts. En l’état actuel, l’application de l’accord de partenariat économique à La Réunion signifie l’ouverture totale de nos productions à la concurrence des pays voisins. Notre île a pourtant droit à l’application de mesures spécifiques, car elle est une région ultra-périphérique de l’Union européenne. Mais cette protection offerte dans le Traité européen n’a pas empêché que la suppression des quotas sucriers s’applique à La Réunion dès l’année prochaine, avec pour conséquence la menace sur 18.000 emplois. En effet, La Réunion ne peut pas concurrencer l’industrie sucrière française d’une part, et les grands pays exportateurs de sucre de canne d’autre part.
C’est pourquoi dans le cadre actuel, un moyen de faire entendre les intérêts des Réunionnais est d’être représenté au sein des instances européennes qui négocient l’accord de partenariat économique. C’est ce qu’a demandé Gélita Hoarau, le 22 novembre, lors de son intervention dans le débat au Sénat sur l’inadaptation des normes agricoles et de la politique commerciale européenne dans l’Outre-mer. Il s’agit en effet de sauver l’essentiel. Au cours de ces 70 dernières années, l’économie réunionnaise a lourdement payé sa mise en concurrence avec la France puis avec l’Europe, l’intégration de La Réunion dans sa région ne doit pas signifier la fin de son tissu productif.
M.M.
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