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Roland Robert, maire de La Possession
29 septembre 2010
Maire de La Possession depuis 1971, Roland Robert revient sur les profondes transformations qui ont marqué les quarante dernières années de la commune. 40 ans où il a fallu tout reconstruire en partant de rien en 1971, et où des avancées incontestables ont été obtenues grâce à une politique d’ouverture et de rassemblement.
120 ans, Monsieur le Maire, c’est une jeune Commune ?
- Effectivement, la Commune de La Possession n’a été créée que le 29 septembre 1890 par détachement d’avec la Commune de Saint-Paul. A l’époque, 11 communes existaient déjà.
Mais la Commune, elle, est née avec l’histoire de La Réunion. La Possession du Roy est devenue La Possession. En effet, il y a 361 ans en 1649. La prise de possession de l’île… qui devint alors l’île Bourbon, s’est faite par le Capitaine Roger Lebourg, qui officiait sur ordre d’Étienne de Flacourt alors Commandant de Fort Dauphin, à Madagascar.
L’érection en Commune s’est-elle faite sans problèmes majeurs ?
- Non, il a fallu attendre 1827 pour qu’un adjoint spécial de Saint-Paul s’occupe plus particulièrement de La Possession… puis 1834 pour que l’arrondissement de La Possession devienne section de la Commune de Saint-Paul. Il a fallu 3 pétitions des habitants pour qu’un demi-siècle plus tard, la Commune naisse.
C’est une Commune riche… ?
- Pensez-vous. Sa période de gloire due au batelage qui faisait d’elle la plaque tournante des services de chaloupes et diligences et le grenier de l’île est déjà pratiquement derrière elle avec l’arrivée depuis 8 ans du Chemin de fer… Plus tard, en 1963, la 1ère “route en corniche” entraîne la mort du Chemin de fer… En 1976, La Possession est totalement coupée de la mer.
Quel héritage en 1971 ?
- On n’hérite de RIEN. A notre arrivée à la mairie : pas de route, pas d’école maternelle, pas de collège, pas de lycée, pas de ramassage scolaire, pas le moindre équipement sportif (le terrain de football appartient à un privé), pas d’abord de cabinet médical, pas de pharmacie, pas de kiné, pas de… ! Il fallait tout faire. Il a fallu amener l’eau et l’électricité dans les foyers.
Et aujourd’hui ?
- Aujourd’hui, le bourg de 6.000 âmes est devenu une ville de 30.000 habitants. Dans le domaine de l’eau potable par exemple, en intercommunalité avec Le Port, avec la station de potabilisation de Pichette et la station d’épuration ultra moderne du Port, nous n’avons rien à envier aux autres communes, bien au contraire.
Dans les années 1970-1980, nous avions mis sur pied la ZAC Saint-Laurent, une des plus grandes de l’île qui rassemble plus de 7.000 personnes. Aujourd’hui, la ZAC Moulin Joli, avec ses 170 hectares et ses 2.500 logements prévus, est l’une sinon la plus grande de l’île. Précisons le respect de la mixité et celui de la loi SRU sur les logements sociaux.
Et demain ?
- Demain, c’est aujourd’hui qui se prolonge avec l’éducation et les services aux familles, l’animation culturelle et sportive, le développement économique (aujourd’hui, plus de mille entreprises immatriculées sur notre territoire, et demain, avec la ZAC Moulin Joli, c’est 25 hectares supplémentaires à destination du secteur économique)… et surtout la reconquête de son littoral.
La Possession restera cette ville jeune où il fait bon vivre, qui continuera à grandir, cette ville d’accueil. Déjà, nous sommes la ville où on enregistre un des plus faibles taux d’incivilité, un des plus faibles taux de chômage, un des niveaux de revenus les plus élevés.
Vous fêtez presqu’en même temps les 120 ans de la Commune et les 40 ans de votre mandature… Maire pendant un tiers de l’existence de la Commune… !
- 40 ans, ce n’est certainement pas courant… présider aux destinées d’une collectivité pour un tiers de son existence, encore moins. Entre les Possessionnais et moi, il ne peut pas ne pas exister un certain sentiment de satisfaction et une complicité certaine. En tout cas, je me sens viscéralement attaché à cette commune au passé chargé d’histoire et à son avenir.
De nouveau partant en 2011 ?
- 2011, c’est demain. Pendant que certains sont en train de rêver à demain, moi, je continue avec mon équipe à gérer le développement de notre commune au présent.
Comment êtes-vous devenu maire de La Possession en 1971 ?
- Le contexte, « la fraude électorale érigée en véritable institution » (dixit Michel Debré). Le PCR et la Gauche en général n’ont aucun parlementaire, aucun maire, aucun conseiller général, aucun conseiller municipal. Lors des précédentes Municipales en 1965, la Droite obtient à La Possession 99,27% des voix. La mobilisation populaire fait reculer partiellement la fraude, et à La Possession, mais aussi au Port, à Saint-Louis et à Saint-Philippe, les candidats du pouvoir mordent la poussière. A La Possession, des grenades explosent dans le bureau de Sainte-Thérèse au 1er tour et devant le bureau centralisateur au 2nd tour, faisant plusieurs blessés.
Maire communiste ?
- En 1971, le seul parti opposé au pouvoir colonial était le Parti communiste. Les démocrates qui luttaient à nos côtés étaient, d’ailleurs, taxés de « cryto–communistes » et on était les seuls à présenter des candidats partout.
En ce qui concerne La Possession, en 1971, on était déjà dans une politique de rassemblements, d’alliances, sur notre liste figuraient des représentants de Témoignage Chrétien. A chaque scrutin qui a suivi, nous avons ouvert notre liste à la société civile, à des personnalités non communistes qui étaient d’accord pour travailler avec nous sur un programme établi en commun ayant pour finalité le développement de notre Commune.
En 2008, cet élargissement s’est encore accru. Et cela, sans jamais remettre en cause notre politique en direction des plus défavorisés et, en tout cas, sans renier notre appartenance à notre parti.
1971–2011, même combat ?
- En 1968–70, les jeunes qui avaient 20 ans se réclamaient en métropole selon leurs élans ou leurs convictions, de De Gaulle, de Mao ou de Bob Dylan… à La Réunion, très nombreux, ils étaient aux côtés de leurs parents ou dans des associations comme l’ODJR, dans le combat pour l’Autonomie. Ils ne connaissaient pas la signification des mots « Sida », « réchauffement climatique » et beaucoup moins qu’aujourd’hui « chômage ». Il leur était relativement facile de rêver d’un monde meilleur et de vouloir jouer un rôle actif dans son édification. Aujourd’hui, les politiques ont la lourde responsabilité de donner de l’espoir aux jeunes générations même si les conditions de vie sont plus “confortables” que celles qu’ont connues leurs aînés, il y a 40 ans. Mais si ceux-ci imaginaient le rendez-vous de l’an 2000 comme quelque chose de magique, comment leurs petits-enfants appréhendent-ils celui de 2050 ?
La jeunesse doit être partout dans nos projets, dans nos programmes, dans notre vision de demain.
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