
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Appel à la non-participation au référendum maintenu par l’État le 12 décembre
11 décembre 2021
Le Comité stratégique indépendantiste de non-participation composé du Front de Libération Kanak et Socialiste (FLNKS), du Parti Travailliste (PT), des Nationalistes du MNSK de Dynamique Unitaire Sud (US), de l’Union Syndicale des Travailleurs Kanak et Exploité (USTKE), de la Confédération Nationale des Travailleurs du Pacifique (CNTP) et du Front de Luttes Sociales (FLS) a adressé une lettre ouverte aux citoyens de leur pays pour expliquer les raisons de la non-participation au scrutin maintenu unilatéralement par l’État malgré la période de deuil et la crise sanitaire.
L’appel à ta non-participation du mouvement indépendantiste ne se restreint pas à une histoire de date ou de crise sanitaire et encore moins à une crainte d’un 3e NON. C’est tout simplement la réponse donnée face au changement de braquet de l’État français qui, à la sortie de l’Accord de Nouméa, se désengage de manière flagrante du processus de décolonisation de la Nouvelle-Calédonie par peur de perdre ses intérêts et son influence dans le Pacifique.
Nous voulons rappeler ici :
Que l’Accord de Nouméa a été signé en 1998 par les responsables politiques calédoniens et l’État nous a engagé dans un processus de décolonisation. Consacré au niveau constitutionnel, ce processus acte la reconnaissance de l’identité kanak et des autres communautés, du fait colonial en Nouvelle-Calédonie, du droit à l’autodétermination et de la vocation du pays à accéder à l’indépendance. C’est une avancée majeure que nous avions obtenue suite aux accords de Matignon-Oudinot, qui ont permis de retrouver la paix civile et d’enclencher le rééquilibrage.
Validé par les Calédoniens à 72 % et reconnu par la communauté internationale, l’Accord de Nouméa constitue un processus inédit dans l’histoire française de la décolonisation. Pour la première fois, l’État français, puissance administrante ; s’engageait devant le monde entier à réussir la décolonisation de l’un de ses territoires, objectif rappelé continuellement par les précédents gouvernements de République.
Depuis maintenant trois ans la Nouvelle-Calédonie est entrée dans la phase référendaire prévue par l’Accord de Nouméa. La question qui est posée consiste ni plus ni moins à savoir si vous souhaitez que l’État nous transfère les dernières attributions de souveraineté dites « compétences régaliennes » (justice, ordre public, défense, monnaie et affaires étrangères).
En 2018, contre toute attente et à contre-courant des sondages et pronostics qui prédisaient un NON massif, la 1ère consultation du 4 novembre se solde sur une victoire « amère » pour les partisans du maintien dans la France comptabilisant 57 % des voix contre 43 % de OUI. Nous disons que c’est en réaction à ce rapport de force inattendu que l’État décide soudainement de sortir de la neutralité pour voler au secours de la Droite locale incapable de fédérer au-delà de son électorat traditionnel.
En effet, l’État n’arrive visiblement pas à concilier son obligation de décoloniser la Nouvelle-Calédonie avec le maintien de ses intérêts stratégiques et géopolitiques dans le Pacifique. Pourtant, les indépendantistes n’ont eu de cesse de proposer des discussions sur la pleine souveraineté en partenariat telle que développée dans le rapport Courtial-Soucramanien, option qui permet indiscutablement de faire converger les intérêts de tous les partenaires et d’apporter des garanties face aux craintes de l’indépendance.
Suite à la progression du OUI à la 2e consultation (+ 4 points), L’État intensifie son entreprise en faveur du NON et ne cache même plus ses orientations pour le dernier scrutin :
L’État décide unilatéralement d’élaborer un nouveau document étoffé sur les conséquences du OUI et du NON sans même associer les partenaires politiques locaux afin d’orienter librement son contenu à charge contre le OUI en évoquant seul cas d’une indépendance sèche.
Le Gouvernement français prend clairement position pour Le NON au travers des récents propos du Premier ministre Castex devant le Sénat le 21 octobre dernier « Après le président de la République et avec le ministre des outre-mer notre souhait fort est que le choix des Néo-calédoniens soit celui de la France ».
Enfin, l’État décide de maintenir la date du 12 décembre 2021 en dépit des interférences avec la campagne présidentielle et malgré les durs impacts de la crise sanitaire sur la population de Nouvelle-Calédonie qui s’en retrouve meurtrie. Tout ceci ne permettant pas d’organiser une campagne pour un OUI éclairé et dans des conditions satisfaisantes à la hauteur des enjeux de cette ultime consultation.
A cela, s’ajoute un changement de méthode où le consensus laisse place dorénavant à la décision unilatérale et partisane de l’État sans même chercher réunir le Comité des signataires depuis octobre 2019, seule instance reconnue par l’Accord de Nouméa pour suivre et veiller à sa mise en œuvre.
L’État ne veut donc plus décoloniser la Nouvelle-Calédonie et ne reconnaît plus son droit à l’indépendance. La France se rétracte et fait campagne pour le NON de peur de perdre ses intérêts et son influence dans la région Pacifique.
Notre but demeure l’émergence de Kanaky Nouvelle Calédonie en tant pays souverain, nation laïque et pluriculturelle, peuple uni et solidaire et et démocratique. Pour rappeler à l’État français ses engagements, et pour maintenir nos engagements en faveur destin commun, ne cautionnons pas un scrutin tronqué d’avance et une politique coloniale qui mènera assurément notre pays dans Unes impasse politique, économique et humaine.
Nous appelons l’ensemble du peuple de Kanaky-Nouvelle-Calédonie à ne pas participer à la consultation du 12 décembre. Le 12 12 2021, n’allons pas voter
Le comité stratégique indépendantiste de NON-PARTICIPATION
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