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Conséquence de la décision de Paul Vergès — 3 —
30 septembre 2011, par
En accordant leurs suffrages à l’UMP, la majorité des Grands électeurs n’a pas tenu compte du mandat que le peuple leur a donné. Plutôt que de tenir compte de la souffrance de la population, ils ont préféré privilégier leurs intérêts de classe. Ce comportement fragilise la démocratie. L’urgence devient donc la réconciliation entre le peuple et ses représentants.
Il existe pourtant toujours une grande différence entre l’économie réelle reposant sur la production de biens concrets et l’économie virtuelle basée, elle, sur les effets de la spéculation. Ainsi, une entreprise peut connaître une hausse importante de ses profits réels, alors que la valeur de ses actions diminue. Mais aussi virtuelle qu’elle soit, l’économie virtuelle a un impact sur l’économie réelle. Depuis l’effondrement de Lehman Brothers voici trois ans, la crise financière est devenue crise économique, et ce sont les peuples qui sont obligés de compenser par une ponction toujours plus importante sur leur revenu réel la disparition de milliers de milliards dans les méandres de l’économie virtuelle.
Un décalage comparable à celui qui existe entre l’économie réelle et l’économie virtuelle, La Réunion l’a expérimenté dimanche dernier. Il a fait apparaître un écart considérable entre la volonté de l’électorat réel et celle exprimée par un électorat virtuel.
En effet, si les sénateurs désignés dimanche dernier sont les représentants de tous les Réunionnais, ils ont été élus par 0,24% des citoyens. 1.200 Grands électeurs avaient en effet la responsabilité de couler un bulletin dans l’urne au nom des 500.000 Réunionnais qui participent au suffrage universel.
Solidarité de classe et électorat virtuel
Cela explique pourquoi toute tentative d’élargir à la population entière le rapport de force issu du vote de dimanche n’est pas possible, c’est comme si l’économie virtuelle et l’économie réelle ne faisaient qu’un. Ce qui s’est passé dimanche, c’est l’affirmation d’un électorat virtuel, totalement coupé de l’électorat réel.
Cet électorat s’est constitué à partir des résultats des scrutins qui se sont déroulés depuis 2001. Depuis 10 ans, l’UMP n’a jamais été majoritaire à La Réunion, et avec ses alliés officiels, elle n’a quasiment jamais dépassé 40%.
Les Grands électeurs sont la conséquence des Cantonales, Municipales, Régionales et Législatives où, à chaque fois, l’UMP a été mise en minorité.
Dimanche dernier, cet électorat a voté majoritairement pour les deux listes de l’UMP. Il a donc ignoré le message donné par la population depuis 10 ans à chaque élection.
Cet écart est le résultat d’une solidarité de classe.
En majorité, les Grands électeurs ont décidé de tourner le dos au peuple qui les a élus. Car à La Réunion, la population est majoritaire contre l’UMP. Ces Grands électeurs ont préféré organiser la défense de leurs intérêts de classe en donnant en majorité leurs voix aux listes les plus susceptibles de soutenir leurs acquis. Cette solidarité de classe a permis à l’UMP d’obtenir la majorité des suffrages, et de voir l’élection de deux sénateurs de la liste officielle du gouvernement sur quatre sièges en jeu.
L’enjeu de la réconciliation
Il est clair que les 1.200 personnes qui avaient le droit de voter dimanche dernier ne reflètent pas la composition de la société réunionnaise : 50% de la population sous le seuil de pauvreté, 148.000 demandeurs d’emploi et plus de 110.000 illettrés. Qui pourrait croire en effet qu’à La Réunion, sur 1.200 Grands électeurs, 600 vivraient en dessous du seuil de pauvreté, 500 seraient demandeurs d’emploi ou 240 seraient frappés par l’illettrisme ?
C’est de ce décalage que provient le résultat de dimanche. Le réflexe de classe a joué, et l’UMP a confirmé son ancrage dans les couches les plus favorisées du pays.
Ce vote de classe correspond à une trahison des intérêts de la population. Il discrédite l’image que le peuple a de ses représentants. Dans le contexte de crise, ce divorce est dangereux pour la cohésion de la société.
Le soir des Sénatoriales, Paul Vergès a constaté l’ampleur de ce divorce et a décidé de consacrer toute son énergie à la réconciliation entre le peuple et ses représentants. C’est dans notre île que l’urgence se situe, afin d’accélérer la prise de conscience qu’avec les outils de la démocratie, il sera possible d’arriver au développement durable de La Réunion. Mais il est nécessaire que les représentants que le peuple se choisit ne lui tournent plus le dos, mais portent jusqu’au bout la revendication du développement.
Manuel Marchal
La résistance fait capoter le triomphe de l’UMP
Il a existé et il existe encore des Grands électeurs qui font passer l’intérêt de la population avant la solidarité de classe. Le Père René Payet était de cette trempe. Il aurait pu rester un notable, mais à 65 ans, il a décidé de s’engager aux côtés du PCR dans la lutte contre les inégalités. Il est devenu journaliste à "Témoignages" puis militant politique. Si René Payet avait été amené à voter dimanche, il n’aurait jamais donné sa voix à l’UMP et il serait resté fidèle jusqu’au bout à ses convictions.
Dimanche à la Préfecture, ils ont été suffisamment nombreux à être fidèles, à l’exemple de René Payet, pour faire échouer la manœuvre qui visait à faire triompher l’UMP. Car en obtenant un élu, la liste conduite par Paul Vergès a réussi à préserver un atout considérable.
Le choix de l’UMP : un vote d’adhésion
Choisir parmi tous les bulletins celui de l’UMP, le mettre dans l’enveloppe et glisser cette enveloppe dans l’urne. Voilà le geste accompli par ceux qui ont préféré privilégier un intérêt de classe plutôt que les intérêts de la population qui a fait d’eux des Grands électeurs.
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