Rassemblement du P.C.R. à Saint-Louis

Paul Vergès : « Quand on regarde l’Histoire de La Réunion, nous voyons que c’est à nous de tout changer »

5 mars 2012

En clôture du grand rassemblement du P.C.R. hier matin à Saint-Louis, Paul Vergès a souligné comme Élie Hoarau l’importance capitale des rendez-vous électoraux à venir dans les trois prochains mois. Des rendez-vous qui peuvent entraîner des changements historiques si, par l’union et l’esprit de responsabilité des communistes, les Réunionnais peuvent faire avancer leur projet de développement durable, libre et solidaire.

« Par sak nou propoz, nou pé alé vèr in sanzman istorik ». Voilà comment Paul Vergès a ouvert son allocution, en rappelant que le changement important attendu le 10 mai prochain à la tête de l’État à Paris ne doit pas être seulement une occasion de faire la fête mais aussi et surtout de lancer la transformation de notre société vers plus de justice et de respect de la dignité des Réunionnais, comme le P.C.R. le demande depuis des dizaines d’années.
À ce propos, le co-fondateur du Parti Communiste Réunionnais a cité un proverbe africain : "si wi ézite su lo somin a suiv, rapèl aou lo somin ou la fé". D’où son rappel que depuis trois siècles et demi, l’essentiel des décisions qui nous concernent ont toujours été prises par le pouvoir parisien et qu’il a fallu attendre 1946 pour que les Réunionnais, après avoir élu les députés Raymond Vergès et Léon de Lépervanche, aient pu obtenir le vote d’une loi qui abolit le statut de colonie du pays et proclamé l’égalité des droits sociaux entre Réunionnais et métropolitains.

« Un système à combattre »

Si nous voulons suivre cet exemple pour provoquer un nouveau tournant positif dans notre Histoire, nous devons également nous rappeler toutes les luttes qu’il a fallu mener pendant des décennies pour l’égalité sociale mais aussi pour la liberté de vote et la liberté d’expression dans tous les domaines (médias, religions, langues, musiques et autres cultures, etc.).
Ces combats, durement payés par de nombreux militants et sympathisants communistes, ne sont pas terminés.
En effet, comme dit Paul Vergès, « nous sommes toujours dans un système à combattre », en brisant notamment les monopoles, comme ceux de l’énergie pétrolière et charbonnière ou ceux du commerce, qui créent deux mondes dans notre société : celui des sur-rémunérés et celui qui sont jetés sous le seuil de pauvreté. C’est cela l’objectif du projet de développement durable que soutient le P.C.R. afin de répondre à tous les besoins de la population.

« Si nou fé pa, sé Paris va désid pou nou »

Pour atteindre cet objectif, Paul Vergès a souligné comme Élie Hoarau l’importance de rester fidèles aux valeurs toujours cultivées par le P.C.R. et qui n’ont rien à voir avec les attaques ignobles auxquelles continuent de se livrer les adversaires des communistes. Par exemple, lorsque quelqu’un exige d’être candidat ici ou là, on peut lui poser la question : c’est pour quoi ? Mais aussi : c’est décidé ensemble avec les responsables du Parti ? C’est pour qui ? Pour gagner des indemnités ?
« Quand on regarde l’Histoire de La Réunion, nous voyons que c’est à nous de tout changer. En tant que Réunionnais, nous devons assumer nos responsabilités ensemble face aux immenses défis à relever. Si nou fé pa, sé Paris va désid pou nou. C’est par nos actes et nos comportements que nous allons montrer ou non que nous pouvons tout changer pour sauver La Réunion », a conclu Paul Vergès, longuement applaudi.

Correspondant

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