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La catastrophe sociale et l’impuissance du vieux modèle post-colonial
31 août 2012, par
La manifestation d’hier à Bellepierre (Saint-Denis) rappelle la gravité de la situation à La Réunion. Des jeunes n’ont pas hésité à tout bloquer pour exiger in ti contra. Quelques heures plus tard, le maire a décidé de distribuer 10 contrats aidés. Voilà comment le système actuel fonctionne. Arrêtez de boucher les yeux ! Reconstruisons une société qui respectera enfin les jeunes.
Les événements d’hier à Bellepierre montrent la réalité de la crise que nous traversons. Le modèle est en train de s’effondrer ; il est incapable de garantir à tout le monde des revenus suffisants à cause de la pénurie d’emploi. Plus de 60% des jeunes de moins de 24 ans, sortis du cycle scolaire, sont au chômage. N’ont-ils pas le droit de vivre ? Plusieurs d’entre eux ont donc décidé d’agir hier. Ils ont communiqué avec les seuls moyens que leur laisse ce modèle corrompu par le clientélisme électoral : ils ont bloqué la route. Ils accusaient des responsables politiques de ne pas tenir leurs promesses.
La réponse apportée par le pouvoir a été la seule que le système lui permet : calmer la colère, sur l’instant, en distribuant des emplois précaires ! Le barrage a permis d’obtenir 10 ti contrats qui va constituer, sans nul doute, une source d’inspiration pour tous les jeunes confrontés à l’injustice du chômage.
Déjà, en février dernier, les jeunes avaient manifesté avec leur mode d’expression spécifique. Beaucoup ont été jetés en prison sans que la moindre solidarité ne se manifeste de la part de ceux qui ont la responsabilité de représenter la population. Seuls Paul Vergès, l’Alliance, le PCR et “Témoignages” ont été à la hauteur de la tradition de solidarité et de résistance du peuple réunionnais.
Entre-temps, le pouvoir a changé à Paris, mais la crise est toujours là. Et il est révélateur qu’une telle manifestation ait eu lieu au lendemain de la présentation officielle des emplois d’avenir, des contrats aidés réservés aux jeunes. La communication n’a manifestement pas atteint son objectif, laissant encore une fois une mairie tenter de colmater une nouvelle brèche dans une digue qui prend l’eau de toute part.
Que ce système s’écroule au plus vite
Voilà comment le vieux modèle post-colonial traite la jeunesse réunionnaise. Des élus tentent d’acheter la paix sociale à coup d’emplois aidés. C’est bien l’indicateur d’un système corrompu, sans perspective.
Mieux vaut que le coup de grâce arrive au plus vite ; les communistes réunionnais doivent être en première ligne pour rendre ce service au peuple. C’est ainsi qu’ils ont toujours agi. Au sein des syndicats puis du CRADS, ils ont hâté l’effondrement de la société coloniale pour que les plus pauvres ne meurent plus de malnutrition ou de paludisme. Puis au sein de l’Alliance, au Conseil régional, ils ont œuvré pour l’application d’un plan d’urgence et des grands chantiers afin de remettre en cause la société post-coloniale, dominée par les monopoles économiques et culturels d’inspiration parisienne.
L’avènement du développement durable et solidaire de La Réunion passe par l’écroulement du modèle qui exclut la moitié de la population d’un travail durable et au revenu décent. Le moment est venu de préparer la reconstruction d’une société qui respectera enfin la jeunesse réunionnaise.
Manuel Marchal
Réponse d’un maire à l’urgence sociale
Les manifestants obtiennent 10 emplois-aidés « Nou ve travayé », « I done pa nou travay »… Ce sont les revendications de la trentaine de manifestants qui s’étaient rassemblés hier matin au niveau de la Mairie annexe de Bellepierre. En effet, c’est pour interpeller l’opinion publique sur leur situation et réclamer un emploi à la Mairie de Saint-Denis que ces jeunes du quartier ont décidé de dresser un barrage filtrant à l’aide de poubelles et de branchages hier matin à 9 heures. Pendant plus de deux heures, la circulation a été perturbée dans le secteur. Les grévistes ne laissaient passer les automobilistes régulièrement avant de lever partiellement le barrage aux alentours de 12 heures 30. Un barrage a été à nouveau remis en place dans l’après-midi.
Source : Imaz Press Réunion |
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Messages
1er septembre 2012, 05:09, par V.Caramante
Les jeunes sans emploi montrent leur colère légitime, barrant la route pour interpeller les élus sur leur mode de vie précaire face à une société à plusieurs vitesses et richesses.
Ils sont les victimes de ce système colonial, sans oublier les centaines de milliers exilés.
Cependant, la révolte doit prendre une envergure plus importante en soumettant aux jeunes la réflexion d’un combat qui doit aller au delà de l’obtention d’un ti contrat, outil pervers du clientèlisme politique.
La revendication doit se focaliser pour un vrai travail, pérenne, avec lequel ils peuvent construire leur avenir.
Ce système, colonial et féodal, responsable de cette situation, doit disparaître au plus vite. Il génère une société à trois vitesses : les riches, la classe moyenne et les pauvres, (51% de notre population).
Dans quelle catégorie faut-il classer les élus ?