Mener une réflexion de fond pour s’unir

Rassembler toutes les forces pour changer les choses

13 décembre 2020

Crise sanitaire oblige, la réunion de réflexion qui a eu lieu à Bras Panon s’est déroulée en petit comité chez Gilbert Virasssamy. L’objectif était de se retrouver, de partager des expériences et de construire ensemble un rassemblement pour faire évoluer La Réunion, mais surtout la commune de Bras Panon.

Carole Caritchy, nouvelle secrétaire de section de la commune, a tenu à rappeler qu’elle n’est pas seule, "il y a toute une équipe autour de moi", dont les anciens secrétaires de section, Johnny Lagrande et Ginette Sinapin.

"Travailler honnêtement avec la population"

Cette dernière a remercié la présence de Julie Pontalba et sa section de Saint-Denis, et a rappelé que les perspectives de la section dans les prochains jours étaient de "rassembler un max de personne, car à Bras Panon, il y a de très nombreuses personnes qui militent pour le Parti Communistes Réunionnais", afin "de travailler honnêtement avec la population de Bras Panon" pour trouver des solutions pour le développement et l’épanouissement de Bras Panon, et plus largement de La Réunion.

Pour cela, Carole Caritchy propose de "mener une réflexion sur la politique, c’est-à-dire se demander qu’est ce qu’on veut faire exactement et qu’est ce qu’on peut ramener pour la population. Car ce qu’on oublie c’est la souffrance des gens au quotidien", à cause du chômage, de la pauvreté, des problèmes de santé, du manque d’infrastructures, ...

Une chose est certaine, "on veut aussi ramener les jeunes en politique", car ils sont souvent les premières victimes des politiques mises en place à plusieurs niveaux. "Pour mener à bien une politique, il faut que tout le monde soit encore avec lui-même et que tout le monde soit d’accord pour faire un rassemblement", a expliqué la secrétaire section. Le "rassemblement doit aussi se faire au niveau des jeunes, car ce sont les jeunes qui sont la relève".

Mettre les jeunes en avant

Carole Caritchy explique que "nous avons tendance à oublier les jeunes, on dit que l’on fait des choses pour les jeunes mais comment", car les données montrent que la situation de la jeunesse réunionnaise ne s’améliore pas pour autant.

D’ailleurs, certains responsables de mouvement de jeune disait "on parle beaucoup des jeunes, sans les jeunes". Pour Dévi, jeune militante communiste, le manque de politique réelle et concrète pour aider tous les jeunes diplômés ou non, avec ou sans emploi...

Cette dernière a expliqué les raisons pour lesquelles elle tient à mener les combats du PCR : "je suis d’une génération, dont tous les combats politiques menés par des grands hommes et de grandes femmes, avant moi ou durant mon enfance, a été sacrifié, oubliée. Parce que je ne fais pas partie de la génération qui a connu les moyens de développement mis en place pour se développer, pour pouvoir faire des études, j’ai été la génération intermédiaire".

Une situation qui se traduit par "l’immobilisme politique à La Réunion, c’est pour cela que je souhaite prendre la parole et agir en politique". Partie en France faire ses études, par choix, la jeune femme déplore qu’une fois de retour,"il n’y a pas de poste pour nous, pas d’espoir, ça tue l’ambition des jeunes".

"On a tendance à tuer les ambitions des jeunes"

Dévi a déploré voir des jeunes compétents, qui "n’essaient pas, qui n’ont pas d’ambition, qui ne se battent pas parce que justement on a tendance à tuer les ambitions des jeunes dès le plus jeune âge". Cette dernière déplore un système mis en place pour bloquer tout espoir et toute ambition de la jeunesse réunionnaise.

D’ailleurs, "lorsque je suis partie de La Réunion, il y avait quelques retards de développement, et quand je suis revenue c’était pire. En France, il y a un certain développement urbain et humain, alors qu’ici on a fait beaucoup de béton, notamment dans l’Est". Absente plusieurs années de sa commune, la jeune femme a remarqué les différences et les manques à Bras Panon.

Cette dernière a déploré un abandon total de la population de l’Est, et particulièrement de Bras Panon, où le taux de chômage est de 33,7% et un taux de pauvreté 37%. Cette situation explique les motivations de Dévi, qui dénonce "la politique devenue une carrière pour certain que des convictions pour aider les autres et nous redonner l’envie de nous intégrer par nous-même".

Il faut cesser les pratiques d’antan, Bras Panon "a beaucoup de retard, mais je ne pense pas que c’est du fait de la population et d’un manque de volonté, mais c’est parce que ceux qui détiennent le pouvoir politique n’utilisent plus la politique comme moyen de permettre à la population de s’épanouir et d’évoluer mais plutôt comme carrière personnelle, avec des ambitions et intérêts individuels".

Céline Tabou

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