La question des migrants accélère la crise de l’Union européenne

Renforcer la lutte pour dépasser le capitalisme

22 juin 2018

Le changement climatique, la mondialisation des échanges et la démographie se combinent pour favoriser l’amplification des migrations. Depuis plusieurs années, cette question prend des proportions toujours plus importantes dans l’Union européenne, la plongeant dans la crise.

(photo d’archives Alfredo d’Amato/UNHCR)

La semaine dernière, l’odysée de l’Aquarius a montré les divisions qui surviennent entre les Etats fondateurs de la Communauté économique européenne, devenue l’Union européenne. L’Italie et la France sont entrées en conflit au sujet de l’accueil de plus de 600 migrants sauvés de la noyade par un bateau d’une ONG entre Malte et l’Italie. Le gouvernement italien a refusé de donner l’asile aux sauvés des eaux, ce qui a entraîné des propos virulents du président de la République. Cela a ouvert une crise sans précédent dans l’Union européenne, car elle implique deux des signataires du Traité de Rome créant la Communauté européenne en 1957.

Ces réfugiés ne cherchent pas à se rendre en Europe parce qu’ils sont attirés par son régime politique. Cette migration est pour eux une question de survie car ils fuient la misère et quelque fois la guerre. Le réchauffement climatique entraîne une baisse des rendements de la production agricole dans plusieurs régions d’Afrique. Cela se vérifie d’ailleurs tout près de La Réunion dans le Sud de Madagascar, souvent au bord de la famine à cause de la sécheresse. Avec la croissance démographique, ce phénomène migratoire est massif.

Or, si la population de la Terre est d’aujourd’hui de plus de 7 milliards d’habitants, notre planète a la capacité d’en nourrir 12 milliards. Ce potentiel avait été mis en évidence par Jean Ziegler. Cela indique donc que le problème de fond réside dans la répartition de cette richesse. Ce sont donc les modes de production et de consommation qui sont en cause, c’est à dire le modèle capitaliste. Si ce modèle reste dominant, alors la question des migrants restera sans solution.

Et elle va s’amplifier continuellement, car comme l’indique une étude de l’Université de Berkeley, en 2050 le monde comptera entre 100 et 400 millions de réfugiés. Avec le maintien d’un système qui repose sur l’exploitation des êtres humains et de la nature pour assurer des profits pour une minorité, l’espèce humaine court vers la catastrophe. La poursuite du réchauffement climatique rendra en effet inhabitables des régions peuplées par des centaines de millions de personnes. Aucune barrière ne pourra arrêter cette population qui veut tout simplement survivre. Il est donc nécessaire de s’attaquer aux causes de cette crise et de se préparer à ces transformations inéluctables.

Cela amène donc à aller vers une autre civilisation, qui aura dépassé le capitalisme. Cela démontre que Karl Marx avait vu juste : l’avenir de l’humanité passe par une société libérée de l’exploitation de l’homme par l’homme, une société sans classe. Voilà de quoi renforcer la motivation des communistes à mener le combat.

A la Une de l’actuRéfugiés

Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?

Messages

  • J’ai été surpris, quoique, en réflechissant, cela ne m"étonne pas vraiment dans le fond. J’aipris connaissance de la couverture de la revue hebdomadaire "Valeurs actuelles", que vois-ton ? Tout simplement, pour provoquer, influencer, on annonce la fin de la CGT !!! Ringardisée, préhistorique ! Qui fête ses 123 ans en 2018, comme la CGTR ses 50. Nous verrons bien qui des deux aura raison, aura prévu cette catastrophe. Il faut prouver que cette info de 1° page est comme disent les politiques, une "contre-vérité". Arthur.


Témoignages - 80e année


+ Lus