
Entrée du film documentaire "Dann Fon Mon Kèr" au registre Mémoire du Monde de l’UNESCO
1er juillet, parLa Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
Première conclusion de la visite de Jacqueline Gourault en Corse
6 janvier 2018, par
Trois jours après l’installation de la Collectivité unique de Corse, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur, était en visite dans l’île. Elle a rencontré successivement Gilles Siméoni, président du Conseil exécutif de Corse, et Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de Corse. L’idée d’une révision de la Constitution a été actée en vue d’un « droit à la différenciation » qui réponde « à une partie des questions posées par les élus corses », d’après la ministre. Les dirigeants corses saluent le « déblocage de la question constitutionnelle ». Ce déblocage ne concerne pas uniquement la Corse, il peut donner plus de responsabilités aux Réunionnais. Les responsables politiques sont au pied du mur, que proposent-ils ?
Mardi, l’Assemblée de la Collectivité unique de Corse issue des dernières élections territoriales a été installée. Depuis le 1er janvier, cette institution fusionne les compétences de la Collectivité territoriale de Corse, du Département de Haute-Corse et de celui de Corse du Sud. Ces compétences sont déjà plus importantes que celles d’une Région et d’un Département réunis. Mais pour les Corses, il faut aller plus loin dans le sens de la responsabilité.
En effet, cette première séance a débouché sur l’élection de Jean-Guy Talamoni à la présidence de l’Assemblée, et de Gilles Siméoni à celle du Conseil exécutif de la collectivité. Les deux présidents ont ensuite prêté serment sur la Constitution corse de 1755, élaborée avant que l’île soit envahie et annexée à la France. Cette séance a également été marquée par le discours d’investiture en Corse du président Talamoni, qui rappela les principales revendications de la coalition autonomiste-indépendantiste au pouvoir : plus de responsabilités pour les Corses, un statut de résident corse pour lutter contre la flambée des prix liée à la spéculation immobilière, le corse langue officielle à égalité avec le français, et le retour en Corse des prisonniers incarcérés en France à la suite d’actes commis contre les autorités françaises. Pour Jean-Guy Talamoni, ce sont des prisonniers politiques. Cette séance a aussi vu les élus chanter l’hymne corse.
Le même jour sur les ondes de France Inter, Gilles Siméoni avait demandé à Paris de se positionner à la suite du résultat des élections territoriales. Le scrutin a donné une majorité à une coalition porteuse de revendications qui impliquent un changement de cadre : l’autonomie dans la République.
Trois jours après cet événement, Jacqueline Gourault, ministre auprès du ministre de l’Intérieur était hier en Corse. La responsabilité de Jacqueline Gourault est le dialogue avec les collectivités. Aussi est-elle la première membre du gouvernement à se rendre dans l’île depuis la victoire de la coalition autonomiste-indépendantiste aux élections territoriales. Cette première prise de contact du gouvernement avec les dirigeants de la Corse a été positive. C’est ce qu’indiquent les différentes déclarations à l’issue des entretiens.
Interrogée par France 3, Jacqueline Gourault a indiqué que : « le président de la République a décidé depuis longtemps de faire une réforme de la Constitution sur plusieurs sujets. Parmi les sujets qui sont envisagés, c’est au fond dans le cadre d’un pacte girondin, c’est de donner une capacité d’adaptation, d’expérimentation qui soit possible pour les territoires. On sait que la France est très différente. On sait que la Corse a une spécificité, donc il faut être capable d’adapter les lois à la réalité des territoires »
« Nous avons une réforme constitutionnelle, nous allons faire un droit à la différenciation et ce droit à la différenciation va répondre à une partie des questions que posent les élus corses. Ceci dit, puisqu’il y a une réforme constitutionnelle, on ouvre un dialogue. Les Corses pourront exprimer ce qu’ils souhaitent. »
Des propos allant dans le sens de ceux de Gilles Siméoni, président du Conseil exécutif de la Collectivité de Corse, sur la même chaîne : « Sur le fond, nous avons acté deux axes de travail principaux. Le premier axe, c’est, bien sûr, la mise en place et la réussite de la nouvelle collectivité de Corse, qui est un chantier considérable et extrêmement important. Et le deuxième axe, qui est effectivement une réussite au plan politique, c’est celui d’avoir acté ensemble la nécessité d’inscrire notre dialogue dans la perspective de la révision constitutionnelle générale qui est prévue. La question est donc claire : comment faire prendre en compte nos revendications pour qu’elles soient inscrites dans une révision constitutionnelle qui permettra de les satisfaire ? »
Pour sa part, Jean-Guy Talamoni, président de l’Assemblée de la Collectivité de Corse, a précisé à France 3 à l’issue de sa rencontre avec Jacqueline Gourault : « Ce qui est d’ores et déjà acté, c’est qu’il y aura un travail s’agissant de la révision constitutionnelle et de la façon de prendre en compte les demandes de la Corse dans le cadre de cette révision constitutionnelle. On est aujourd’hui clairement en présence d’un déblocage de la question constitutionnelle. »
Le prochain temps fort de ces échanges aura lieu le 6 février prochain à l’occasion de la visite officielle d’Emmanuel Macron en Corse. Le chef de l’État participera à la commémoration de l’assassinat du préfet Erignac. Nul doute que des rencontres avec les dirigeants de la Collectivité de Corse aura lieu, ce qui permettra de revenir sur les points défrichés hier avec la ministre auprès du ministre de l’Intérieur. Ainsi pourra être défini le cadre des discussions pour l’évolution institutionnelle de la Corse.
De ces premiers échanges, il apparaît que le gouvernement s’engage à une révision de la Constitution, avec comme objectif un « droit à la différenciation » permettant aux collectivités d’adapter les lois en fonction de leur réalité. C’est ce que propose le PCR pour La Réunion depuis sa création en 1959. C’est ce que le Parti communiste réunionnais a réaffirmé lors de son dernier congrès l’an dernier à Sainte-Suzanne, ainsi que dans le document remis à la ministre des Outre-mer lors de son passage dans l’île : Plus de responsabilité pour plus d’autonomie.
Dans ses vœux adressés à la population réunionnaise, le PCR appelle les forces vives de La Réunion à saisir l’occasion des Assises du développement organisées par le gouvernement pour discuter d’un projet partagé. La perpective d’une réécriture de la Constitution ne concerne pas uniquement la Corse, mais aussi les anciennes colonies de la France devenues département depuis la loi du 19 mars 1946. Ceci renforce donc le poids des responsabilités qui pèse sur l’ensemble de la classe politique réunionnaise : le moment de présenter les propositions est arrivé.
M.M.
La Région Réunion se réjouit et salue avec émotion la sélection du film documentaire réunionnais "Dann Fon Mon Kèr" pour figurer dans le (…)
Mézami zot i koné lo kozman k’i di konmsa : « la loi sé lékspréssyon la volonté zénéral. ».Poitan défoi ou lé a’dmandé kossa i lé oziss volonté (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
10 000 citoyennes et citoyens – paysans, scientifiques, médecins et victimes – se sont mobilisés dans plus de 60 villes en France pour alerter sur (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Médam zé Méssyé, la sossyété zot i ansouvien lo tan l’avé lo pou. Sa té in problèm pou zabitan noute péi pars pou-la sa i grate la tète, é i rann (…)
Le 16 juin 2025, le Tribunal administratif de Paris a suspendu en référé l’arrêté du 26 février 2025 ordonnant le blocage de 17 sites (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Des manifestants, réunis le 23 juin devant les institutions européennes, ont demandé la suspension de l’accord d’association liant l’UE à Israël. (…)
L’État poursuit son engagement en faveur de la transition énergétique et de la décarbonation de l’électricité à La Réunion. À l’issue d’un appel à (…)
Dans les départements d’outre-mer, près d’une femme sur deux qui devient mère ne vit pas en couple, configuration familiale bien plus fréquente (…)
Messages
8 janvier 2018, 12:35, par Michel M
Savourer l’instant présent, les corses peuvent le faire en obtenant la possibilité de prendre des décisions pour le présent et l’avenir de leur île. Chez nous, le retard accumulé est considérable en terme de responsabilité du peuple réunionnais. Cet état est la volonté d’une minorité d’hommes politique et de lobbies qui savourent l’instant présent en ne pensant qu’à leur carrière ou la mainmise sur l ’économie locale. On voit bien les dégâts causés par leur manque de perspective sur les problèmes de logement, de transports et du chômage à la Réunion. Pire encore, lorsqu’un visionnaire met en garde la population contre le dérèglement climatique, ces derniers le traitent comme un moins que rien. Lorsqu’il insiste pour réviser notre mode de déplacement, l’autre promet plus de bouchons avec l’installation de 2000 bus supplémentaires dans un trafic saturé. Nous payons actuellement les dérives des décideurs aveugles des réalités réunionnaises. Malgré ce retard, tout est encore possible. L’exemple nous ai donné par d’autres insulaires : les Corses.