Au moment où elle se prépare à célébrer ses défunts, La Réunion ne doit pas oublier que des dizaines de milliers d’esclaves sont morts et enterrés on ne sait. A de rares exceptions, nous n’avons gardé d’eux aucune trace de sépultures ou de tombes. Parce qu’il n’a pas été possible de faire le deuil de ces morts, les “esprits” de ces derniers constituent la grande masse de ces “âmes errantes” qui a constamment hanté l’imaginaire réunionnais. Au nom du devoir de mémoire, nous devons avoir en (…)