Les deux amis
Deux vrais amis vivaient au Monomotapa * :
l’un ne possédait rien qui n’appartînt à l’autre :
les amis de ce pays-là
valent bien dit-on ceux du nôtre.
Une nuit que chacun s’occupait au sommeil,
et mettait à profit l’absence du soleil,
un de nos deux amis sort du lit en alarme :
il court chez son intime, éveille les valets :
Morphée * avait touché le seuil de ce palais.
L’ami couché s’étonne, il prend sa bourse, il s’arme ;
vient trouver l’autre, et dit :
‘‘Il vous arrive peu (…)