À 19 heures 55 sur Tempo : ’La séparation’

10 mois de débat sur la laïcité

8 décembre 2005

Docu-fiction réalisé par François Hanss. Auteur : Bruno Fuligni. Avec Pierre Arditi, Claude Rich, Jean-Claude Drouot, Jacques Gallo, Pierre Santini, Michael Lonsdale...

La loi promulguant la séparation de l’Église et de l’État célèbre en 2005 son 100ème anniversaire. À cette occasion, le réalisateur François Hanss propose de revivre ce débat-fleuve, qui dura plus de 10 mois et occupa 48 séances à la Chambre des députés. Depuis l’hémicycle du Palais-Bourbon, il met en scène le débat parlementaire de l’époque. Les textes, écrits par Bruno Fuligni, sont directement inspirés des comptes-rendus officiels de ces discussions. Un prologue, des intermèdes et un épilogue permettent de mieux appréhender les enjeux de l’époque et de mieux cerner la portée de cette loi sur la laïcité.

L’occasion de redécouvrir un des moments-clés de l’histoire républicaine, une histoire humaine et politique, passionnée et passionnante, consignée dans de nombreux volumes à l’Assemblée nationale.
Ce soir, c’est le service public qui tiendra le haut du pavé. En effet, que ce soit sur l’un ou l’autre canal, RFO a programmé 2 grands moments historiques. Pour ce qui est de "La séparation", nous pourrons nous plonger dans l’histoire de notre république et de ce qui en fait une exception : la loi sur la laïcité.
Le docu-fiction est sans aucun doute l’un des meilleurs moyens pour traiter l’histoire. Il mêle tour à tour des images d’époque avec des scènes de comédie d’aujourd’hui. Cette superbe réalisation est la bienvenue. Pendant que des hommes sont toujours prompts à se gargariser de beaux discours pour médiatiser leurs images de futurs premiers de la classe, il est bon de se retourner sur les combats qui ont fait de notre république un système démocratique loin des pratiques archaïques qui donnaient à l’Église les pleins pouvoirs pour imposer son dogme.
Alors que notre laïcité est en danger, où sont les Émile Combes ? les Jaurès ? où sont les intellectuels engagés capables de réécrire de nouveaux pamphlets ? Notre vie intellectuelle est en déliquescence, et lorsque nos penseurs ouvrent la bouche pour oser un mot, c’est pour dire "oui" sans discernement, ni conscience des désirs du peuple.

Ph. T.


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