434 conventions pluri-annuelles envisageables mais 8 jeunes sur le ’bord du chemin’

La MAPREJ fait le bilan de son action

2 avril 2003

Selon la MAPREJ (Mission d’appui à la pérennisation et au reclassement des emplois jeunes), il y a aujourd’hui 6.703 CEJ dans l’île, dont 1.832 dans l’éducation nationale, 170 dans la police, 4.701 dans les associations et les collectivités locales, à savoir 2.923 dans 924 associations, 1.156 dans 26 collectivités territoriales, 626 dans 56 établissements publics ou autres structures.
Et c’est avec ces 4.701 jeunes que travaille la MAPREJ, pour les aider à franchir le cap difficile de leur fin de contrat. Si 72 d’entre eux ont terminé en 2002, ils seront 1.759 à voir leur contrat s’achever en 2003. Pour 1.196 autres jeunes, l’échéance est 2004 ; 780 termineront en 2005 ; 536 en 2006 ; 357 en 2007 ; et 2 en 2008.
Il est bien évident que la priorité est pour ceux dont le contrat se termine cette année. Depuis octobre, date de son entrée en fonction, la MAPREJ a essentiellement travaillé sur l’aide qu’elle peut apporter tant aux associations qu’aux collectivités, pour leur permettre de pérenniser les postes.

1.234 avis favorables

Une pérennisation qui passe pratiquement toujours par les deux dispositifs prévus : l’épargne consolidée mais surtout la convention pluri-annuelle. Celle-ci est accordée aux collectivités ou associations en fonction de certains critères (état des finances, projet de développement), après avis de la MAPREJ.
« Aujourd’hui, 1.234 avis favorables ont été donnés », explique Jean-Paul Aygalent, responsable de la MAPREJ. Toutes les conventions pluri-annuelles n’ont pas été signées, seules 434 l’ont été, les autres devraient l’être très prochainement.
Peut-être pas toutes, néanmoins, car comme l’explique Jean-Paul Aygalent, malgré l’avis favorable émis pour cette convention pluri-annuelle, certaines associations - voire certaines collectivités - sont réticentes, en se demandant quelles solutions pourront être trouvées à l’issue de ces trois ans. Et le refus peut également venir de jeunes en contrat.

8 jeunes sur le bord du chemin

Ces conventions signées - ou à signer - sont à mettre en parallèle avec les 464 contrats qui sont arrivés à terme entre le 1er octobre et le 31 mars. Mais il ne faut pas voir pour autant un report systématique de l’un sur l’autre. Car dans les 464 jeunes dont le CEJ est terminé, certains sont au chômage.
C’est le cas de 8 d’entre eux, 8 jeunes qui sont « sur le bord du chemin », pour lesquels l’avenir est peu clair. Et les promesses non tenues. Leur situation est une priorité pour la MAPREJ, qui annonce également que 15 jeunes ont été recrutés par la structure les employant auparavant, sur un poste parfois différent. 12 autres ont démissionné pour intégrer une entreprise, 7 ont aussi démissionné sans avoir eu un autre contrat, 9 ont subi un licenciement dont 1 pour raison économique.
Et ce qui est plus curieux, c’est que c’est l’inconnu pour 34 jeunes, sortis du circuit, qui ne semblent pas être demandeurs d’emploi et qui ne se sont pas signalés à la MAPREJ.

Situation complexe

Il reste donc beaucoup de travail à la MAPREJ. Or sa marge de manœuvre est réduite. Et il n’est pas sûr que les choses aillent en s’arrangeant.
En effet, au vu des coupes sombres effectuées par le gouvernement dans tous les budgets, notamment celui de l’outre-mer, et plus particulièrement dans celui du FEDOM, on peut se demander si les moyens proposés seront à la hauteur des ambitions affichées. Pour l’instant, Jean-Paul Aygalent n’a eu aucune information sur la répercussion sur son budget des coupes budgétaires.
Sans minimiser l’importance de cette annonce, le responsable de la Mission d’appui souligne que son budget n’est qu’une goutte d’eau dans le budget emplois-jeunes. En effet, quelque 59 millions d’euros seraient engagés par l’État pour les CEJ de La Réunion. Somme à laquelle il faut rajouter 11 millions d’euros pour ce qui concerne l’épargne consolidée ou les conventions pluri-annuelles.
Or la MAPREJ a un budget de fonctionnement de 660.000 euros, essentiellement consacré aux mesures d’accompagnement (donc hors prise en charge du coût des conventions pluri-annuelles). Une estimation qui a été faite en se basant sur ce qui s’était passé pour 2002, plus exactement pour le dernier trimestre de cette année-là.
Un budget qui, certes, a été multiplié par trois. Mais qui n’est pas proportionnel au nombre de jeunes concernés par la fin de contrat. Mais qui semble l’être par rapport au nombre de structures (associations ou collectivités) concernées et "demandeuses" d’appui technique, juridique, bref, « d’accompagnement ». « Nous allons recevoir 25% de ces 660.000 euros dans les tous prochains jours », explique Jean-Paul Aygalent.
Il n’y a plus qu’à espérer que les 75% restant seront bel et bien versés.


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