À 13 heures 45 sur Tempo : ’Dessine-moi une frontière’

Approche ethnologique des peuples de la forêt guyanaise

20 janvier 2006

Réalisation : Geneviève Wiels ; Coproduction : RFO / FMC

Geneviève Wiels, réalisatrice à RFO Paris, présente son documentaire "Dessine-moi une frontière" qu’elle a réalisé à partir d’images d’archives sur la Guyane. Il s’agit d’une mise en perspective d’une somme d’informations visuelles et écrites collectées par un géographe.
En 1946, Jean Hurault, jeune géographe, arrive en mission dans la forêt équatoriale guyanaise pour l’institut géographique national. Il y reviendra à de nombreuses reprises pour cartographier les fleuves et dessiner la frontière avec le Brésil. Au cours de ses missions, il rencontre les populations vivant dans la forêt, se passionne pour leur mode de vie, leur langue. Il ne cessera plus de les filmer. Aujourd’hui, Jean Hurault a 86 ans et évoque ses souvenirs en regardant des images qu’il a filmées il y a plus de 50 ans, et dont certaines n’ont jamais été diffusées : cérémonies coutumières chez les indiens Wayana, vie traditionnelle des Aluku... D’autres ethnologues ont avancé depuis dans la compréhension de ces peuples, mais le travail de Jean Hurault, à la fois géographe et ethno-historien, reste un document essentiel. Ses souvenirs forment le témoignage précieux d’un homme qui a vu les peuples de la forêt guyanaise changer durant ces dernières années, et qui s’en inquiète.

Il est bien dommage que ce documentaire soit projeté en début d’après-midi, car les images de la Guyane que nous verrons sur Tempo, valent vraiment la peine que l’on s’y arrête un peu. C’est pourquoi j’ai voulu attirer votre attention sur ce formidable reportage réalisé par RFO Paris. Bien qu’il aurait été souhaitable qu’il soit programmé en tout début de soirée, il faut faire contre mauvaise fortune bon cœur, et puis il nous reste cette merveilleuse invention qu’est le magnétoscope pour pallier à l’incurie des programmateurs parisiens.

Pour en revenir au documentaire, nous allons non seulement voir les merveilleux paysages guyanais mais aussi avoir une approche ethnologique des différents peuples de la forêt de cette région, notamment des Amérindiens et des descendants d’esclaves que l’on appelle "les noirs marrons".

Ph. T.


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