
Mal-do-mèr dann sarèt
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Social
Appels à l’action demain
2 avril 2003
Le simplisme des scénarios catastrophe ne permet pas d’aborder sérieusement la question de l’avenir des retraites et les problèmes nouveaux posés à la société par l’allongement de la durée de la vie. De pareils enjeux demandent de construire une confiance à long terme pour les générations les plus jeunes.
Seule la retraite par répartition peut garantir à tous, pour les décennies à venir, un haut niveau de retraite rapporté aux revenus d’activité et assurer les solidarités entre les générations et les professions.
Cet objectif est à la portée de l’économie française. Il sera d’autant plus facilement accessible que seront faits les choix favorables à l’emploi, à la croissance pour un développement durable et à une meilleure redistribution de la richesse produite envers le monde du travail.
Or, tout en affirmant son attachement aux principes de la répartition, le Premier ministre propose aujourd’hui d’étendre aux fonctionnaires les mesures déjà mises en place par le gouvernement Balladur pour les autres salariés, autant de reculs qui ont déjà des conséquences sur les retraités d’aujourd’hui. Il inverse ce que devrait être la recherche de l’équité et opte pour le maintien et la poursuite de régressions qui vont gravement amputer les retraites des salariés du secteur privé. Simultanément le MEDEF, dans le cadre de son opération de "refondation sociale" cherche à imposer de nouvelles dégradations des régimes complémentaires et milite pour le gel des ressources des régimes par répartition à leur niveau actuel.
Tolérer ces reculs conduirait à un effondrement des niveaux de retraite et ne pourrait qu’inciter les générations les plus jeunes à une fuite en avant vers des solutions individuelles et faciliter le développement de fonds de pension illusoires et dangereux. Un recours accru à l’épargne salariale, en particulier sur le long terme, ouvrirait une brèche dans ce sens et contribuerait à un nouveau développement des inégalités entre salariés, privant de plus le budget de l’Etat et la Sécurité sociale de ressources nécessaires.
L’impératif absolu pour recréer la confiance en l’avenir des retraites est de rapprocher la situation des salariés du privé et du public en revenant sur les régressions intervenues entre 1993 et 1996. Il s’agit de prolonger dans l’avenir le grand acquis issu de trente années de développement de la retraite par répartition, la parité globale de niveau de vie entre actifs et retraités, de faire en sorte que la période de la retraite n’accroisse pas les inégalités entre hommes et femmes et de mettre fin à ce qui reste de grande pauvreté parmi les retraités. Si ces objectifs peuvent très bien être atteints sur la base des régimes actuels, produits d’une histoire, la convergence entre les régimes existants est souhaitable. Elle sera d’autant plus accessible que seront recherchées les réformes du financement permettant un partage des gains de productivité plus favorable aux salariés.
Un débat au niveau européen doit s’engager avec toutes les forces sociales, syndicales et associatives pour que ces objectifs puissent se réaliser.
L’appel peut être signé sur www.appel-retraite.eu.org
Jeudi 3 avril sera une journée nationale de grève de la fonction publique sur la défense des retraites. ATTAC Réunion vous invite à venir nombreux à la manifestation intersyndicale de Saint-Denis. C’est dans la rue que commence le rapport de force pour maintenir la solidarité entre générations et professions.
SUD Éducation Réunion : « Tous ensemble pour nos retraites ! »
Décidément, on peut craindre qu’il n’y aura jamais d’autre bonne nouvelle pour le patronat que celle qui lui annonce l’augmentation de ses profits. L’espérance de vie s’allonge et c’est une catastrophe !
C’est sur un ton volontairement alarmiste que la question des retraites et de leur réforme est abordée. Pourtant, le danger n’est pas si grand ni le problème si compliqué. L’augmentation de la charge des retraites signifie simplement que notre société devra progressivement consacrer une part plus importante des richesses produites pour la supporter.
Dans le système par répartition, des cotisations obligatoires sont prélevées sur les salaires : ce sont les salaires versées en 2003 qui financent les retraites de 2003. Les retraités ont donc un intérêt objectif à ce qu’il y ait une masse salariale en croissance, c’est-à-dire pas de chômage et des salaires élevés.
Dans le système par capitalisation, une épargne soustraite des revenus d’activité est placée pour procurer des rendements financiers au moment de la retraite. Ainsi, une personne qui épargne en 2003 accumule des potentialités de rente pour sa retraite en 2040, mais la retraite qui lui sera versée en 2040 sera prélevée sur les richesses produites en 2040 et dépendra uniquement de la rentabilité du capital à ce moment-là. Cette dernière étant souvent synonyme de dégraissages, plans sociaux et précarité, pour augmenter les bénéfices, le retraité que je serai en 2040 aura intérêt à ce que les travailleurs que seront mes enfants soient au mieux exploités, au pire licenciés !
La logique contraire des deux systèmes montre que leur coexistence harmonieuse n’est pas possible sur le long terme, et génère même des conflits d’intérêts entre générations. Prétendre sauver la répartition en injectant un peu de capitalisation comme le propose Raffarin est une escroquerie intellectuelle.
Le projet du MEDEF et de son bras armé qu’est le gouvernement est de laisser mourir à petit feu le système par répartition au profit de la capitalisation. Ce n’est d’ailleurs pas un problème franco-français : le FMI et la Commission européenne ont inventé la théorie des "trois piliers" : assistance publique (minimum vieillesse, pour ceux qui ne pourront pas épargner), capitalisation obligatoire gérée par le secteur privé et enfin capitalisation complémentaire facultative (pour ceux qui auront les moyens). Les marchés financiers lorgnent déjà sur le cadavre de la répartition…
Face à la propagande libérale et aux fausses solutions (allonger la durée de cotisation, réduire le montant des pensions, introduire la capitalisation), Sud Éducation avance d’autres choix permettant à tous de percevoir une retraite décente et d’assurer la solidarité entre générations :
- égalité entre tous les salariés par le retour aux 37,5 annuités pour tous, privé comme public ;
- droit à la retraite à taux plein à 60 ans, et plus tôt pour les travaux pénibles ;
- taux de remplacement net de 75% (niveau moyen constaté par le Conseil d’orientation des retraites), et aucune pension en dessous du SMIC ;
- indexation des retraites sur les salaires nets et non sur les prix, de façon à assurer la parité des niveaux de vie entre actifs et retraités ;
- consolidation du système par répartition par l’augmentation des cotisations patronales, refus de toute capitalisation obligatoire, et suppression de tous les avantages fiscaux pour les fonds d’épargne salariale.
Bien entendu, ces propositions ont un coût. Le montant global des pensions devrait passer de 12,6% du Produit Intérieur Brut en 2000 (le PIB mesure les richesses produites dans le pays) à 18,5% du PIB en 2040, soit environ 6 points de PIB à trouver sur 40 ans. Cela représente en moyenne une augmentation des cotisations de 0,375% par an, pendant 40 ans. "C’est trop !", nous répondra certainement le MEDEF, toujours plus vorace.
Objectons immédiatement que la part des retraites dans le PIB a augmenté de 7,2% ces 40 dernières années, sans mettre à genoux l’économie française. Et surtout, la part des salaires dans la valeur ajoutée a diminué de 10% ces 20 dernières années, à coup de plans sociaux combinés aux gains de productivité et au développement de l’emploi précaire : il n’est pas scandaleux de reprendre au capital, sous forme de cotisations patronales, ce qu’il a gagné sur le dos du salariat.
Le jeudi 3 avril, une journée nationale de mobilisation est organisée pour défendre les retraites. SUD Éducation Réunion entend y participer pleinement pour riposter à l’attaque de grande ampleur qui se prépare contre le monde du travail. La réussite de cette journée doit être une première étape dans la construction d’un vaste mouvement de grève, interprofessionnel et reconductible, pour imposer un autre choix de société.
Le SNES pour une extension du mouvement
Le congrès national du SNES à Toulouse considère qu’il est nécessaire de donner des suites à l’action de ce jeudi 3 avril. C’est pourquoi il lance un appel fort envers tous les collègues de l’Education nationale. La gravité des attaques portées contre le service public d’éducation, en particulier avec les mesures liées à la décentralisation, et les menaces sur les retraites amènent le SNES à poser la question de l’extension du mouvement.
Les résultats de la grève du 3 avril seront à ce titre un point d’appréciation important. Outre ce résultat que chacun espère largement positif, il convient de se poser la question d’une grève reconductible au lendemain de cette action nationale. Nous proposons de faire dans un premier temps le bilan de cette action (taux de participation) et de mesurer l’adhésion des collègues au lancement d’une grève reconductible à partir du 4 avril.
À cet effet, se tiendront trois réunions décentralisées regroupant les secrétaires de S1, les CPE, les COPsy et les ATOSS (ou leurs représentants) dès le jeudi 3 avril à 15 heures dans trois établissements de l’île. Il est nécessaire que chaque responsable de ces réunions informe Michel Zerwetz, qui assure actuellement la coordination de la FSU, des conclusions tirées à l’issue de ces rassemblements.
Nous proposons aux autres syndicats de la FSU d’organiser une action analogue avec retour des résultats toujours auprès de Michel Zerwetz, qui se chargera de faire la synthèse et d’assurer le lien avec les autres syndicats de la fédération (UNATOS, SNASUB, SNUEP, SNEP, SNUIpp, SNICS) ainsi qu’avec la délégation au congrès national du SNES.
Le S.G.P.E.N. - C.G.T.R. pour « la défense du service public et des retraites »
Le S.G.P.E.N. - C.G.T.R. s’associe pleinement à l’appel unitaire de grève et de manifestation du jeudi 3 avril 2003 :
- Pour la sauvegarde, le développement et la démocratisation du service public d’Education nationale.
- Pour le maintien sous la responsabilité de l’État des missions : entretien et maintenance des collèges et lycées, restauration scolaire et universitaire, médecine scolaire, assistance sociale scolaire, administration scolaire.
- Pour le maintien des personnels IATOSS et COPSY sous statut de fonctionnaires de l’Etat.
- Pour la préservation et la valorisation des droits à la retraite.
Le S.G.P.E.N. - C.G.T.R. invite l’ensemble de ses adhérents et les personnels en général à s’investir pour faire de ce jeudi 3 avril, un temps fort de l’expression des revendications sur la défense du service public et des retraites.
Jean-Marc Gamarus,
secrétaire général du S.G.P.E.N. - C.G.T.R.
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