Il est beaucoup question de camping sur nos petits et grands écrans ces derniers temps. Pourquoi ? Je l’ignore. Les Français auraient-ils retrouvé le goût de la nature, de l’inconfort et des nuits chaudes sous la toile où serrés, il leur arrive de pousser un cri parce que des fourmis leur lèchent les pieds ? L’homme est ainsi fait, à peine a-t-il découvert les joies du confort moderne qu’il lui prend des envies de retourner à l’âge des cavernes. Dernièrement c’est Franck Dubosc qui nous a gratifié d’une très bonne comédie sur grand écran intitulée "Camping". Maintenant c’est TF1 qui nous propose un très bon téléfilm sur ce sujet et bien entendu, Antenne Réunion nous fait le plaisir de relayer la grande chaîne généraliste métropolitaine en nous diffusant cette œuvre et c’est tant mieux. Chez nous à La Réunion, nous n’avons malheureusement pas les infrastructures pour faire du camping, c’est bien dommage parce que ce loisir est l’un des rares moyens pour se changer les esprits et l’air pour pas trop cher. Quant au téléfilm que je vous recommande fortement, il va nous faire voir un peu la vie d’un camping, nous allons être au cœur de ce curieux village où des familles se retrouvent chaque année pour, l’espace de quelques semaines, changer tout simplement de vie.
Les vacances c’est bien beau, mais il y a aussi la vie qui coule avec sa dose de malheurs et d’espoirs. Alors pour ceux qui seraient abonnés à Canal Plus Réunion, je leur recommande le chef d’œuvre des frères Dardenne qui a obtenu la palme d’or au festival de Cannes en 2005. "L’enfant" nous éloigne de la comédie dont je vous ai parlé plus haut. Mais nous partirons à la rencontre d’émotions fortes et d’humanisme. Vous détailler ici la trame de cette fiction ne serait pas rendre service à l’œuvre, car ce film existe plus par le ressenti que par l’image. Une chose est certaine pourtant, c’est que bon nombre d’hommes et de femmes vont se reconnaître dans ce film, mais ce qui est le plus important c’est le destin de ces enfants qui ont eux-mêmes des enfants. Rien n’est disproportionné dans cette fiction, elle nous renvoie au vécu des habitants de ces régions qui ne voient que très peu le soleil. Les frères Dardenne nous montrent la Belgique et tout devient beau comme du Brel. Je n’en rajouterai pas plus sinon que c’est du grand cinéma.

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