À 21 heures 40 sur Canal Plus Réunion : “Deadwood”

Au cœur de l’Ouest américain

24 juillet 2006

Série américaine de David Milch avec Timothy Olyphant (Seth Bullock), Ian McShane (Al Swearengen), Molly Parker (Alma Garret), Brad Dourif (Doc Cochran), John Hawkes (Sol Star), Keith Carradine (Wild Bill Hickok).

Tous les lundis, C+ donne rendez-vous à ce que l’Ouest sauvage a engendré de pire : Hors-la-loi, entrepreneurs véreux, prostituées cupides, vétérans de la guerre de Sécession en rupture de ban... Deux épisodes pour plonger au cœur du mythe, très loin des westerns hollywoodiens.

Épisode 1 : “Deadwood”
Après avoir accompli sa dernière mission en tant que marshal du Montana, Seth Bullock et son acolyte, Sol Star, s’installent dans la ville minière de Deadwood dans l’intention d’y ouvrir un commerce. Bullock ne tarde pas à croiser le chemin d’un autre nouvel arrivant, le légendaire Wild Bill Hickok, et à affronter Al Swearengen, le patron du Gem Saloon...

Épisode 2 : “Eaux troubles”
Des agents chargés de protéger la ville contre les Indiens semblent impliqués dans le massacre d’un explorateur et de sa famille ; Swearengen s’intéresse tout particulièrement à la santé de l’unique survivante, une petite fille tombée sous la coupe de l’improbable duo formé par Doc Cochran et Calamity Jane...

Les Américains tout comme nous, ont leurs mythes, leurs légendes et le moins que l’on puisse dire c’est qu’en matière de récit, ils sont passés maîtres dans l’art de sublimer des personnages historiques qui ont réellement existé, mais qui bien souvent étaient à mille lieues des héros que l’on nous a montrés. Pour raconter leurs histoires, ils ont crée un genre cinématographique : “le Western”. Dans ce genre il y a eu de tout ; du bon comme du moins bon, mais si on s’intéresse à ce type de film, en allant plus loin, on cerne un peu mieux les personnages. Ce soir, avec cette série, Canal Plus aborde le Western de manière moins conventionnelle et plus réaliste. Même si les incohérences demeurent quant à la réalité des héros, les lieux, la vie et le décorum semblent bien plus crédibles que dans certaines fictions où l’on voit des Cow-boys tirés à quatre épingles comme si ils sortaient d’une remise d’un musée de cire.
Dans ces deux épisodes de “Deadwood”, nous verrons deux des plus grandes icônes de l’Ouest américain, Calamity Jane (de son vrai nom Martha Jane Cannary) et Wild Bill Hickok. Dans la réalité, ces deux-là, qui ont fait beaucoup couler d’encre, étaient mariés, du moins c’est que prétendait mordicus Martha Jane. Ils ont fait le coup de feu ensemble, ils ont bu, joué et ont eu une fille qui a longtemps sévi comme animatrice radio aux Etats-Unis. Leur histoire est symbolique de ce qu’a été cette fameuse conquête de l’Ouest américain et je vous recommande, si vous voulez approcher de plus près la réalité, le livre biographique de Martha Jane, “Le diable blanc” d’Hortense Dufour dans lequel vous pourrez vous imprégner de la vie difficile de ces deux amants terribles.
Pour ce qui est de la série de Canal Plus, je ne peux que vous engager à la regarder, car quand bien même celle-ci n’est qu’une fiction, nous pourrons tout de même humer quelque peu l’atmosphère de cette grande époque qui nous a souvent fait rêver, mais dont la réalité était bien loin du décorum hollywoodien des films de série B qui sont devenus désormais des classiques.

Philippe Tesseron

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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