Petite-Ile

Au rendez-vous du savoir-faire, des gourmands et des gourmets

"Journée gourmande" à la Petite-Ile

9 septembre 2003

Un temps magnifique et des produits du terroir très variés : les ingrédients étaient réunis pour cette première "Journée gourmande" organisée dimanche dernier par l’OMSAE de la Petite-Ile.
Sur les étals des exposants, toutes sortes de produits péi, le plus souvent transformés. Une manière de laisser libre cours à l’imagination pour réaliser de quoi flatter le palais à partir de produits connus ou moins connus.
Des condiments, bien sûr, pour réaliser caris et rougail, pour relever une sauce, un plat. À déguster aussi du miel sous différentes formes et aux présentations variées. Des gâteaux et galettes, ou alors, plus élaboré, des conserves : civet de canard, magret, foie gras.
Et pour digérer tout cela, pourquoi ne pas choisir les liqueurs de Daniel Rivière, savant dosage de rhum et de fruits, élaborés selon une recette familiale vieille de plusieurs générations…
De son côté, Christian Antou, restaurateur du coin, avait dressé un stand pour exécuter - devant le public "en direct live" comme disent les amateurs de bonne musique - des recettes à base de racines et de tubercules. Dans un coin, les petits plats destinés à la dégustation mijotent sous l’œil attentif du chef. À l’autre bout de la table, des curieux se pressent.

Mieux connaître les richesses de la cuisine réunionnaise

Ko sa i lé sa ? Kanbar, hoff (pomme en l’air), songe grise, songe maurice, songe paté, patate-chouchou ou, plus rare, la patatate-carotte…
Les questions fusent. D’autant que si les racines et tubercules sont exposés, les passants peuvent aussi les déguster sous des formes diverses.
« On a constaté que les Réunionnais ont oublié plein de choses de leur gastronomie ou confondent certains mets. Souvent les gens ont l’impression de connaître ces racines et tubercules, mais quand on leur demande comment ça s’appelle, on s’aperçoit que soit ils ne connaissent pas, soit ils confondent avec autre chose », rappelle Christian Antou, président de l’association pour la défense et la promotion de la cuisine réunionnaise.
Remettre au goût du jour ces ingrédients qui figuraient dans l’alimentation de nos anciens, ce n’est pas simplement sacrifier à la mode, mais au contraire inclure ces légumes dans la cuisine d’aujourd’hui, accommodés, préparés au goût du jour.
Et comme rien ne vaut l’illustration par l’exemple, la dégustation sur le stand a permis à plus d’un de découvrir la saveur des différentes variétés de songes, patates, kanbar etc. Vu la vitesse à laquelle se sont vidées les assiettes destinées à la dégustation à destination du public, le message est passé.

Faire un gâteau, c’est pas de la tarte
Voilà les données du problème : choisissez un tubercule péi - celui que vous voulez -, un agrume tout aussi local - au choix - et du chocolat. À partir de ces ingrédients, laissez faire votre imagination pour confectionner un gâteau.

C’est à ce régime qu’ont été soumis les sept candidats - non professionnels - participant au concours de gâteau organisé dans le cadre de la "Journée gourmande" de la Petite-Ile.

Et de cette saine émulation, c’est Florence Corré qui est sortie gagnante avec une charlotte de patate aux tangores et chocolat. Pour cette recette totalement inventée pour la circonstance, Florence Corré a reçu, en plus des félicitations d’usage, un bon d’achat de 160 euros.

À noter que cinq lauréats ont été primés tandis que d’autres prix ont été attribués pour le gâteau le plus original et la meilleure présentation. Quant aux gâteaux qui ont été soumis au jury, ils ont ensuite été livrés à la dégustation du public. Et là encore, la vitesse à laquelle les plats ont été vidés en dit long sur la qualité des gâteaux.


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