
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Quelle Réunion ?
Un nouveau contrat social s’impose
25 avril 2003
Il faudra sans doute avoir un peu plus de recul et attendre de connaître les résultats concrets obtenus pour tirer tous les enseignements du mouvement lancé, il y a plus de deux semaines, par le personnel de l’Éducation nationale à La Réunion. Mais on peut d’ores et déjà en apprécier certains aspects.
Au départ, la tension est montée de manière spontanée. Avant que la dynamique syndicale ne lui donne tout son ampleur et toute sa signification, le mouvement a démarré à partir d’accumulation de frustrations, d’émotions. En ce sens, il partage un "fond commun" avec le mouvement des emplois-jeunes qui l’a précédé : c’est l’inquiétude, le sentiment de ne pas savoir où l’on va, ni à quelle sauce on "sera mangé", qui ont été à l’origine de la colère et, par la suite, de la mise en mouvement.
Une catégorie de la population réunionnaise, un groupe assez fort numériquement et qui, jusqu’ici, se sentait protégé (garantie de l’emploi, garantie de revenus et retraite assurée) s’est senti d’un coup visé dans son emploi, le niveau de ses salaires et ses conditions de retraite. À travers la décision de transfert d’une partie d’entre eux, dans les analyses et les préconisations du Conseil d’État ou encore de la Cour des Comptes, les fonctionnaires de La Réunion - au premier chef les agents de l’Éducation nationale - ont vu là autant de dangers.
Leur réaction a été marquée à la fois par une vive pugnacité et de la détermination. Avec aussi, de la part des agents de l’État, une sorte de "surprise". Dans leur tête, ils pensaient qu’un gouvernement de droite, par tradition conservateur, n’allait pas remettre en cause leur situation.
Sans doute aussi, Paris a mal estimé l’impact, à La Réunion, de ses décisions. Les mesures qu’il avance interviennent dans une société différente, dans sa composition, de la société métropolitaine mais aussi extrêmement fragile. La Réunion n’a pas encore rattrapé les retards accumulés qu’elle doit faire face, sans être assurée d’y répondre, aux défis que lui pose sa transition démographique et le million d’habitants attendu vers 2025.
Ici, on n’a pas encore réglé la question des 7.000 emplois-jeunes. Ce qu’on leur offre, notamment à travers le projet de loi-programme, est extrêmement décevant. On n’a pas trouvé comment faire taire l’inquiétude légitime des agriculteurs devant la réforme de la Politique agricole commune (PAC) ou l’initiative "tout sauf les armes". On n’a toujours pas apporté de réponse satisfaisante aux 20.000 personnes exclues de la CMU. La réforme du système d’assurance maladie que le gouvernement prépare n’augure rien de bon.
La réalité oblige à regarder au delà du seul mouvement des fonctionnaires et de percevoir cette lame de fond, cette profonde inquiétude de la société réunionnaise. Elle est arrivée à un point de rupture.
Pour éviter qu’elle ne se disloque, une mise à plat s’impose. Le moment de dessiner ensemble un projet reconnu et porté par tous, de forger une base de dialogue entre Réunionnais et entre Paris et La Réunion, est arrivé. Les faits nous poussent à élaborer un nouveau contrat social.
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