
Sept prix Nobel d’économie exhortent la France à adopter un impôt sur les ultrariches
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Quelle mondialisation ?
Une réponse réunionnaise à ceux qui mettent la "loi" du marché au-dessus de tout
11 septembre 2003
Depuis hier, les représentants des États membres de l’Organisation mondiale du commerce se rencontrent pendant quatre jours dans le cadre de la conférence ministérielle de l’OMC à Cancun (Mexique). Il suffit d’écouter les nouvelles ou de lire la presse pour connaître l’orientation des débats. Ainsi, "le Quotidien" d’hier titrait sur la mission de Cancun : « Objectif : sauver le libéralisme ».
Mais sur quoi risque de déboucher la domination des échanges commerciaux dans le monde par les partisans de l’ultra-libéralisme ? Sur la fin des droits de douane pour soi-disant "libérer" le commerce.
Pour les défenseurs de l’ultra-libéralisme, il faut par exemple laisser le seul marché fixer les prix. Mais dans ces conditions, quelle seraient alors les répercussions sur La Réunion, alors que le coût de la vie est déjà plus élevé ici qu’en France ? Il est fort possible que sans régulation, étant donné notre dépendance aux importations et notre insularité, les prix s’envolent.
De même, si aucune mesure de protection des produits réunionnais n’est sauvegardée, bien des secteurs de notre agriculture et de notre industrie seront condamnés à mort. Et aucune justification ne serait avancée, sauf, bien sûr, la "loi" du marché.
Pourtant, depuis de nombreuses années à La Réunion, les forces vives cherchent à savoir ce qui se cache derrière une conséquence importante de cette "loi" : la fixation des prix. Une conséquence qui touche tous les Réunionnais, surtout les familles les plus démunies. Elles réclament la création d’un observatoire des prix et des revenus.
Dans "La Réunion : Égalité et développement" publié en octobre 1990, le PCR rappelait que « l’évaluation précise du coût de la vie à La Réunion n’a jamais pu être clairement déterminée ». Il proposait « une étude sérieuse » qui « devra associer tous les intéressés », du fournisseur au consommateur en passant par les différents intermédiaires (transporteurs, manutention…) et associant les « syndicats ouvriers et patronaux ».
10 ans plus tard, l’article 75 de la loi d’orientation pour l’outre-mer indique qu’« il est créé dans les régions de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion un observatoire des prix et des revenus. Un décret en Conseil d’État fixera la composition, les missions ainsi que les modalités de fonctionnement de cet observatoire ».
La création d’une telle structure répond à une demande essentielle : quels sont les facteurs précis qui font que, dans notre pays, les prix sont plus élevés qu’en France ?
Déjà en 1990, le PCR signalait que « le coût du fret peut représenter jusqu’à 35% du prix originel ». Cette chèreté a une influence considérable dans de nombreux domaines.
Par exemple, le coût plus élevé des marchandises nécessite un plus important effort financier pour les réalisations indispensables à l’aménagement de notre territoire, augmente le coût du logement social et a des répercussions sur la politique des revenus.
Faire une opération vérité sur la formation des prix à La Réunion est une démarche qui entre en contradiction avec les "valeurs" défendues par les partisans de l’ultralibéralisme, qui utilisent l’OMC pour arriver à leurs fins.
À l’opacité entretenue par ceux qui engrangent des bénéfices en prétextant la "loi" du marché, les Réunionnais proposent un outil qui donnera la possibilité de connaître précisément le mécanisme de la formation des prix dans notre pays.
Ouverture de la conférence de l’O.M.C. |
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La cinquième conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) s’est ouverte hier à Cancun au Mexique. Les 146 États participent aux négociations. Mais les chances de réussite du sommet sont tellement minces que les responsables de l’OMC seraient prêts à se contenter à Cancun d’un accord minimaliste, et notamment sur l’agriculture, quitte à repousser l’échéance du cycle au-delà de décembre 2004.
Car l’agriculture est bien le sujet le plus sensible et qui oppose le plus radicalement Nord et Sud. Les pays dits "en développement" s’élèvent contre les subventions agricoles octroyées par les États-Unis et l’Europe accusées de fausser le commerce mondial et de les ruiner. Car dans le même temps, les pays du Sud ne peuvent pas autant aider leurs agriculteurs. Au cours de l’été, États-Unis et Union européenne sont parvenus à un accord sur les baisses des aides à leurs agriculteurs, au moins sur certains produits. Ce compromis américano-européen - repris dans le projet de texte final de Cancun - fait une avancée en convenant d’"éliminer", sur une période à fixer, les subventions à l’exportation pour les produits agricoles à destination des "pays en développement" (PED). Mais des pays exportateurs agricoles réunis dans le Groupe de Cairns avec à leur tête l’Australie, le Brésil, le Canada ou la Nouvelle-Zélande, entendent réclamer sur l’autel du libre échange le démantèlement de toutes les subventions ou aides directes. Pour les autres produits, les Européens refusent le terme d’"élimination" des subventions et s’en tiennent à la notion plus vague de réduction des subventions "en vue de leur retrait progressif". En clair, pas de date et surtout pas de chiffre. L’Union européenne pourrait à Cancun bénéficier implicitement de la frilosité des Etats-Unis et de l’administration Bush qui, à l’amorce d’une difficile campagne pour une réélection dans un peu plus d’un an, ne voudra pas sacrifier ses agriculteurs. |
Des Indiens du Chiapas à Cancun |
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De nombreux groupes de militants altermondialistes venus de différents pays ont fait un détour par le Chiapas sur la route du sommet de l’OMC. Ils sont partis pour Cancun en compagnie de la caravane des organisations civiles et sociales du Chiapas, à laquelle participeront de nombreux Indiens des communautés autonomes zapatistes.
Depuis l’annonce, au début du mois d’août, à Oventik au Chiapas, de la mise en œuvre concrète du projet zapatiste de communes autogérées, un peu partout, les Indiens du Mexique tentent de donner vie à cette revendication : « le peuple commande, les autorités obéissent ». Unis dans un projet qui rallie des secteurs sociaux très divers, des campagnes et des villes, de nombreuses ethnies seront à Cancun pour le Forum des peuples et participeront, tant à la marche des paysans, qu’à la manifestation finale. Ils veulent y faire savoir qu’ils sont « pour un monde global de la justice et de l’équité, du respect des individus et des peuples ». |
Les Français se méfient de la mondialisation libérale |
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Alors que s’est ouvert hier le sommet de Cancun, un sondage montre combien la mondialisation suscite de méfiance de la part des Français. Cette étude CSA/"l’Humanité" a été réalisée par téléphone les 27 et 28 août 2003, auprès d’un échantillon représentatif de 1.002 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et taille d’agglomération.
Pour la majorité des personnes interrogées (49%), le terme "mondialisation" reste synonyme de développement « des inégalités entre pays riches et pays pauvres », citées en première position, devant le développement « des échanges économiques » (35%) et celui de « la pollution » (28%). Et si « la liberté de circulation des hommes et des idées » est mise en quatrième position par 21% des Français, ils sont presque autant (20%) à penser que la mondialisation s’apparente aussi à « des délocalisations et des plans sociaux dans les pays développés ». Aux yeux des Français, les conséquences de cette mondialisation sont perçues comme « une bonne chose » pour les consommateurs français (54% contre 42% d’un avis contraire) ou les entreprises (52% contre 44%), la tendance s’inverse lorsque l’on aborde le chapitre social. Les personnes interrogées jugent, notamment, la mondialisation comme néfaste pour le niveau de vie des Français (50% contre 45%), pour les salariés (58% contre 37%) et surtout néfaste pour l’emploi (66% contre 32%). La même réticence est de mise lorsqu’il s’agit de juger les institutions chargées de réguler la mondialisation. Les organisations monétaires et commerciales internationales (FMI, OMC et Banque mondiale) restent encore largement discréditées : 53% des personnes ne leur font « plutôt pas confiance », un chiffre en progression constante depuis deux ans. Tout comme le sont les marchés financiers (62% de « plutôt pas confiants ») le G8 (53%) et les firmes internationales (65%). La palme de la défiance revenant, sans conteste, aux États-Unis. Un an et demi après le Sommet de Porto Alegre, et six mois après les premiers tirs sur Bagdad, leur image s’est, à l’évidence, nettement dégradée. Au point que 79% des personnes interrogées ne leur font, aujourd’hui, « plutôt pas confiance » pour bien orienter la mondialisation, alors qu’ils n’étaient " que " 60% en janvier 2002. Par ailleurs, les syndicats conservent la confiance de 54% des Français pour mener la mondialisation dans le bon sens (un chiffre stable depuis quatre ans), les associations altermondialistes, elles, convainquent de plus en plus de Français. Dernier enseignement, les avis sont bien plus précis sur les conséquences possibles de cette mondialisation. Sur toutes les questions, le nombre d’indécis qui « ne se prononcent pas » est en net recul par rapport à un précédent sondage réalisé en octobre 1998. Il y a cinq ans, plus d’un quart des Français (27%) ne savaient pas, par exemple, si la mondialisation était bonne ou mauvaise pour eux. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 9% à rester indécis. |
Sommet altermondialiste à Cancon |
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Jusqu’à présent capitale française de la noisette, la petite ville de Cancon, située dans le Sud-Ouest de la France, 1.300 habitants, accueille depuis lundi un rassemblement altermondialiste, contre-sommet de Cancun.
Pour le maire, l’organisation de cette manifestation est « une histoire folle qui nous emporte comme un tourbillon ». Un tourbillon depuis que José Bové, interdit de sortie du territoire, a décidé en dernière minute de venir à Cancon, un pied de nez au sommet de l’OMC. Les autorités attendent entre 5.000 et 10.000 personnes. La mobilisation de la Confédération paysanne et les mouvements altermondialistes a débuté par un marché fermier, suivi par les interventions de Jacques Nikonoff, président d’ATTAC et de José Bové. |
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