L’école maternelle d’Hernaing, près de Valenciennes, est exemplaire. Son directeur, Daniel Lefebvre, a su s’entourer d’une équipe compétente et dévouée, qui stimule la créativité des enfants et encourage leur éveil. Ancien fils de mineur, il ne peut toutefois ignorer que cette région, autrefois riche, est aujourd’hui minée par le chômage et son cortège de maux. Une maman vient un jour avec son bébé pour chercher sa petite fille. Alors qu’elle se penche sur la petite pour l’embrasser, elle s’écroule soudain dans la cour de l’établissement, complètement ivre. Honteuse, elle se relève et s’enfuit, laissant au directeur la charge de sa progéniture.

Ce soir à la Télé, c’est "Cinéma Paradisio" à tous les étages

Je ne sais que vous dire pour ce soir, sauf peut-être que les zapettes vont chauffer ! C’est un véritable festival télévisuel sur 3 chaînes hertziennes, plus la chaîne cryptée Canal Plus. Votre serviteur ne sait plus où donner de la tête ! L’actualité télévisuelle de ce jeudi est tellement dense !
Alors résumons : Sur Antenne Réunion, le chef-d’œuvre des chef-d’œuvres, l’un des plus grands films sur l’Afrique. Il s’agit de "Out of Africa" ! Le titre à lui seul fait fantasmer, sans compter l’affiche. Le grand Sidney Pollack aux commandes, plus 2 comédiens mythiques, Meryl Streep et Robert Redford, de quoi faire tomber une pluie d’étoiles sur votre téléviseur.
Je zappe sur Tempo maintenant pour vous annoncer le film "Luke la main froide" avec Paul Newman, encore un chef-d’œuvre ! Sans oublier que Tempo décide en suivant de nous diffuser le reste de la "Théma" d’Arté consacrée aux bagnes ! Ils sont tous devenus fous ou bien leur prendraient-ils l’envie enfin de faire de la Télé ! Moi je vous le dis : Messieurs les programmateurs, vous êtes sur la mauvaise pente, si cela continue, vous allez devenir intelligents !
Maintenant voyons ce qui se passe du côté de Télé Réunion, le premier canal de RFO. Il fallait s’en douter, eux aussi ont choisi l’option chef-d’œuvre.
Pour rendre hommage à Philippe Noiret, j’ai envie de dire : c’est "Cinéma Paradisio" à tous les étages !

Mais revenons en à l’essentiel : le film que diffuse la station du Barachois, je devrais plutôt dire la station de Malakoff, c’est à 20 heures 05 et c’est l’excellent film de Bertrand Tavernier avec Philippe Torreton. Il s’agit de "Ça commence aujourd’hui". Pour résumer, l’histoire se passe du côté de Valencienne dans le Nord de la France alors que c’est la crise. Nous allons voir par le prisme d’une école maternelle mais surtout du maître d’école, comment la vie sociale est bouleversée lorsque le chômage fait place à l’insouciance des jours heureux. Je sais, vous allez me dire : des histoires comme celle-là, on en a vu en pagaille, eh bien non, celle-ci est bien plus forte et vous verrez que le regard des enfants est différent. Si je devais donner un sous-titre à cette œuvre, ce serait : "Bonjour, le libéralisme !". Mais de quoi je me mêle ? Je n’y connais rien ! Comme vous le savez, votre serviteur ne peut s’empêcher d’en rajouter un peu ! Eh oui, il faut vous y faire.

Philippe Torreton, dans le rôle de l’instituteur, est convaincant, je dirais même qu’il donne l’impression d’avoir fait ce métier toute sa vie. Quant aux enfants, il est évident que ces derniers sont le cœur du film, c’est le regard qui provoque l’idée que l’on peut se faire de la crise vécue de l’intérieur. J’aimerais tout de même dire deux mots aux programmateurs des chaînes de télévisions. Je ne peux pas me diviser en 3 ou 4 et encore, je n’ai pas été flirter du côté des bouquets satellitaires. Alors comme ça, sous prétexte que les fêtes arrivent, vous nous proposez de très bons programmes ! Je sais, certains me diront : il vaut mieux tard que jamais ! Mais enfin ! Toute l’année, vous nous offrez de la soupe et d’un seul coup, vous voulez nous submerger de très grands films ! Je ne voudrais pas jouer le "Caliméro", mais c’est trop injuste ! Vous voulez me faire disparaître, m’ensevelir sous des tonnes de pellicules, juste avant Noël ? Qu’est-ce que je vous ai fait ? C’est vrai, je ne suis pas toujours gentil ! Mais enfin, à quoi je vais servir si je ne peux plus vous sermonner ? Je m’imagine un certain directeur des programmes dans son bureau neuf et rutilant répéter sans arrêt ; "Je l’aurais un jour, je l’aurais !" comme dans la pub !

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