Calomniez, calomniez : Il en restera toujours quelque chose !

13 juillet 2007

Loin de moi l’idée de critiquer le fond de cet article, les journalistes sont libres de leurs analyses, mais la forme et les sous-entendus limite phallocrates sont à ranger au rang de la presse de caniveau.

Une certaine presse, pour ne pas dire une presse incertaine, se fait un devoir de noircir du papier avec n’importe quoi. Nous connaissons tous des magazines People qui à longueur de colonnes distillent des ragots le plus souvent sans fondements. On connaît ces journaux à scandale et on pouvait croire que dans notre île on n’était pas obligé de produire de tels torchons puisqu’ils nous sont vendus via les circuits habituels de distribution ! Eh bien, il semblerait qu’il y ait une certaine jalousie chez les scribouillards "Péi", et quitte à être stupide et plus, autant aller jusqu’au bout, et même faire mieux que les confrères métropolitains.
Je ne vais pas énumérer la longue liste des "Unes" scandaleuses de nos confrères, ce serait fastidieux et inutile puisqu’ils se complaisent dans ce genre de pièges à gogos ! Mais n’ayons pas peur ni des mots ni des noms.
Nous assistons tous médusés, le Samedi, à l’entreprise de délation paranoïaque du sieur Tillier, qui même s’il est condamné pour délation, continue. Qu’importe, les lecteurs ont besoin de se repaître, même si ce journal paye les frais, les amendes et les indemnités qui vont avec. Contrairement à l’idée que je me faisais de l’information dans notre île, je me suis rendu compte que plutôt que lire un journal d’informations, chaque matin, je lis une presse de délation ! Pourtant il me semble que le métier de journaliste, c’est d’informer, d’enquêter et de rendre compte en toute impartialité de l’actualité, même si il n’est pas interdit parfois d’avoir ses petites préférences !
Je passe sur la vulgarité de certains propos, parfois très tendancieux et même phallocrates qui sont limites insultants et qui bien entendu, n’ont qu’un but : blesser pour le plaisir de faire mal ! On se doit en tant que journaliste de dénoncer tous les abus et tous les scandales, c’est le principe même de la démocratie, mais doit-on s’exprimer de façon vulgaire et surtout en travestissant l’histoire même après avoir été condamné ?

L’art de la calomnie pour tous bagages et le "La di la fé" pour tous sentiments

Je ne peux m’empêcher de relever une petite brève parue dans le dernier numéro de "Visu". Cette brève au titre quelque peu déplacé "Homme de la semaine" vise tout particulièrement Madame Jocelyne Lauret. Loin de moi l’idée de critiquer le fond de cet article, les journalistes sont libres de leurs analyses, mais la forme et les sous-entendus limite phallocrates sont à ranger au rang de la presse de caniveau. Lorsque je dis "sous entendus", il ne s’agit pas uniquement du titre, mais aussi du contenu. En effet les réflexions subliminales laissent à penser que ce magazine est légèrement homophobe, car pourquoi montrer du doigt la participation du CTR à la Gay-Pride ? Au lieu de faire comme les autres, dénoncer, le journaliste aurait mieux fait d’analyser le courage et la lucidité d’une élue qui pense que lorsqu’un outil ne marche pas on le réforme si on peut ou bien on le fait disparaître pour mieux le faire renaître sous une autre forme ! Il est vrai que les médias sont tellement habitués à voir des élus s’accrocher sans être capables de se remettre en question, que lorsque l’on voit une femme assumer à fond son rôle et faire son travail, on préfère pratiquer la calomnie et le "La di la fé" ! La presse descend bien bas si c’est tout ce qu’elle trouve pour noircir du papier !

Philippe Tesseron
http://tesseron.blogspace.fr/


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus