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Radios et télés
Débat aujourd’hui au Caféco sur le service public d’information
13 mars 2003
Les responsables du Caféco de Saint-Denis organisent aujourd’hui, de 18 heures à 20 heures dans la salle de "Chez Francky", 13 rue de la Compagnie à Saint-Denis, un débat sur le thème : « RFO, service public de l’information à La Réunion ? ». Ayant invité la directrice régionale et les deux directeurs de l’information radio et télé à RFO-Réunion, les responsables de Caféco affirmaient ne pas avoir reçu de réponse de la station du Barachois à la date de lundi dernier.
Les organisateurs du débat souhaitent interpeller RFO-Réunion sur deux points : « 1°) le rôle essentiel de RFO dans le service public d’information à La Réunion ; 2°) la perception que nous pouvons en avoir en tant qu’auditeurs et téléspectateurs. »
Souhaitant concentrer le débat d’aujourd’hui sur une seule partie - l’information - et envisageant « de traiter le reste des missions de RFO dans un débat ultérieur », Caféco rappelle que c’est un décret du 27 mars 1993 qui précise le cahier des missions et des charges de la Société nationale de radiodiffusion et de télévision française pour l’Outre-mer (RFO).
Chacun aura donc le loisir d’apprécier la façon dont le service public remplit les missions qui lui sont fixées. On pourrait ainsi s’interroger sur la contribution de la station du Barachois à l’obligation de diffuser :
- « des émissions "régulières" consacrées à l’expression directe des formations politiques ayant des groupes politiques » ;
- « des émissions "régulières" consacrées à des expressions directes des groupements professionnels d’employeurs et de salariés » ;
- ainsi que de sa contribution à « l’expression » de la principale langue régionale parlée à La Réunion.
Le débat auquel nous invite le Caféco arrive au bon moment. Il aurait mérité de connaître une ampleur plus grande.
En effet, la relance de la décentralisation, les préparatifs de la réforme annoncée de l’État et de son mode de fonctionnement ainsi que plusieurs directives européennes mettent à l’ordre d’un jour un débat général sur le "service public". "À la française", pourrait-on ajouter.
C’est dans ce cadre qu’il faut replacer la question du rôle de RFO dans le service public de l’information.
Le service public doit en effet faire face à la concurrence grandissante du secteur privé, avec la mise en œuvre des bouquets de chaînes satellitaires. Dans son domaine, RFO-Télé est en situation de monopole à La Réunion puisque la station du Barachois est la seule expression du service public d’information dans l’île. Les chaînes nationales et publiques comme France 2, France 3, France 5 et Arte n’y sont pas diffusées.
Sans doute, il conviendrait de s’entendre sur la notion de "service public d’information". Un tel service consisterait-il à permettre l’expression d’une addition d’intérêts particuliers dans tous les domaines (politique, social, économique, culturel…) ? Ou bien devrait-il être plutôt une contribution à la défense de l’intérêt général ? Dans ce cas, qui déterminerait où se situe l’intérêt général ?
Il est cependant clair que l’on ne peut avoir à La Réunion un "service public d’information" qui - dans son contenu comme dans son mode de fonctionnement - resterait calé sur le "modèle" métropolitain. Or, c’est ce qui se fait actuellement à RFO-Réunion. Cela donne des résultats étonnants.
Ici tout le monde se félicite de la bonne coexistence entre toutes les religions qui y sont pratiquées. Mais leur expression sur le service public se fait le dimanche, …"Jour du Seigneur" pour les chrétiens. De même, on continue chaque matin sur Radio-Réunion à nous présenter le "saint du jour", c’est-à-dire celui du calendrier chrétien mais on oublie systématiquement de faire état des autres agendas (musulman, tamoul...)
Quant à l’éphéméride que l’on débite tous les jours, il consiste à nous énumérer des événements qui se sont produits le même jour de l’année à diverses époques et qui se sont passés essentiellement en Occident ou qui ont marqué l’Occident. L’éphéméride de RFO exclut totalement les événements qui se sont passés à La Réunion et dans des parties du monde comme l’Inde, la Chine, Madagascar ou l’Afrique sauf, dans ces derniers cas, si ces événements impliquent à un titre ou à un autre l’Occident.
Le 5 octobre 1999, réuni en séance plénière, le Conseil supérieur de l’audio-visuel (C.S.A.) recevait les représentants du Collectif Égalité venus poser la question de l’image donnée par les médias audio-visuels du service public des communautés minoritaires de l’ensemble français. Une analyse détaillée de la programmation des chaînes hertziennes avait permis de dresser un état des lieux très objectif. Il en résultait que ces communautés sont largement sous-représentées dans ces médias.
Malheureusement, l’analyse ne portait pas sur RFO. Mais une approche empirique laisse entendre que la situation serait identique sur les ondes de cette société, sinon pire qu’ailleurs. D’une manière générale, il faut en effet attendre le Dipavali pour qu’apparaissent à la télé des Réunionnais dont les ancêtres viennent de l’Inde. De même, il faut attendre des fêtes concernant nos compatriotes d’ascendance chinoise pour entendre certains d’entre eux.
Si vous consultez la liste des invités des "Matinales" sur Radio-Réunion, vous ne serez pas surpris de constater la grande place accordée à des intervenants dont certains sont de passage dans l’île [1].
Cette sous-représentation - ou discrimination - culturelle se double souvent d’une sous-représentation du monde du travail de La Réunion. Les travailleurs, les ouvriers, les employés du commerce sont vus ou entendus essentiellement en cas de conflits ou d’événements sociaux. Les représentants de ce que nous appelons le "deuxième monde" sont, eux, totalement exclus.
Hier les "Matinales" recevaient une personnalité pour parler la énième fois de la mobilité. L’émission aurait pu recevoir un organisateur de la marche pour emploi qui s’est déroulée la veille entre Saint-Joseph et Saint-Pierre. Lorsque Gora Patel, alors rédacteur en chef de Radio-Réunion, avait invité une érémiste à s’exprimer dans l’émission matinale, l’initiative avait été saluée comme un événement. Ce jour-là, nous avions écrit que nous prenions le pari pour savoir à quelle date l’expérience sera renouvelée. Depuis, aucun représentant de cette partie de la population réunionnaise n’a été reçu aux "Matinales".
Enfin, il est clair que le service public doit impérativement se sortir des contraintes de l’Audimat. Il doit être libéré du poids de l’audience, c’est-à-dire de la publicité, tout en maintenant un taux d’audience mais surtout un taux d’adhésion du public indispensables aux programmes de la station.
Sans doute cela passe-t-il notamment par de nouveaux modes de financement qui dépassent le seul cadre de RFO (création d’un fonds pour le financement et le développement du service public d’informations en France ?).
Nous l’écrivions encore récemment : le sentiment que La Réunion se trouve dans l’impasse face aux défis qu’elle a à relever, aujourd’hui et demain, ce sentiment grandit dans la population et s’élargit. Les Réunionnaises et les Réunionnais sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur l’avenir de leur pays. Un service public de communication digne de ce nom devrait accompagner ce mouvement, faire état des questions posées, participer à la réflexion et au débat sur les solutions.
La mondialisation libérale s’étend. Elle inquiète la quasi-totalité des pays sous-développés. Les populations de ces pays se posent des questions qui, sur le fond, rejoignent celles que se posent les Réunionnaises et les Réunionnais.
En collant au mouvement d’opinion de notre pays, en faisant le pari du débat, du dialogue - en somme, de l’intelligence - RFO aurait pu jouer un rôle pionnier. La station du Barachois aurait pu montrer comment un service d’information peut participer à la mise en œuvre d’un développement durable. C’est ce qu’elle refuse de faire. Ou qu’on lui refuse de faire. Il faudra bien que l’on s’interroge sur une telle attitude.
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