Dans l’actualité du week-end

29 mars 2004

Solidarité

Hommage aux victimes du cyclone Gafilo

Pensées et prières pour les peuples frères
de Madagascar et des Comores

Une soixantaine de représentants d’associations musulmanes, comoriennes, malgache et réunionnaises ainsi que des personnalités de la classe politique locale se sont rassemblés samedi dernier sur le parvis des droits humains à Champ-Fleuri pour rendre hommage aux victimes du cyclone Gafilo. Ponctué par des prières musulmanes adressées aux peuples frères de notre région, ce rassemblement fut également l’occasion de rappeler l’importance du soutien de la coopération régionale en faveur des familles des victimes, et plus particulièrement de celles qui ont perdu des êtres chers dans le naufrage du “Samson” et dont les corps sont encore prisonniers des eaux, au large de Majunga.
Houssen Amode, aux noms du Conseil régional du culte musulman, de la Fédération musulmane et de l’AMR (Association musulmane de La Réunion), a tenu à rappeler que "dans la continuité de la solidarité réunionnaise que nous maintenons au quotidien, nous témoignons tout notre soutien et toute notre sympathie aux familles des victimes". Il a ajouté que tous les moyens à disposition seraient utilisés, pour ne pas laisser dans le dénuement ces mères qui ont perdu leur époux dans le naufrage du “Samson” et qui se retrouvent seules à élever leurs enfants.
Un moment d’émotion partagé par de nombreux colistiers de l’Alliance, venus se recueillir et partager les prières destinées à nos frères malgaches et comoriens, victimes directes ou indirectes de ce drame.

Estéfany


Social

Manifestation à l’appel de la CFDT

Contre la remise en question du statut
des employés de la Chambre de Métiers

Mardi dernier, une trentaine d’agents de la Chambre de Métiers étaient en grève à l’appel de la CFDT, relayant la grève nationale du 16 mars dernier. Les manifestants exprimaient leur solidarité avec les revendications nationales : la remise en question de leur statut, la remise en cause de l’Aménagement de la réduction du temps de travail, et ils se battent pour une revalorisation de leur salaire.
Des revendications locales portaient sur la création de Centre de Formation d’Apprentis. Ce sont 260 personnes qui travaillent sur les cinq antennes de la Chambre. Les manifestants dénoncent également le développement des emplois précaires de façon exponentielle. Ils souhaitent faire passer sous statut les contractuels qui occupent des emplois permanents. Les employés dénoncent des problèmes internes, relatifs à l’absence d’un projet d’entreprise et à une communication difficile.
"La politique actuelle du gouvernement, ultra-libérale à outrance, risque de nous mener à un état de non-droit, de non-respect de la réglementation du travail", confie Chaouki Trimèche, délégué syndical CFDT.

Eiffel


Éducation et mémoire

Les lycéens du Moulin Joli de La Possession invitent le G.R.A.H.TE.R.

Les Lazarets, patrimoine de l’Histoire du peuplement de La Réunion

Les Lazarets, c’est quoi ? À quoi cela pouvait-il bien servir ? Dans le dictionnaire, on le définit comme un établissement où l’on isole et où l’on contrôle les arrivants d’un pays où sévit une maladie contagieuse.
Mais à La Réunion, à quoi cela pouvait-il bien servir ? Qui étaient donc les pensionnaires qui étaient obligés de séjourner lors de quarantaines parfois meurtrières dans des conditions sanitaires difficiles ? Des questions sans réponses, des réponses insuffisantes, une période de l’histoire méconnue ou pas transmise, une partie de l’histoire du peuplement de La Réunion, tant de questions auxquelles des élèves de 1ère et terminal du lycée Moulin Joli ont tenté de répondre grâce à l’intervention du Groupe de recherches sur l’archéologie et l’Histoire de la terre réunionnaise.
Mardi matin, Marc Kichenapanaïdou, président du GRAHTER, à la demande des élèves du lycée du Moulin Joli, est venu s’exprimer sur les différentes missions du Groupe et particulièrement sur les vestiges des Lazarets, qui comme le lycée, se situe sur la commune de La Possession. En effet, il est revenu sur l’histoire de ces vestiges, et particulièrement sur l’histoire des engagés indiens venus à La Réunion pour travailler la canne peu après l’abolition de l’esclavage.
Le souci du GRAHTER est de travailler sur la mémoire de La Réunion, autant dans les écrits et les récits historiques et sociologiques, mais aussi d’initier des recherches archéologiques qui là encore permet de faire une approche plus scientifique de l’histoire du peuplement de La Réunion. De cette manière, au-delà du travail sur la recherche historique essentiellement issue des archives coloniales qui montrent ses limites, la recherche archéologique - discipline à part entière et complémentaire de l’histoire - constitue un autre apport d’informations permettant de mieux appréhender les recherches déjà faites.
Les Lazarets de La Possession sont une mine d’informations qui ne demande qu’à se révéler : des fouilles mais aussi la préservation du site permettraient de faire parler la terre qui, à une époque relativement récente, a joué un rôle à la fois sanitaire, sociologique, économique dans l’histoire du peuplement de La Réunion.

Kalo


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