Politique

Débat expéditif !

Session du Conseil général

27 mars 2003

De la session du Conseil général qui s’est déroulée avant-hier au Palais de la Source, la presse écrite comme parlée n’a retenu pratiquement que deux éléments : l’installation de la nouvelle conseillère générale, Monica Govindin, et la polémique soulevée à propos du CNARM.

À propos de l’intronisation de la remplaçante de Pierre Vergès, "le Journal de l’Île" comme "le Quotidien" ne manquent pas de faire la comparaison entre ce qui s’est passé avant-hier et le cérémonial marquant, fin 2001, l’arrivée au Palais de la Source de Jean-Marie Virapoullé. « Entrée fracassante », rappelle "le JIR" qui ajoute : « son épouse avait en effet siégé toute la séance sur les bancs des élus. Jean-Luc Poudroux l’avait remis à sa place dès les premières minutes ».
Remarque quasi-identique de la part du "Quotidien" qui note que le « rituel » qui a marqué l’arrivée de Monica Govindin a été « bien plus sobre (...) que celui servi lors de l’intronisation de Jean-Marie Virapoullé, fils du sénateur, dont la femme siégeait carrément à ses côtés ». Il faut croire que l’incident a marqué nos confrères qui, prouvant qu’ils ne manquent pas de mémoire, ont tenu à le rappeler avec insistance.

« En quatrième vitesse »

Ceci étant, il faut noter que la session qui devait se dérouler en deux journées de débats a été réduite à une seule matinée de travail. Une trentaine de dossiers - dont le compte administratif de 2002 et le projet de budget supplémentaire 2003 - ont été adoptés en moins de trois heures.
« Des documents adoptés en quatrième vitesse, sans le moindre commentaire des élus, sachant que tous ces rapports ont déjà été débattus dans les commissions thématiques », apporte comme justification "le Quotidien". Ce qui reste à prouver. Les réunions de ces commissions sont souvent suivies par un groupe d’élus réduit à sa plus simple expression.

Refus des responsabilités

Dans moins d’un an, la moitié des postes de conseillers généraux sera renouvelée. De nombreuses personnes vont se battre pour rester conseiller général ou pour le devenir. Pour effectuer ensuite quel travail ?
Il est question de relancer la décentralisation, c’est-à-dire de déléguer de plus larges compétences aux élus. Lors des Assises des libertés locales qui se sont déroulées à La Réunion, tous les observateurs avaient noté que les représentants du Conseil général se sont battus pour refuser les nouvelles responsabilités proposées à l’assemblée départementale.
Au vu du déroulement de la session d’avant-hier on comprend pourquoi.


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