Social

Des agents victimes de retenue de salaire assignés au tribunal

Des bureaux de poste en mal de personnel et de surface

8 mars 2003

Jeudi dernier, c’est dans la salle de conférence de la Direction de la Poste à Saint-Denis, que la CGTR-PTT a invité la presse pour faire un point sur la situation générale de La Poste à La Réunion et pour attirer l’attention sur le cas des sept agents qui ont entamé un mouvement pour faire part de leurs problèmes avec la direction.
La Poste a des difficultés, l’actualité le montre que ce soit au bureau de Saint-Joseph qui a débrayé hier matin, à La Ravine des Cabris la semaine dernière, et à Saint-André qui est en négociation et qui a lancé un préavis de grève pour lundi... Le secrétaire départemental de la CGTR-PTT a fait part des revendications. « Il y a plusieurs problèmes. au niveau du fonctionnement, il y a un manque d’effectif pour assurer le service public, la gestion administrative est très lente », précise Emmanuel Sériacaroupin. « De plus au niveau des investissements, tous les bureaux sont en difficulté en terme de surface et la direction de la Poste ne fait aucune proposition d’extension. La direction de la Poste Outre-Mer a bien acter une décision pour Sainte-Clotilde mais rien n’est fait encore ».
Emmanuel Sériacaroupin informait également que l’organisation syndicale apportait son soutien au mouvement de sept agents qui manifestaient depuis mardi en occupant les locaux de la direction de La Poste. La raison de leur mécontentement : ils ont été mis hors poste, ils ne sont pas encore à la retraite, et subissent des retenues de salaires. Parmi eux Angélo Thiburce, facteur de Mafate depuis 40 ans, il a été mis hors d’activité en octobre 2002, et s’est vu également retirer une partie de son salaire. De plus il a été rappelé en novembre 2002, et a travaillé sous un contrat de droit privé, mais là encore il n’a perçu aucun salaire. Ces sept personnes ont reçu la visite des huissiers, et ont été assignés hier après-midi au Tribunal de Champ-Fleuri pour avoir occuper les locaux. Selon la direction, un jugement en référé prononcé hier « ordonne aux 4 agents ainsi qu’à toutes autres personnes dans l’entreprise de laisser le libre accès des locaux de La Poste aux salariés, clients et toutes autres personnes dans l’entreprise sous peine d’astreinte financière par jour de retard ». Pour la CGTR-PTT, « ces personnes méritent un traitement plus humain, plu social ». Le mouvement des agents devrait désormais se déplacer vers la préfecture, pour demander l’aide du préfet.


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