Indemnisation du chômage

Des associations de chômeurs dénoncent les atteintes aux droits des personnes privées d’emploi

Lors d’une rencontre avec la C.F.D.T.

12 septembre 2003

Plusieurs associations de chômeurs réunionnais ont rencontré hier une délégation de l’U.R.I.R.-C.F.D.T. conduite par son secrétaire général, Axel Zettor. Les échanges entre les deux parties ont porté notamment sur la réforme de l’indemnisation du chômage. Une réforme qui met gravement en cause les droits des personnes privées d’emploi et que plusieurs syndicats en France, dont la CFDT, ont acceptée. On lira ci-après le compte-rendu de cette rencontre adressé à la presse par Jean-Pierre Técher, responsable du Comité de lutte contre l’exclusion (C.L.E.).

La C.F.D.T. a reçu une délégation de représentants de chômeurs ce jeudi 11 septembre à 11 heures. À l’ordre du jour : la réforme de l’UNEDIC et la baisse des droits des chômeurs. En préliminaire, les responsables d’associations de chômeurs ont affirmé qu’ils n’avaient pas apprécié les propos tenus lors d’une conférence de presse organisée en début de semaine par le leader de la C.F.D.T. mettant en cause « leur légitimité » à ce sujet. Axel Zettor a déploré « les dérapages verbaux » et a affirmé, comme les associations de chômeurs, qu’il ne faut se tromper ni d’adversaires ni de combat. Une classification nécessaire avant la poursuite des discussions sur la réforme de l’assurance chômage. Sur ce sujet, la C.F.D.T. a justifié sa position, à savoir : « qu’il n’y avait pas d’autre solution ». Ce à quoi, les représentants des chômeurs ont répliqué par l’énumération des coups portés aux chômeurs ces dernières années :
- disparition du fonds social de l’ASSEDIC ;
- refus de payer des formations longues et diplômantes ;
- baisse des cotisations patronales ;
- baisse des droits des demandeurs d’emploi ;
- harcèlement et procédures de contrôle sur les chômeurs pour les contraindre à accepter n’importe quelle formation et n’importe quel emploi ;
- développement et généralisation de la précarité…
Bref, une démonstration prouvant qu’il s’agit bel et bien de régression sociale, de baisse des droits des chômeurs, de coups portés à ces derniers.
Pour les associations, il existe au moins une autre solution : « celle de faire payer davantage les patrons » pour que ce ne soit pas toujours les salariés et les chômeurs qui trinquent !
Ensuite, les deux parties ont brièvement abordé le problème de l’assurance maladie, des emplois aidés, des intermittents du spectacle, de la création d’emplois. La rencontre s’est achevée sur une volonté commune de se voir plus souvent, d’échanger davantage, de mieux s’informer pour pouvoir mieux se comprendre et éviter les malentendus.


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