
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Social
Manifestation de l’Éducation nationale
7 mai 2003
15.000 personnes selon les syndicats (4.000 selon la police) ont manifesté hier dans les rues de Saint-André pour protester contre « les projets du gouvernement de démantèlement du service public d’Éducation en particulier et du service public en général ». C’est la quatrième fois en moins d’un mois que des milliers de personnes manifestent autour de cette revendication.
Hier soir sur Antenne Réunion, Pierre Vergès a réaffirmé que le Parti communiste réunionnais est favorable à une décentralisation pour davantage de démocratie à La Réunion et pour un développement durable du pays, mais pas la décentralisation qu’impose le gouvernement. « Il faut retenir les leçons du passé et bien évidemment demander leur avis aux intéressés », a déclaré le secrétaire du PCR.
En France, des manifestations similaires réunissant des dizaines de milliers de personnes ont lieu un peu partout, ainsi que des grèves des personnels. Les fédérations syndicales à l’origine de cette journée d’action protestent contre les transferts de personnels prévus dans le cadre de la décentralisation, contre les restrictions budgétaires, contre la suppression des emplois jeunes et de postes de surveillance, et contre le projet de réforme des retraites du gouvernement.
Saint-André n’avait jamais connu de défilé aussi imposant. « Il y a eu une très grande manifestation en mai 1967, mais je ne sais pas s’il avait autant de monde », n’arrive pas à se souvenir un vieux syndicaliste. Quant à l’Intersyndicale (CGTR, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA), elle ne cherche même pas parmi ses souvenirs. Elle a rejoint le mot d’ordre de grève lancé au plan national et elle sait qu’elle a gagné une fois de plus son pari. Malgré les pluies amenées par le passage au large des côtes de la tempête tropicale Manou, les vacances scolaires et le départ hors de La Réunion de nombreux enseignants, les syndicats ont réussi à faire descendre au moins 10.000 personnes dans la rue. Et cela pour la quatrième fois en trois semaines (il y a eu Saint-Denis le 15 avril, Saint-Pierre le 23 avril et Saint-Denis le 1er mai).
Les revendications n’ont pas changé. Il s’agit toujours « de défendre le service public en général et le service public d’Éducation en particulier » et de « s’opposer à sa privatisation et à sa libéralisation ». C’est le projet gouvernemental de réforme des retraites du secteur public et de transfert des personnels non-enseignant (ATOS - agents, techniciens et ouvriers de service) de l’Éducation nationale vers les collectivités locales qui a déclenché le mouvement.
Le choix de Saint-André comme lieu de manifestation n’a pas été fait au hasard. Dès le début du mouvement, le sénateur-maire UMP Jean-Paul Virapoullé a refusé d’apporter son soutien aux grévistes au motif qu’il attendait de voir le texte du projet de loi sur le transfert des ATOS avant de se prononcer (voir encadré). Les personnels ont pris cela comme un soutien au projet du gouvernement et c’est pour « montrer leur détermination à ne pas laisser casse le service public » qu’ils ont choisi de manifester dans la cité saint-andréenne.
Le début du rassemblement avait été fixé à 9 heures 30 au chemin Lagourgue. À l’heure dite, moins d’un millier de personnes encapuchonnées ou blotties sous des parapluies pour échapper à une pluie fine et persistante se trouvaient sur les lieux. La foule allait rapidement grossir. L’Intersyndicale avait mis en place son propre service d’ordre et c’est lui qui se chargeait de canaliser les flots de voitures et de piétons. Portant les drapeaux de leurs organisations syndicales ou des pancartes aux slogans plein d’imagination, les manifestants se massaient derrière la banderole de l’Intersyndicale. La FCPE, fédération de parents d’élèves, était représentée. Plusieurs élus étaient présents. On remarquait notamment la présence d’Huguette Bello, député communiste de la 2ème circonscription, de Maurice Gironcel, maire PCR de Sainte-Suzanne, de Sudel Fuma et de Michel Tamaya, dirigeants de la fédération socialiste.
Le défilé démarrait à 10 heures 30. Des milliers de personnes commençaient à remonter le chemin Lagourgue avant de bifurquer dans la longue rue de la Gare. Le centre du défilé était alors toujours au point de départ. Près d’un kilomètre plus loin, tandis que la tête de la manifestation se trouvait au milieu de l’avenue de la République, les derniers manifestants étaient encore au début de la rue de la Gare. Le début du défilé est arrivé sur la place de la mairie vers 12 heures. Il sera rejoint 35 minutes plus tard par les derniers protestataires. Un important dispositif policier avait été déployé autour du bâtiment. Une rapide bousculade a opposé quelques manifestants à la police, mais les choses se sont très rapidement calmées.
Une délégation de l’Intersyndicale était reçue peu de temps après par Jean-Paul Virapoullé. Aux questions insistantes des syndicalistes sur son soutien ou non au mouvement, le sénateur-maire a campé sur sa position : « je suis pour une école laïque et gratuite. Je me prononcerai sur un éventuel transfert des ATOS lorsque j’aurai pris connaissance du projet de loi » (voir encadré).
Les syndicalistes ont rendu compte de cette position aux manifestants qui ont alors longuement hué le sénateur-maire. Juste avant la dispersion de la manifestation, rendez-vous a été pris pour une nouvelle mobilisation le mardi 13 mai à Saint-Paul. L’Intersyndicale a en effet décidé de s’associer au mot d’ordre national de grève lancé pour ce jour-là.
À noter que plusieurs manifestants sont allés ensuite apporter leur soutien aux grévistes de la Chambre de commerce et d’industrie qui continuent de bloquer les accès au fret de l’aéroport Roland Garros.
Jean-Paul Virapoullé attend le projet de loi |
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La rencontre entre l’Intersyndicale et le sénateur-maire de Saint-André a duré un peu plus d’une demie-heure. Au nom de tous les syndicats présents, Gilbert Romain a rappelé qu’il s’agissait de la quatrième mobilisation de masse en trois semaines. « Cela montre bien l’inquiétude du personnel de l’Éducation nationale, des parents d’élèves et de la population en général », disait-il. « Vouloir saucissonner le système éducatif serait source de graves dysfonctionnements. On ne peut accepter que le gouvernement fasse des économies au détriment du service public d’Éducation », ajoutait le syndicaliste. Hervé Lauret de la FCPE (fédération de parents d’élèves) posait le problème des menaces pesant sur la pérennisation des maternelles. « Le gouvernement a réellement l’intention de démanteler le service public, et le projet de transfert des ATOS n’est que la partie visible de cette volonté de démantèlement. Nous, nous n’abandonnerons pas la lutte, voulez-vous nous soutenir ? », demandait pour sa part Vincent Cellier de la FSU. « On ne peut décemment pas dire que ce sont des dizaines de milliers d’imbéciles qui manifestent depuis des semaines. Ce sont des citoyens, c’est la voix du peuple qui vous dit : ékout anou », notait Jean-Marc Gamarus de la CGTR. « Vous nous avez dit que les enseignants n’étaient pas concernés par le projet de transfert, le problème est que les gens qui manifestent ne veulent d’aucun transfert quelle que soit la catégorie du personnel. Nous voulons le statu quo. Êtes-vous prêt à nous aider pour dire au gouvernement : koup pa nou ? », disait encore Jean-Marc Gamarus.
« Je vous écoute et je vous demande de me juger sur mes actes », répondait Jean-Paul Virapoullé. « Je maintiens ma position : pour le moment il n’y a que des déclarations et des rapports du Conseil d’État et en tant que parlementaire je m’en moque, il n’y a pas de projet de loi. Dès qu’il sera déposé et que je l’aurai entre les mains, je reviendrai en discuter avec vous. Mais pour le moment je ne peux pas prendre position sur un texte qui n’est pas écrit ». |
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