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Environnement
Sentier botanique de Notre Dame de la Paix
4 février 2003
C’est un bien triste spectacle que les agents de l’ONF ont découvert dans la forêt jouxtant le sentier botanique de Notre Dame de la Paix en fin de semaine dernière : huit magnifiques tan rouge ont été écorcés par des vandales, laissant les troncs complètement à nu. Dans leur œuvre criminelle, les auteurs de ce forfait ont procédé méthodiquement, en enlevant l’écorce de ces arbres sur toute la circonférence du tronc et ce, sur une hauteur de plus d’un mètre cinquante. Conséquences de cet acte inqualifiable : ces arbres, dont certains sont centenaires, sont condamnés à mort. En effet, privés de leur écorce, la circulation de la sève est donc interrompue et donc, à très court terme, ces tan rouge dont les fleurs, butinées par les abeilles, donnent le fameux miel vert, ne seront plus que des squelettes, dressant leurs branches vers le ciel, comme un ultime témoignage de la bêtise humaine.
Cette affaire n’est hélas pas la première du genre. Il y a quelques mois, suite à un constat similaire dressé par les agents de l’ONF dans le cirque de Cilaos, une opération conjointe menée par l’Office national des forêts et les gendarmes de la brigade de Cilaos avait permis de mettre un terme à un véritable trafic d’écorces de tan rouge et de faham, notamment. Une autre affaire, portant toujours sur l’écorçage de tan rouge a été mise à jour il y a quelques mois également aux Makes dans les hauts de Saint-Louis.
Le pire, c’est que ce geste criminel se double d’une véritable escroquerie. En effet, l’écorce de tan rouge est vendue à la fois comme tisane, mais également sous l’appellation frauduleuse de "bois de rose de Madagascar", ce qui est bien entendu totalement faux. « De toutes façons, quand bien même il y aurait du vrai bois de rose de Madagascar, son introduction à La Réunion et sa vente constitueraient une infraction », souligne Bruno Navez, ingénieur responsable du district Sud de l’ONF. De plus, à ce jour, ni les tisaneurs de l’île, ni les scientifiques n’ont trouvé la moindre vertu à l’écorce de tan rouge !
Devant ce spectacle de désolation, les hommes de l’ONF ne cachent pas leur colère et leur indignation. « Cela fait treize ans que je suis en poste ici et je n’ai jamais vu une choses pareille », confie M. Maillot, agent de l’ONF. Pourtant, des dégradations dans les massifs forestiers sont nombreux. « À cet endroit, du faham, il n’y en a plus », poursuit M. Maillot. Même chose pour les merles, dont le chant n’égaye plus le parcours balisé du sentier botanique.
De même qu’il n’est ni possible ni souhaitable de mettre un gendarme ou un policier derrière chaque automobiliste, à l’heure où l’on parle d’insécurité routière, la protection de nos forêts n’est pas la seule affaire de l’ONF. Chacun de nous doit se sentir concerné. La forêt est un milieu ouvert à tous et chaque promeneur doit contribuer à son respect. Depuis que l’humain a habité La Réunion de manière permanente, il y a un peu plus de trois siècles, des centaines d’espèces animales et végétales, dont certaines endémiques - comme le tan rouge - ont disparu de la surface de l’île.
Régulièrement, l’ONF organise des actions de sensibilisation et d’information en direction des écoles et du grand public en général. D’ailleurs, les sentiers botaniques, comme celui de Notre Dame de la Paix, contribuent à mieux faire connaître la richesse de notre patrimoine forestier. Désormais, les scolaires qui viennent régulièrement visiter le sentier de Notre Dame de la Paix verront un bien triste spectacle. Puissent les images de ces troncs dénudés servir d’électrochoc et contribuer davantage à la prévention. Car comme le faisait remarquer un agent de l’ONF, après la prévention, il y a aussi la répression.
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