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Après l’atelier ’Aménagement’
4 février 2003
Le désenclavement numérique de La Réunion est indispensable pour construire l’avenir du pays. Et la maîtrise des T.I.C. (technologies de l’information et de la communication) est une condition du développement durable de La Réunion. Mais l’objectif n’est pas évident à atteindre, de nombreux obstacles sont à franchir. Ils concernent notamment des situations de monopole et des compétences trop centralisées.
Pour Jean-Philippe Payet, chargé de mission à la Région Réunion, il y a trois aspects dans le désenclavement numérique de La Réunion. Deux sont plutôt "internes", le troisième "externe". Le premier facteur interne concerne « l’accès maximal de La Réunion au haut débit. Autrement dit, la nécessité de proposer au maximum de Réunionnais cet accès », explique -t-il. Un dossier auquel la Région Réunion s’est déjà attelée.
Rappelons qu’il a fallu insister auprès de France Télécom pour que le câble SAFE arrive à La Réunion. En effet, il devait initialement passer de l’Afrique du Sud à Maurice puis l’Asie du Sud-Est, sans que La Réunion puisse y prétendre. Le travail accompli par le député Élie Hoarau a permis que cette erreur et cette injustice ne soient pas commises.
Ceci dit, le contrôle de ce câble SAFE est du seul et unique ressort de France Télécom qui dirige et maîtrise tout : non seulement ce que l’on appelle "la boucle" - et qui est plutôt du domaine technique - mais aussi et surtout... la tarification. Laquelle est prohibitive.
On est là face à un monopole de fait. Et toute situation de monopole empêche d’envisager la moindre évolution et perspective d’avenir. Elle freine toute proposition alternative. Comment dès lors s’inscrire dans une logique destinée à faire baisser les coûts ? Et quels outils utiliser ?
Premier outil : la loi "Voynet" (loi n° 99-533 du 25 juin 1999), qui donne des compétences aux collectivités territoriales en la matière.
Lorsque « l’offre de services ou de réseaux de télécommunications à haut débit demandée par les collectivités n’est pas fournie par les acteurs du marché à un prix abordable ou ne répond pas aux exigences techniques et de qualité qu’elles attendent », lesdites collectivités - et en l’occurrence la Région Réunion - peuvent « créer des infrastructures destinées à supporter des réseaux de télécommunications pour les mettre à disposition d’exploitants de réseaux de télécommunications », affirme l’article L. 1511-6 de cette loi.
Mais « le tout n’est pas de faire uniquement des autoroutes de l’information, il faut également réaliser des voies de désenclavement », poursuit Jean-Philippe Payet.
En résumé, pour avoir accès à internet, il faut, pour l’instant, être connecté à une ligne téléphonique d’une part, et souscrire un abonnement à France Télécom d’autre part. Et tant que l’accès à internet passera par l’obligation de souscrire à un abonnement, ces voies de désenclavement ne seront pas ouvertes. « CÉGETEL a bien tenté un recours, en France, pour que la concurrence soit ouverte. Mais le dossier ne devrait pas connaître son épilogue avant 1 ou 2 ans ». Et le flou le plus grand entoure les compétences et les possibilités d’intervention des collectivités locales dans ce domaine.
Par ailleurs, arrive le "WI-FI" (pour "Wireless-Fidelity"). Pour tenter d’être le plus clair possible, c’est un protocole de télécommunications qui vise à faire passer internet par d’autres réseaux, relativement similaires à ceux utilisés pour la téléphonie mobile, ce que l’on pourrait appeler des "micro-ondes".
Cela est donc une alternative à l’emploi de la ligne téléphonique. « C’est un protocole en pleine croissance, au niveau national et international », poursuit Jean-Philippe Payet.
Il souligne que le Conseil régional a lancé un appel à projets dans ce domaine, afin de savoir si des opérateurs étaient intéressés pour tenter l’aventure dans l’île, quand bien même celle-ci a un relief et une géographie qui impliqueront une mise en service plus difficile, donc plus coûteuse.
« Cela doit nous entraîner à élaborer un schéma directeur d’implantation d’antennes », complète Jean-Philippe Payet. Et les objectifs poursuivis sont simples. En effet, pour l’instant, SFR est en position dominante. France Télécom (et Orange) s’est aussi implantée. « Mais il est inconcevable qu’un troisième opérateur puisse installer des antennes de téléphonie mobile », souligne-t-il.
En effet, les collectivités sont hésitantes à accorder de nouvelles autorisations d’implantation, notamment au vu des polémiques sur les risques que ces antennes peuvent faire courir.
« C’est pour cela qu’il est indispensable d’établir une cartographie, non seulement pour éviter des implantations massives - et parfois sauvages - mais aussi pour mutualiser les sites ». Un même poteau pourrait "servir" à tous les opérateurs.
La compétence pour réaliser une telle opération n’est pas encore attribuée, mais « elle entre dans le cadre général de l’aménagement du territoire et dans celui de la maîtrise des télécommunications », précise Jean-Philippe Payet. Deux compétences attribuées à la Région.
Si cette cartographie permet la mutualisation des moyens et empêche l’implantation sauvage, elle a un autre avantage : celui de faire baisser les coûts, et c’est donc l’usager qui pourra en bénéficier.
Par ailleurs, dans le domaine des TIC, l’évolution technologique est extrêmement rapide. Dans environ trois ans, les opérateurs présents à La Réunion devront s’adapter aux nouvelles normes, celles que les spécialistes appellent "UMTS". Donc, puisqu’il faudra changer, autant que ce changement soit profitable à tous et que ces conséquences soient positives.
« La vraie problématique, c’est l’ouverture vers l’extérieur », rappelle Jean-Philippe Payet. Une ouverture qui passe par le satellite et par le câble SAFE. Il faut donc trouver des solutions pour multiplier les opérateurs et faire baisser les coûts.
Cela doit se faire très vite, car la situation indique que tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis pour que les entreprises locales et en particulier celles liées au TIC ne puissent tirer profit et avantage du passage du SAFE.
Si la situation devait perdurer et si d’autres opérateurs ne pouvaient intervenir, il serait impensable de parler du développement des TIC et de leurs filières. La Réunion serait condamnée à être consommatrice et non productrice. Elle ne pourrait plus servir de « centre d’hébergement ou de stockages de données », alors que sa « position excentrée » lui offre une opportunité exceptionnelle.
Dans l’équipement numérique, La Réunion est en retard, par rapport à la France, malgré l’arrivée de SAFE. Et ce retard est chiffrable ; par exemple, la plus petite université française est équipée d’un réseau 25 fois supérieur, en termes de débit, à celle de La Réunion. « Il faut donc continuer à sensibiliser le gouvernement à cette réalité », précise Jean-Philippe Payet.
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