Irak

« George Bush hors la loi »

Rassemblement du Collectif "La Réunion contre la guerre pour la paix" à Saint-Denis

17 mars 2003

Samedi dernier, Journée internationale de manifestation contre la guerre en Irak, à Saint-Denis plusieurs dizaines de personnes sont venues participer à la réunion du Collectif "La Réunion contre la guerre pour la paix", à la salle Candin. De telles rencontres avaient lieu simultanément dans plusieurs endroits de l’île : Saint-Pierre et Saint-André. Le même après-midi, des artistes manifestaient à Saint-Denis pour la paix (voir encadré).
La présidente du Collectif, Céline Lucilly, entourée d’autres responsables, a retracé l’historique du mouvement et de ses différentes actions avant de laisser la parole à la députée Huguette Bello qui introduisait le débat.
Différentes personnes ont ensuite exprimé leur indignation face à la volonté belliciste des dirigeants nord-américains. Chaque personne présente était animée par le désir de trouver un moyen de faire pression sur le président Bush.
Ainsi, une femme proposait de demander à toutes les autorités religieuses de condamner l’action guerrière américaine ou de boycotter l’ensemble des produits américains. Une autre personne remettait au collectif plusieurs propositions qu’elle avait conçues pour stopper la marche vers la guerre en instituant une sorte de nouveau Conseil de sécurité.

Déclamation théâtrale, marche en musique et lancer d’avions en papier
Les artistes en blanc lancent un cri de paix
Samedi après-midi, une trentaine d’artistes se sont retrouvés dans le centre de Saint-Denis pour pousser un cri de paix contre la guerre. Arpentant la rue Maréchal Leclerc bras-dessus bras-dessous, ils ont proposé une lecture de "Lysistrata", une pièce d’Aristophane qui est un vibrant plaidoyer pour la paix écrit il y a 2.500 ans.
Cette initiative pour une alternative au conflit en Irak relaie les différentes représentations de la pièce ayant eu lieu dans le monde sous l’impulsion d’artistes américains. L’héroïne de la pièce antique, s’étant jurée de mettre fin à la guerre, avait imaginé un moyen de pression irrésistible sur les hommes guerriers : une grève des relations sexuelles. La légende veut que les femmes aient obtenu la paix par ce moyen. Les artistes réunionnaises ont elles-mêmes prêté ce serment en pleine rue.
Des musiciens ont rejoint les manifestants en fin d’après-midi pour une marche en musique sur le Barachois. Les artistes ont ensuite investi les canons en y inscrivant des appels à la paix. Et c’est juste avant l’arrivée de la pluie en début de soirée, qu’ils ont tous lancé des avions en papier, porteurs des mots de la pièce, en direction de la base américaine de Diego Garcia dans l’océan Indien.

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