
Mal-do-mèr dann sarèt
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Culture
Ce soir à la salle polyvalente de l’hôpital de Saint-Pierre
8 avril 2003
Ce soir, à 16 heures 30 dans la salle polyvalente de l’hôpital de Saint-Pierre, a lieu un hommage à Lucien Bonnafé. À cette occasion, le docteur Jean-François Reverzy nous a fait parvenir l’article ci-après dans lequel il décrit la contribution décisive apportée par Lucien Bonnafé au service public de santé mentale.
Lucien Bonnafé s’est éteint à la Ville du Bois dans l’Essonnes à la veille de la déclenchement de la guerre en Irak. Il était âgé de 90 ans et avait jusqu’à sa mort continué à combattre et à entretenir de multiples relations pour la promotion de la psychiatrie désaliéniste devenue la psychiatrie de secteur. Celle-ci est la base de travail du service public de santé mentale française. Les acteurs actuels des services de psychiatrie publique en psychiatrie générale ou en psychiatrie infanto-juvénile, qu’ils infirmiers, travailleurs sociaux, médecins, administratifs, savent-ils que le cadre de travail dans lequel ils exercent a été le fruit d’une lutte incessante menée en majorité par des médecins du service public mais aussi des administratifs de progrès et les cadres et les acteurs et les soignants des services asilaires ? cela depuis 1936 ? Savent-ils au prix de quels combats et de quel bilan critique s’est construit cet édifice ? et quels étaient ses objectifs ? Savent-ils dans quel contexte politique ont pu être menées ces luttes, quels en étaient le groupes de pression ? et qu’est donc devenu ce grand combat pour une psychiatrie de libération, désaliéniste, citoyenne ? A l’heure où l’ensemble de l’appareil semble involuer pour des raisons non seulement économiques, mais aussi philosophiques et liées au manque de formation et de transmission du savoir actuel parmi les acteurs du service de santé mentale. Et qu’en est-il tout particulièrement dans un Outre-mer qui n’a pas participé activement aux moments cruciaux de l’histoire de la profession ?
À l’heure de la régression psycho-pharmacologique, où domine le commerce biomédical, où l’expertise prend la place sur celle de l’engagement clinique ou thérapeutique, où la création de « lits » et l’enfermement sont à la mode, à l’heure de toutes les ségrégations et de tous les nouveaux massacres perpétrés à l’ombre de l’hospitalisation publique française dont l’éthique semble de plus en plus se résumer à des arguments économiques de bas étage, que faut-il retenir de l’enseignement de Lucien Bonnafé ?
Dans les années 70-80 dans la région parisienne, deux séminaires attiraient deux publics différents, où se retrouvaient d’ailleurs quelquefois les mêmes personnes. Le plus connu était celui de Jacques Lacan qui s’est tenu à l’École Normale supérieure puis à la Faculté de Droit rue Saint-Jacques. Il attirait le gratin de l’intelligentsia parisienne, venu écouter là une parole créatrice féconde qui labourait en profondeur les dogmes psychanalytiques et idéologiques du temps.
Moins connu, dans la périphérie des banlieues, à Corbeil-Essonnes, Lucien Bonnafé animait un séminaire hebdomadaire chaque mercredi matin où venait nombreux non seulement des acteurs de son service, mais également de multiples partenaires des services de psychiatrie ou des cités de la banlieue parisienne. Comme Jacques Lacan qu’il a côtoyé, Lucien Bonnafé était un homme de la parole et non de l’écrit. Il aura laissé peu d’ouvrages, la plupart éditée par ses élèves, dont je fais partie de son vivant, et maintenant le même devoir nous appartient après sa disparition.
Mais cette parole est toujours féconde, comme celle de Jacques Lacan, elle s’est nouée aussi autour d’une rencontre fondamentale qui est celle de la poésie et du mouvement surréaliste de l’entre deux guerres, mais aussi de tout le contexte historique de l’après-guerre, des "30 glorieuses", jusqu’à la révolution de mai 68. Un des souhaits de Lucien Bonnafé aurait été de partir exercer dans les Iles lointaines afin d’y apporter d’autres révolutions que celles qui y sont advenues.
Nous évoquerons ici l’essentiel de son enseignement dans un hommage qui en aucun cas ne saurait être funèbre, mais pour reprendre ses termes, celui de la raison ardente et toujours recommencée : « pour libérer les potentiels soignants contenus dans le peuple ».
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