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Journée internationale d’action pour la paix
Au Forum de Saint-Denis contre la guerre en Irak
17 mars 2003
Samedi dernier, Salle Candin à Saint-Denis, à l’occasion du Forum contre la guerre en Irak, la députée de La Réunion a présenté une analyse globale de la situation au moment où le président des États-Unis se prépare à déclencher une guerre contre ce pays. « Peut-être pour ce lundi, peut-être pour mardi, peut-être pour un des jours suivants de la semaine prochaine ou de l’autre ». Devant l’imminence de cette guerre, Huguette Bello a exposé les éléments démontrant les dangers d’une telle perspective et son injustice au regard du Droit international. Une situation qui entraîne la nécessité pour les Réunionnais de continuer à s’opposer avec tous les peuples et la plupart des gouvernants du monde au massacre préparé par George Bush et son équipe. On lira ci-après de larges extraits de l’intervention de la présidente de l’Union des femmes de La Réunion, avec des inter-titres de ’Témoignages’.
Une formidable armada, une puissante armée forte de quelque chose comme 300.000 hommes de toutes armes est dès à présent sur le pied de guerre, concentrée tout autour de ce pays, prête à attaquer, à donner l’assaut à tout instant pour l’envahir et y semer partout mort et désolation. Il y a en ce moment dans le Golfe, il y a sur terre dans les pays voisins ou proches de l’Irak un énorme arsenal, avec des centaines de blindés, des centaines d’avions de combat au sol, 200 autres appareils d’attaque embarqués, et des centaines d’hélicoptères.
Cette machine de guerre est prête à tout moment à se déployer à partir de la quinzaine de bases qui se trouvent au Koweït, à Bahreïn, en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis, au Qatar, à Oman, ainsi que dans l’île de Diego Garcia où stationnent déjà dix ou onze bombardiers lourds, des B2 et des B52 massivement destructeurs et terriblement meurtriers. À quoi il faut ajouter les 2.000 hommes venus d’Australie et les 40.000 de l’armée britannique avec un porte-aéronefs, une frégate lance-missiles, un sous-marin nucléaire et deux bateaux de guerre de soutien.
Tout est donc prêt pour le lancement d’une offensive de grande envergure contre le peuple irakien à travers l’invasion de son pays. Ce à quoi il faut s’attendre, c’est à une intervention militaire américaine contre l’Irak qui sera d’une amplitude et d’une force de frappe bien plus grandes que celle lancée contre ce même pays en 1991. Elle se fera par terre, par air et par mer et ne se limitera pas cette fois à une série de bombardements préparatoires visant des infrastructures et des villes. On assistera, selon le "Groupe de travail inter-agences sur l’Irak" créé tout exprès par le secrétariat général des Nations Unies, à « une offensive terrestre longue et de grande ampleur, soutenue par des bombardements aériens et conventionnels et les dévastations qui en résulteraient seraient sans nul doute grandes ».
Dans ces conditions, elle va faire, selon les estimations des experts, dans les 500.000 victimes et va provoquer l’exode de 1 million 400.000 personnes fuyant sous les bombardements et devant l’invasion terrestre vers les frontières de l’Iran et les pays voisins.
Cette guerre n’a pas objectivement de raison d’être. Elle n’a rien à voir avec les exigences formulées par la communauté internationale qui se donnait pour objectif d’aboutir, par le moyen des inspections sur le terrain, à l’élimination de tout ce que l’Irak détient dans son arsenal militaire comme armes de destruction massive.
Le fait est que l’Irak, sans doute contraint et forcé, applique néanmoins la résolution 1441 du Conseil de Sécurité. Il a ouvert sans restriction l’accès de son territoire aux inspections de l’ONU, il a fourni les rapports réclamés sur la destruction de ses armes nucléaires, chimiques et bactériologiques, il a permis l’interrogatoire hors de son contrôle de ses savants impliqués dans la mise au point de ses armements désormais prohibés, il a commencé la destruction menée à bon rythme de ses quelque cent-vingt missiles Al Samoud II, de leurs bases et de leurs moules de fabrication, il prépare un rapport sur les conditions dans lesquelles s’est faite l’élimination réalisée après sa défaite il y a douze ans de ses armes chimiques. (…)
D’ailleurs dans les rapports successifs soumis pour étude au Conseil de sécurité, Hans Blix, le directeur exécutif de la Commission de contrôle, de vérification et d’inspection de l’ONU en Irak, confirme la bonne volonté manifestée par Bagdad qui, dit-il, coopère désormais activement. De même Mohammed El Baradei, le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie nucléaire, affirme pour sa part n’avoir pas trouvé sur place la moindre trace d’activités prohibées liées au nucléaire. C’est dire que l’Irak n’est pas en mesure, même s’il le voulait, de menacer la paix du monde.
Pourtant Bush et ses collaborateurs continuent à soutenir le contraire, affirmant qu’il n’y a jamais eu ne fût-ce qu’une amorce de désarmement effectué par Bagdad. Selon eux, ça ne peut passer que par le déclenchement d’un conflit. Une guerre annoncée qui n’a que peu à voir avec la réalisation d’un remodelage géostratégique conçu par un esprit visionnaire, rien non plus d’une expédition en vue de la libération du peuple irakien et du triomphe des droits humains, comme les responsables américains cherchent sans succès à faire accroire.
Oui mais alors pourquoi donc cette guerre ?
Elle a deux visées essentiellement.
D’abord, elle a tout d’une croisade inspirée par une espèce de fanatisme religieux que les observateurs mettent de plus en plus en lumière et qui dicte la conduite de l’actuel président des États-Unis. En effet, ce protestant méthodiste ouvre chacun des Conseils de gouvernement qu’il préside par une prière suivie d’un temps de méditation, ce qu’à notre sens nul précepte religieux n’impose, à tout le moins en démocratie.
Mais on a affaire surtout et de plus en plus manifestement à une guerre du pétrole. C’est assez simple à comprendre : l’Irak dispose dans son sous-sol de réserves pétrolières évaluées à l’heure actuelle à quelque 110 milliards de barils alors que, suivant les experts, il y a tout lieu de croire qu’il y en a deux fois plus. Et c’est là-dessus que les dirigeants américains veulent mettre la main par le biais de la guerre.
Et ce n’est en rien un procès d’intention intenté au patron de la Maison Blanche.
D’abord parce que certains milieux dirigeants en Amérique se cachent à peine de leurs calculs. Par exemple, le 24 janvier dernier, le Pentagone indiquait, sans complexe aucun, que la prise de contrôle des quelque 1.500 puits de pétrole de l’Irak était d’ores et déjà programmée. Et des trusts pétroliers américains sont déjà sur les rangs. Des sociétés de l’État du Texas en premier lieu avec Schlumberger et Halliburton, qui a eu naguère pour PDG Dick Cheney, l’actuel vice-président des États-Unis.
Ensuite, parce qu’on vient d’avoir confirmation de tout cela de la bouche même des responsables de l’opposition irakienne. Il s’agit de ces hommes que Washington projette d’installer au pouvoir à Bagdad mais, bien entendu, sous le commandement d’un administrateur américain déjà désigné en la personne du général Jay Garner.
Que disent-ils, ces prête-noms qui vont servir de cache-sexe à l’occupation de leur pays ? Qu’effectivement des négociations sur le partage du pétrole de l’Irak ont déjà commencé ; que, dans l’attribution des contrats à venir, les sociétés américaines et britanniques se taillent la part du lion ; que les Russes et les Français n’en ramasseront que des miettes pour leur apprendre à s’opposer, comme ils le font, à la guerre de Bush. Tout cela figure dans une dépêche d’agence datée du 12 mars dernier. On comprend que, dans ces conditions, avec cette guerre d’extermination et de spoliation qu’il persiste a vouloir lancer, Bush se retrouve relégué au ban des nations, seul ou presque face au reste du monde, primo parce que les peuples réprouvent, secundo parce que les Nations Unies désapprouvent.
Premier constat, première évidence : dans son entreprise de dévastation d’une terre et d’extermination qu’il lance contre un peuple pauvre, appauvri et désarmé, dans ce qui ressemble aussi à une croisade menée contre un peuple musulman parce que ce peuple est musulman, Bush se voit condamné presque unanimement, et avec constance et résolution.
Il se retrouve d’abord face à l’ensemble des peuples qui, d’un bout à l’autre de la planète, protestent résolument en faveur de la paix.
En l’espace d’un mois jour pour jour, nous en sommes, avec cette "Journée internationale d’action" à la deuxième mobilisation mondiale contre l’aventure dans laquelle les États-Unis sont déjà quasiment lancés. La première, c’était le 15 février dernier. Elle a donné lieu alors sur toute la surface du globe, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, à des manifestations qui ont rassemblé au total plus de dix millions de personnes, ce qui est sans précédent. Et dans ce mouvement planétaire pour dire "non à la guerre en Irak", La Réunion rassemblée, avec toutes ses opinions, toutes ses croyances, toutes ses catégories d’âge, n’a pas été en reste, on le sait.
Pour ce qui est de la deuxième journée d’action, celle à laquelle nous apportons en ce moment même notre contribution, nous verrons ce soir à l’heure des bilans, ce qu’il en sera. Mais nous pouvons être, d’ores et déjà, certains que la détermination des peuples à dire "non à la guerre de Bush" n’a en rien faibli ces dernières semaines, bien au contraire ; et que notre peuple à nous, qu’il aille ou non le crier par les rues, est inquiet autant qu’indigné de tant de violence, avec tant de cynisme, venant de la part d’une si grande puissance qui aurait pu, si ses dirigeants l’avaient voulu, être la garante en première ligne de la paix du monde. Nous en avons partout autour de nous des échos à travers notamment ce qui se dit dans les conversations voire ce qui s’écrit dans les journaux à la rubrique du courrier des lecteurs.
Bush se retrouve en second lieu face à l’opposition des gouvernants dans leur quasi totalité qui refusent de le suivre et qui plaident pour la paix (et Huguette Bello de rappeler les efforts des dirigeants allemands et français pour obtenir une solution politique à la crise).
Le monde arabe, le monde islamique, les non-alignés, les pays africains comme ceux de l’Amérique latine, pour tout dire la plupart des gouvernements, trouvent ainsi ensemble la force de résister aujourd’hui et pour la première fois depuis longtemps à un diktat diplomatique de la superpuissance américaine.
C’est encore le sommet de la Ligue arabe réuni le 1er mars à Charm El Cheikh en Égypte qui réaffirme son « refus absolu de toute attaque contre l’Irak ». C’est ensuite le sommet extraordinaire de l’Organisation de la Conférence Islamique réuni le 5 mars à Doha au Qatar qui adopte exactement la même position, formulée presque dans les mêmes termes par les participants annonçant qu’ils « rejettent totalement toute attaque contre l’Irak ». C’est enfin le bloc des 116 États représentés au sein du Mouvement des Non-alignés qui condamne l’attitude belliciste de Washington se préparant à envahir l’Irak : c’était au cours du sommet qui s’est tenu le 23 février dernier à Kuala Lumpur en Malaisie. Les mots entendus à l’occasion traduisent l’agacement des pays pauvres pour lesquels notamment « aucun pays ne devrait se donner le droit, tout seul, de régenter le monde ». Dans cette assemblée, une des grandes voix de notre région, celle du président sud-africain Thabo Mbeki, devait s’élever pour dire qu’il importait que ce fût l’ONU et non les États-Unis qui soit l’arbitre suprême des crises internationales.
Face aux peuples du monde, face à la plupart des gouvernants, Bush se retrouve, jusque dans son propre pays avec une opinion publique de plus en plus réticente à soutenir ses initiatives de guerre. Et d’abord, ce qu’il y a eu ces temps derniers de plus spectaculaire, ce sont en premier lieu ces Conseils municipaux qui, dans plus de cent-vingt des villes de l’Union, se sont prononcés en ce sens, celui de New York l’ayant fait pour sa part au début de la semaine qui s’achève ; ce sont, en second lieu, ces 200.000 manifestants descendus dans les rues de ce même New York le 15 février dernier afin de participer à la Marche mondiale pour la paix et ce, malgré l’interdiction de rassemblement que leur avaient opposée les autorités de la ville.
Ce sont ensuite les derniers sondages indiquant que les Américains sont, depuis peu, une majorité à estimer que leur pays ne doit s’engager dans aucun acte de guerre contre l’Irak s’il n’obtient pas au préalable l’aval des Nations unies. Et le jugement qu’ils portent en ce moment sur la nature belliqueuse de l’équipe au pouvoir est sans concession.
En réponse en effet à un sondage réalisé au début de ce mois par le "Time Magazine", 87,9% des lecteurs de cet hebdomadaire désignent les États-Unis de George Bush comme le pays qui, en 2003, représente vraiment « le plus grand danger pour la paix dans le monde », tandis que 6,5% seulement désignent à ce titre l’Irak de Saddam Hussein. C’est dire si le doute est grand sur le bien-fondé d’un engagement éventuel de Washington dans la guerre.
Et c’est enfin cette brèche de haute portée symbolique qui vient de s’ouvrir dans l’unanimisme en faveur de la guerre qui s’est construit dans l’univers des médias avec le concours actif et intéressé des lobbies pétroliers nationaux et suite aux pressions exercées par les autorités de Washington. C’est ainsi qu’on a vu le "New York Times", quotidien regardé comme une institution de la presse américaine, afficher cette semaine son hostilité aux projets d’invasion de l’Irak, entreprise, écrit-il, à « l’objectif fumeux » et « fondée sur des bases discutables ».
Bush se retrouve en outre face aux plus hautes autorités morales de la planète qui, en phase avec les peuples le condamnent, elles aussi, et condamnent son action (et Huguette Bello de citer ici par exemple les actions du pape Jean-Paul II, de Nelson Mandela…).
Nous en venons maintenant à cette seconde vérité d’évidence, qui ressort justement du jugement porté sur la situation par Nelson Mandela : George Bush agit sur la scène mondiale à l’encontre de toutes les règles de droit. De ce fait, le président américain se retrouve en position de hors-loi.
On est en droit de dresser à ce titre un premier constat, celui d’une situation internationale où un seul pays entend dicter sa loi au monde entier tout en veillant à se soustraire lui-même à la Charte de l’ONU, laquelle régit les rapports entre les nations et tend à établir les conditions nécessaires au maintien d’un état de paix permanent. (…)
En qualité de second constat, on peut avancer que, dans ses agissements de va-t-en guerre, George Bush s’est vu constamment désavoué par les instances légitimes de la communauté internationale, par les Nations Unies qui ont toujours refusé de donner jusqu’ici le moindre aval, d’apposer le moindre vernis de légalité sur ses projets d’agression contre le peuple irakien.
Ainsi, le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, lançant le mardi 11 mars dernier de La Haye un nouvel appel à l’unité du Conseil de Sécurité sur la question iraquienne, s’est vu dans l’obligation de mettre une fois encore les points sur les i. « Naturellement, a-t-il dit, il nous faudra épuiser toutes les possibilités de régler cette crise de manière pacifique avant de recourir à la force ».
Dans le débat public sur l’Irak organisé mardi et mercredi derniers au Conseil de Sécurité des Nations unies, la très grande majorité des orateurs sont intervenus au nom de leurs pays pour manifester leur opposition à la guerre et se prononcer en faveur de la poursuite des inspections en vue de parvenir à l’élimination de l’armement prohibé irakien.
En fait, la communauté internationale n’a jamais légitimé la "guerre de Bush". Devant le Conseil de Sécurité, qui est l’instance des décisions à prendre pour défendre la paix, toutes les propositions de vote en faveur d’une guerre américaine contre l’Irak ont été régulièrement rejetées. En somme, le monde l’a dit et le répète à l’intention de Washington que ses visées de guerre contre l’Irak sont infondées, injustes et ne peuvent être qu’illégales s’il la déclenchait quand même envers et contre tous.
C’était ce qui était déjà contenu en filigrane dans la résolution 1441 adoptée il y a quatre mois par le Conseil de Sécurité des Nations unies. Elle a été votée à cette occasion à l’unanimité de ses quinze membres, les États-Unis y compris. Mais aussitôt après, Bush était pris d’une sorte de danse de Saint-Guy. Il ne voulait plus que sa guerre, sa guerre et sa guerre.
Avec le soutien de Tony Blair, il a voulu alors faire voter une seconde résolution. C’était afin d’arriver au plus vite à ses fins mais avec la légitimation de son projet par la communauté internationale. Ce texte disposait que l’Irak n’avait pas respecté les mises en demeure de l’ONU. Ce qui signifiait qu’ayant violé ses engagements, Bagdad se rendait automatiquement passible de sanctions et qu’une guerre lancée contre lui par les États-Unis ne serait que des plus légitimes. Ce texte a été soumis, le 27 février au Conseil de Sécurité. Lequel a dit non. Onze des quinze membres qui constituent l’instance ont voté contre. Le président américain s’est vu renvoyé dans les cordes.
Mais comme les conditions propices au déclenchement d’opérations militaires dans cette région en partie désertique ne sont pas extensibles à l’infini et que celles qu’il lui faut pour attaquer l’Irak vont bientôt approcher de leur fin, alors George Bush a présenté, le 7 mars dernier, un nouveau projet de résolution. Dans lequel il accuse toujours Bagdad de n’avoir pas respecté les termes de la 1441 et fixe une date limite pour le faire.
C’est un ultimatum qui ne dit pas son nom et qui expire en principe le 17 mars, c’est-à-dire lundi prochain. Mais ce texte, n’a pas encore été présenté au vote dans la mesure où il ne parvient pas à réunir autour de lui une majorité du Conseil de sécurité et qu’il est par ailleurs menacé de veto aussi bien par Vladimir Poutine que par Jacques Chirac. En somme, Bush ne laisserait pas plus de trois jours aux Irakiens pour répondre et achever un désarmement, ce qui est proprement aberrant. De toute façon, la Maison Blanche l’a redit à cor et à cris et sur tous les toits, qu’avec l’autorisation ou non de l’ONU il partira en guerre contre le peuple irakien.
Dès lors, l’action militaire à laquelle Washington envisage de recourir devient, et de façon patente, attentatoire au Droit international, au droit des peuples. Elle est illégale, elle est illégitime. Elle est hautement condamnable et par nous et par tous les peuples, qui continueront, chacun à la place où il est et avec les moyens dont il dispose, à lui marquer son refus et son opposition.
Ce qu’il nous faut, à l’instant de conclure, c’est établir un double constat à partir d’une situation à même de marquer dans l’avenir le rapport des forces dans le monde.
Il y a, d’une part, l’extraordinaire isolement où se retrouvent tout d’un coup les dirigeants de l’Amérique. En dépit des pressions multiples et répétées exercées par les plus hauts représentants de toutes les instances de décision à Washington, à commencer par le président lui-même, suspendu tous ces derniers jours au téléphone pour tenter d’obtenir l’appui de chefs d’État et de gouvernements de pays représentés au Conseil de Sécurité, Washington n’est toujours pas parvenu à rassembler une courte majorité. C’est la première fois depuis la fin de la première guerre mondiale que les États-Unis, puissance dominante, se retrouvent aussi isolés qu’ils le sont aujourd’hui sur la scène internationale, coupés de leurs grands alliés parmi les plus fidèles, incapables de rallier à leur cause des pays aussi dépendants d’eux que, par exemple, le Pakistan. C’est peut-être là un bon signe pour l’équilibre du monde dans l’avenir.
Il y a enfin cet autre constat à faire : la communauté internationale va se trouver placée devant le fait accompli d’une guerre menée par Bush en Irak et qui a, de toute évidence, les caractéristiques non seulement d’un crime contre l’humanité mais, au-delà, d’un véritable attentat contre la conscience universelle.
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