Saint-Louis

« I konte pa nou kom de moune, koué ? »

Absence d’éclairage public dans la ZAC Palissade

4 octobre 2003

Le quartier où se dressent maintenant les habitations de la ZAC Palissade, à Saint-Louis, Irène Vadivelou connaît bien. Elle y est née. Dans le temps, l’endroit était surtout composé de champs de cannes. Il y a trois ans, elle a acheté une parcelle sur laquelle elle a fait construire une maison. Tout irait pour le mieux dans le meilleur du monde si, le soir venu, les lampadaires des différentes ruelles du quartier diffusaient de la lumière, comme il est prévu pour tout lampadaire qui se respecte. « Ni gagne in ti pé kom sa, tazantan, kan i magine a nou », explique Mme Vadivelou. Que les ruelles desservent le quartier des résidences ou les LES voisins, tout le monde est logé à la même enseigne : le même fénoir pour tous !
« Personne i bouge pa, les gen i di pa rien, mé moin mi estime mi paye mé zimpo, moin na droit la lumière », clame Irène Vadivelou. « Ban’ lampadaire la lé joli la journé, mé le soi, i serve pa rien. I konte pa nou kom de moune, koué ? », déplore Mme Vadivelou.
L’absence de lumière dans le quartier se traduit par un sentiment d’insécurité. D’abord pour les enfants qui jouent sur le bord du chemin. Mais aussi pour les habitants eux-mêmes. Mme Vadivelou en sait quelque chose : elle s’est fait casser sa voiture il y a peu, les voleurs ayant bénéficié d’une obscurité complice… alors qu’un lampadaire se dresse juste devant la cour ! « On a téléphoné à EDF qui nous a répondu que c’était l’affaire de la Mairie », souligne Mme Vadivelou qui souhaite que, pour le bien-être du quartier, toute la lumière soit faite sur cette affaire, que chacun prenne ses responsabilités et que l’on sorte rapidement du fénoir.


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