Identité culturelle : Madagascar, La Réunion

3 mai 2008

Lundi, en première partie de soirée, une nouvelle fois, RFO va nous régaler avec un documentaire passionnant sur les concordances entre la culture malgache et la culture réunionnaise. Depuis quelque temps, il faut reconnaître que la station du Barachois fait un effort tout particulier pour diffuser de nombreux documentaires sur notre région. Le documentaire que nous verrons lundi à 20 heures 10 est, à vrai dire, exceptionnel et méritait que votre serviteur en fasse le principal sujet de la page Média du week-end. Ce documentaire qui a été filmé aussi bien à Madagascar qu’à La Réunion est produit par la TVM (Télévision Malagasy) et réalisé par Simonette Rasoampananina.
“Identité culturelle : Madagascar, La Réunion” nous fera plonger dans : « Le culte des ancêtres qui se pratique à Madagascar lors des “joro” à Ambohimanga Rova (Palais du Roi Andrianampoinimerina) ou lors du “famadihana” (retournement des morts), ainsi que le “tromba”, des gens sont habités momentanément par l’esprit des morts ; ceci est le même que le culte des ancêtres entrepris lors des services malgaches ou services cabaret par Gramoune Lélé et Gramoune Baba de l’île de La Réunion. Les noms des endroits célèbres à La Réunion sont des noms malgaches lus à la française ou de signification malgache. Exemple : “Mahafate”, montagne dangereuse où le moindre faux-pas peut entraîner la mort, vient du mot “mahafaty” qui signifie littéralement “danger de mort”. Le Tampon est le mot français de “Antampony” ou littéralement le sommet - en haut ; le Tampon est un endroit situé au sommet d’une colline où l’air est très frais et cet endroit domine Saint-Pierre. Le sport, la musique, le nom des plantes, ainsi que la sauvegarde ces plantes venant de Madagascar pour le bien de la nature sont des preuves que les Malgaches ont été, avec les Européens, les premiers habitants de l’île de La Réunion. Des professeurs, chercheurs, des responsables, des intellectuels, des familles apportent les preuves de cette vérité lors de la recherche de leurs racines, afin de connaître leur identité.
Et ce peuplement depuis 1663 est continuel. La Réunion est une île de partage où les Malgaches aiment s’y rendre pour visiter et même y vivre.
Cette vérité n’est pas connue par tous car on l’avait cachée. Et le fait de ne pas savoir n’a fait qu’engendrer la confusion dans les esprits. Confusion qui est à la base de problèmes humains, sociaux, économiques et culturels parmi les communautés des deux pays. Et ce documentaire sera l’affirmation d’une volonté renouvelée afin de continuer à vivre ensemble la grande aventure initiée par les ancêtres ».

Ce résumé du documentaire nous rappelle la richesse des liens qui unissent nos îles, et plus particulièrement les origines du peuplement de La Réunion. Ce film tourné en 2000 tombe à pic dans la grille des programmes, alors que le 10 mai, la France s’apprête à vivre la journée nationale sur l’histoire de la traite de l’esclavage et de son abolition. Si en Métropole, comme un peu partout dans le monde, on est d’accord pour reconnaître l’énorme pillage humain de l’Afrique pour fournir de la main d’œuvre gratuite, réduite en esclavage, on parle moins des esclaves malgaches. Même si ce n’est pas le thème essentiel de ce documentaire, le peuplement de notre île par des esclaves malgaches est très présent dans le film et nous rappelle qu’en fait, de premiers Français, c’est une population de la grande île qui est à l’origine d’une grande partie des familles réunionnaises. Dans ce documentaire extrêmement bien détaillé, Sudel Fuma revient à de nombreuses reprises sur les origines malgaches des Réunionnais, et c’est Gramoun Lélé (pas encore disparu à l’époque du tournage) qui exposera les tenants et les aboutissants du “Servis kabaré”. Toute la culture réunionnaise est mise en parallèle (enfin de vrais parallèles !) avec la culture malgache. Que ce soit le moring ou bien les pratiques ésotériques, nous verrons à quel point les similitudes sont frappantes. La réalisatrice ira même jusqu’à mettre en exergue l’art des tisanes et de l’herboristerie, avec un cours sur les plantes aux noms malgaches qui ont colonisé notre terre réunionnaise. Ce film est une synthèse de ce qui relie notre île à Madagascar. Je ne saurais trop vous recommander de caler votre soirée de lundi pour partir à la découverte de notre culture et de nos origines.


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    Réunion, région ultrapériphérique de l’Europe dans l’océan Indien. Il a voyagé
    partout dans le monde. Toutefois, un endroit a été omis volontairement. Mais
    un jour, le voile est levé. Ses enfants lui offrent un séjour complet de trois
    semaines, pour partir à destination de l’île de Nosy-Bé (Madagascar) - espace insulaire dans
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    vous offrant une sacrée plongée imaginaire vers les labyrinthes de notre futur, notre monde
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    Bonne lecture à tous !
    Détails du livre : Style : Roman, Format : Livre de poche (11x17cm), Rubrique : Littérature
    Auteur : Tamim KARIMBHAY. Pages : 440 , N° ISBN : 978-2-9533865-0-9


Témoignages - 80e année


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