Le 14 octobre 1943, à 16 heures, le camp d’extermination nazi de Sobibor, en territoire polonais, fut le théâtre de la seule insurrection de prisonniers qui ait réussi. Poussés par un désespoir qui se mua en une force hors du commun, les détenus renversèrent l’ordre allemand. Lors du tournage de “Shoah”, en 1979, Claude Lanzmann avait recueilli le témoignage de Yehuda Lerner, qui était encore un adolescent lorsqu’il tua, comme certains de ses compagnons, des officiers SS à Sobibor. Il double ce témoignage d’un document tourné en 2001 en Biélorussie et en Pologne, où il filme les lieux tels qu’ils sont aujourd’hui, imprégnés de l’insoutenable horreur de ce qui s’y passa jadis...

Le simple devoir d’hospitalité ! Ni plus ni moins !

La soirée risque d’être extrêmement sérieuse sur vos chaînes de télévision et tout particulièrement sur les deux canaux de RFO.
Bien entendu je ne vous parle pas du tournoi international de pétanque que vous pourrez voir ce soir à 20 heures 05 sur Télé Réunion.
Souvenez-vous la semaine dernière, j’avais fustigé RFO pour ne pas avoir retransmis l’Hommage de la nation aux "justes", d’autant plus qu’à la suite de cet hommage, France2 avait décidé de poursuivre avec une soirée spéciale sur ces hommes, ces femmes et ces enfants qui ont pendant la guerre ouvert leurs portes aux juifs pourchassés par les nazis.
J’aimerais revenir sur un petit détail en ce qui concerne les justes.
Depuis l’annonce de cet hommage, une déferlante d’articles a été publiée dans toute la France, et parmi tous ces papiers on a pu lire tout et n’importe quoi.
Alors je vais tenter de rétablir la vérité.
On ne peut employer dans le contexte historique de l’occupation, le terme "Justes" que pour parler de ceux qui ont été les sauveurs, ceux qui ont caché des Juifs pendant l’occupation. Non pas que les autres résistants ne doivent pas être honorés, mais ce n’est pas le propos. Dans le Talmud, il est écrit « Celui qui sauve un être humain sauve l’univers tout entier » de là vient l’idée de "Juste" et Israël décide dans la continuité de ce principe de distinguer par le terme de "justes" tous ceux qui ont ouvert leur porte sans aucune arrière-pensée, sans la plupart du temps demander pourquoi les fugitifs étaient poursuivis. Le "Juste" est un citoyen ordinaire qui a accompli un geste qui pour lui, demeure à jamais le simple devoir d’hospitalité ! Ni plus ni moins !
Un juste ne va pas chercher une décoration ni des remerciements, c’est un héros ordinaire qui ne demande pas que l’on parle de lui. Bon nombre de nos contemporains devraient prendre exemple. Pour en revenir au programme de notre soirée, après les boules qui roulent, nous pourrons voir sur Télé Réunion, le grand téléfilm de Jean Louis Lorenzi, "La colline aux mille enfants". Ce film de télévision va justement nous montrer la réalité des justes. Cela aura un effet de pédagogie. L’histoire se déroule dans le nord des Cévennes en 1941. Un village d’Auvergne qui se trouve encore en zone libre, va faire preuve d’un héroïsme sans commune mesure avec tous les autres actes de bravoure ! Les habitants vont tout simplement ouvrir leurs portes, et sans aucune gloriole vont devenir, sans le savoir, un exemple pour nous tous. Ainsi c’est le seul village en Europe qui peut être qualifié de "juste". Depuis des siècles, les 11 000 habitants de cette région, (population à forte majorité protestante et composée essentiellement d’agriculteurs), ont pratiqué une tradition d’accueil et de refuge. Cette hospitalité est fondée sur les préceptes bibliques du "Sermon sur la Montagne" et des béatitudes : « Partage ton pain... accueille et protège l’étranger... aide et aime ton prochain... ».

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