
Un effort supplémentaire de 5 milliards d’euros nécessaire cette année
27 juinLa dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
L’U.F.R. appelle à la vigilance et à la mobilisation devant la remise en cause des acquis
11 mars 2003
Dimanche dernier à Sainte-Suzanne, à côté de la solidarité avec les Irakiennes menacées par la guerre, le rappel des acquis sociaux et politiques obtenus de 1997 à 2002 et la remise en cause de ces conquêtes par le gouvernement actuel étaient l’autre thème du discours prononcé par la présidente de l’Union des femmes de La Réunion, Huguette Bello. Nous en reproduisons ci-après de larges extraits.
« Dans cette organisation de femmes qui est la nôtre nous sommes d’abord (…) des idéalistes. Nous rêvons pour toute l’humanité - et singulièrement pour tous les nôtres - une existence meilleure dans plus de liberté et dans plus d’égalité.
C’est bien ainsi. C’est une bonne démarche, c’est une bonne façon de voir les choses par rapport à l’action que nous, femmes, nous avons à mener et que nous menons en vue d’aller vers une société plus juste et mieux équilibrée. Et, avec l’UFR, notre horizon depuis toujours se fixe sur l’amélioration de la condition de la femme en général, et sur celle des femmes de notre île en particulier.
Mais, pour autant que nous ayons un idéal à défendre, nous ne nous sommes jamais, nous à l’UFR, coupées du réel, jamais. À vrai dire, nous ne savons pas le faire, ça n’est pas dans notre nature. Nous avons toujours su garder les pieds sur terre et n’avons jamais pu faire autrement que de rester bien ancrées dans les réalités du terrain. Nous sommes en phase avec le vécu quotidien de notre peuple, avec les conditions de vie, le plus souvent difficiles, auxquelles il doit faire face. C’est que nous avons à cœur de respecter cette règle, qui est de nous tenir constamment à l’écoute de toutes celles et tous ceux qui subissent les injustices, qui connaissent le poids des inégalités, qui luttent pour vivre décemment sinon pour survivre. Nous avons toujours été à leurs côtés pour les aider à prendre en considération les avancées réelles et à déjouer le piège des faux-semblants.Rien d’étonnant dès lors que l’Union des femmes de La Réunion soit devenue avec le temps - et pour les Réunionnaises en premier lieu - une référence et qu’elle en est, en cette année 2003, à fêter ses 45 années d’existence et de combat sans avoir pris une ride. À preuve, cette mobilisation et ces centaines de femmes que nous sommes à nous retrouver ici rassemblées et attentives au sort des nôtres, au sort des autres, au sort des peuples du monde entier.
Nous avions eu ces derniers temps de bonnes raisons d’espérer. Et parce que la gauche était au pouvoir à Paris ; et parce que cette gauche était imprégnée pour l’essentiel de ses troupes de l’idée de travailler à promouvoir le principe de l’égalité ; et parce que nous, femmes de La Réunion militant sur notre terre au sein de l’UFR, nous femme réunionnaise représentante de notre peuple à l’Assemblée nationale, nous avons aidé à la place qui est la nôtre à faire avancer les choses en ce sens ; et parce que des mesures ont été prises pour concrétiser l’avancée vers la parité, vers l’égalité hommes/femmes pour laquelle nous avions tant combattu.
Peut-être, dans ces circonstances, avons-nous pu penser un moment que le mouvement ainsi engagé allait se poursuivre sans à-coups ni replis alors que rien de tel ne se vérifie avec la nouvelle donne politique qui prévaut depuis bientôt un an.
Reste que tous les acquis engrangés au cours de ces cinq années où la gauche plurielle a été au pouvoir constituent des témoignages évidents de progrès, pour nous, pour les nôtres et pour la société réunionnaise dans son ensemble. Et nous savions d’autant mieux, quant à nous, ce dont il s’agissait que nous étions bien placées pour en prendre la mesure.
Même si certains écervelés de notre arène politique estiment que rien n’a été fait par les élus de la gauche, l’opinion réunionnaise, elle, ne s’y trompe pas. Elle a bien vu combien, tout au long de ces années, les députés et sénateur réunionnais appartenant à la gauche et faisant partie de la majorité plurielle se sont dépensés afin d’être, eux aussi et à la place où ils étaient, les artisans, les soutiens et les défenseurs d’une politique caractérisée par une longue série de grandes réformes. De grandes réformes qui avaient comme inspiration commune de relancer l’emploi, d’améliorer sous toutes les formes les conditions d’existence, d’aller vers plus d’équité et de le faire dans le respect de la dignité de chacun.
Nous ne nous en tiendrons qu’à quelques-unes d’entre elles : à la Couverture maladie universelle (la CMU) ; aux 35 heures ; aux emplois-jeunes ; à l’alignement du RMI ; à la prime pour l’emploi ; à l’accompagnement personnalisé pour aider les jeunes mères à retrouver un emploi après leur accouchement ; au congé paternité porté de quinze jours à trois semaines ; à l’allocation personnalisée d’autonomie pour les anciens ; au Pacte civil de solidarité, le fameux PACS ; et, bien entendu, à la parité hommes/femmes en politique. Qui dit mieux ? Certainement pas l’actuel gouvernement…
En tout cas, beaucoup des mesures prises auront permis d’alléger les difficultés quotidiennes de centaines de milliers de Réunionnaises et de Réunionnais. Elles auront contribué à atténuer les injustices subies quelquefois dans la révolte. Elles auront aidé à réduire les déséquilibres de la société, souvent vécus comme des injures à la dignité et à la personne humaines.
De toutes ces avancées, nous Réunionnaises et Réunionnais, nous avons eu notre part, nous avons tiré bénéfice. D’autant qu’elles ont été souvent adaptées pour tenir compte des conditions particulières qui prévalent chez nous. Il y a eu en plus, à notre intention, des réformes spécifiques conçues en vue de prendre en considération nos retards et assurer les rattrapages qui s’imposaient afin de les combler. Ce fut en particulier l’objet de la Loi d’orientation, laquelle a donné à nos entreprises des moyens fiscaux et financiers sans commune mesure avec ce qui s’était fait auparavant afin de les inciter à créer de l’emploi. (…)
Le premier et sans doute le plus grave des actes politiques que l’équipe Raffarin ait accompli dans ses premiers mois de fonctionnement est cette attaque systématique qu’il a lancée contre nos acquis et visant à mettre à bas tout le dispositif anti-chômage construit à grand renfort de patience, d’audace et de volonté par la gauche au cours des années Jospin.
Il nous faut demeurer vigilantes pour ne jamais se laisser prendre de court par les opérations entreprises par le gouvernement sur le chantier de démolition sociale qu’il a ouvert aussi depuis son installation. Il nous faut nous tenir toujours prêtes à nous mobiliser à tout moment et à donner la riposte fermement à ces offensives de régression ».
De 1997 à 2002, un meilleur accès aux prestations sociales |
---|
« Durant les cinq années de gouvernement de la gauche plurielle, un remarquable effort a été entrepris dans le domaine des prestations sociales, avec notamment la suppression en 1998 de toutes les conditions mises alors pour avoir droit aux allocations familiales. Et d’un seul coup le nombre des prestataires dans l’île avait enregistré une envolée. Il progressait de 5,5% dès l’année suivante. Ce sont, il est vrai, près des trois quarts de la population réunionnaise, 73% plus précisément, qui bénéficient directement ou indirectement des prestations familiales. Ce qui correspond à environ 860 millions d’euros - plus de 5 milliards de francs versés à l’ensemble des prestataires dans l’île. Ces rentrées d’argent régulières et plus importantes, bénéficiant à l’ensemble des ménages, a contribué à relever sensiblement le volume de la consommation intérieure. La demande s’en est trouvée dynamisée. Elle a, de ce fait, largement soutenu dans notre île la croissance de la production et la reprise de l’emploi ». |
Les acquis de la lutte contre le chômage |
---|
« Le taux de chômage avait atteint des sommets en mars 1998, se situant à 38,2% de la population active. Il a été ramené, suivant les chiffres de la Direction du travail, à 29,8% fin juin 2002. Cela signifie concrètement que le nombre des demandeurs d’emploi s’est réduit de près de 22%, en moins de trois ans. (…) Cependant, dans la lutte contre le chômage, la relance économique à elle seule ne pouvait suffire. D’où cet arsenal de mesures spécifiques et de réformes appropriées que le gouvernement de l’époque s’était attaché à mettre en place afin de favoriser plus directement, plus sûrement, la création d’emplois. Ça a été notamment l’objet des "trente cinq heures" et, par dessus tout, du dispositif "emplois-jeunes" qui allait donner, contre le sous-emploi, des résultats plus immédiats et plus sensibles encore comme ce fut manifestement le cas ici, à La Réunion. D’abord les 35 heures. On a réduit la durée hebdomadaire du travail. Elle a été ramenée, dans sa forme légale, de trente neuf heures à trente cinq. Ce qui devait logiquement déboucher sur la nécessité, afin de maintenir à leur niveau les volumes de production, d’embauches supplémentaires dans les entreprises concernées. Cette mesure a permis la création en France de quelque 350.000 emplois en l’espace de cinq ans. Mais pour ce qui nous concerne, nous à La Réunion, ce sont les emplois-jeunes qui ont eu les effets les plus spectaculaires et les plus déterminants sur l’emploi. Ils ont contribué visiblement à faire reculer ici le chômage. Il y a encore aujourd’hui dans l’île 9.000 Réunionnaises et Réunionnais de 18 à 30 ans qui travaillent sous contrat emploi-jeune. Chacun de ceux qui ont pu se faire embaucher à ce titre ont eu du travail à temps plein, rémunéré, bien évidemment pour cinq ans. Si on avait appliqué à la population de notre île le même pourcentage d’emplois-jeunes qu’en France, il n’y aurait eu d’offerts à La Réunion sous ce statut que 3.500 postes ». |
L’entreprise de démolition sociale du gouvernement Raffarin |
---|
« Une des premières initiatives, et des plus symboliques, que ce gouvernement a prise en la matière tient en cette décision de faire abroger la "loi de modernisation sociale". Il s’agit pourtant d’une loi sans grande prétention. Elle ne se propose nullement d’empêcher tout licenciement. Elle se veut être bien plus simplement un instrument cherchant à les freiner. Cette abrogation a été reçue dans certain milieux patronaux comme un feu vert donné à des charrettes de licenciements. On en a vu, on en voit les effets en France avec de massives suppressions d’emplois à travers la publication de plans sociaux ou de fermetures d’entreprise aboutissant à jeter sur le carreau des centaines voire des milliers de salariés. Ensuite il y a eu l’assaut donné aussi aux 35 heures. Sous prétexte d’adaptation, on a pris des dispositions afin de rendre cette "loi Aubry" proprement inapplicable dans les moyennes et les grandes entreprises de certains secteurs qui s’apprêtaient à la mettre en œuvre et elle s’est vue définitivement interdite d’entrée dans les petites pour lesquelles en effet l’adaptation de la loi se trouvait encore à l’étude. Ce qui veut dire que les 35 heures ne sont plus en rien génératrices d’emplois. Un bon point donné au chômage. (…) Nous avions bien raison à l’époque de le craindre : le gouvernement s’est attaqué dès sa mise en place, et sans état d’âme, aux avancées sociales servies en Outre-mer. Il remet en cause les acquis sociaux obtenus au cours des cinq dernières années par les familles réunionnaises et surtout les plus démunies. Brigitte Girardin a eu l’occasion de dire ce qu’il en serait des intentions du gouvernement en la matière. C’était en Guyane en début de juillet l’an dernier. Après avoir dit, ce qui se confirme, que l’équipe en place entendait, dans le cadre de sa "Loi de programmation", réduire la fiscalité touchant les entreprises. Et la ministre des DOM TOM devait préciser : « Ce que nous perdrons en recettes fiscales, nous le gagnerons en ayant moins d’allocations à donner ». C’était aussi cynique que ça et ça signifiait qu’il y aurait désormais davantage de fonds publics octroyés aux entreprises lesquelles paieront moins d’impôts ; en contrepartie, moins de ressources pour les familles d’Outre-mer et en particulier celles de La Réunion, concernées au premier chef. On s’arrangera pour qu’elles perçoivent moins d’allocations. (…) On arrive sans doute à travers une première ébauche de ce que l’on appelle "l’allocation unique", qui doit se substituer dans certains cas à diverses prestations sociales. Nous n’avons, quant à nous, jamais cessé d’alerter l’opinion publique réunionnaise sur les risques encourus dans le domaine des prestations sociales avec le retour de la droite au pouvoir. Il suffisait de savoir lire entre les lignes. (…) Au point où l’on en est, on n’en a pas nécessairement fini avec l’entreprise de régression sociale en cours ». |
Soutien à la lutte des emplois-jeunes |
---|
« Ce sont surtout les manœuvres de démolition entreprises contre le dispositif emplois-jeunes qui émeuvent et révoltent au plus haut point et à juste titre la population de notre île. Les Réunionnaises et les Réunionnais se sentent particulièrement concernés en l’occurrence en raison de la persistance dans notre île d’un chômage à haut niveau et surtout de l’incidence extrêmement bénéfique que le dispositif avait eu chez nous en favorisant comme il l’avait fait l’emploi des jeunes permettant à 9.000 d’entre eux d’accéder au marché du travail. (…) On comprend dans ces conditions que l’UFR dise "non", solennellement "non à la casse", non la démolition du dispositif emploi-jeunes. Notre organisation de femmes assure le Collectif Emplois en danger de sa sympathie et de son soutien encore et toujours. Car la lutte que celui-ci a engagée et mène sans faiblir est des plus justes et constitue un acte de légitime défense et de légitime révolte contre le mépris et contre un abus de pouvoir. Surtout quand on sait que nous vivons sous une Constitution qui, en principe, garantit à chacun le droit au travail mais qu’elle se voit en ce sens violée par le gouvernement dont la mission pourtant est de la faire respecter ». |
« L’autre face du terrorisme international » |
---|
« Voyant qu’il n’a pas le Droit avec lui pour faire la guerre à l’Irak, George Bush tente toutes sortes de manœuvres en vue de contourner l’obstacle. Il a présenté avec son allié britannique une seconde résolution visant à obtenir de la communauté internationale un feu vert qui justifierait son agression. (…) Bush n’a pas le Droit avec lui. Il n’a pas non plus pour lui le soutien démocratiquement exprimé de la communauté internationale. Il y a quatre mois, la résolution 1441 était adoptée au Conseil de sécurité des Nations Unies à l’unanimité de ses quinze membres, les Etats-Unis y compris. Fin février dernier, la seconde résolution se voyait, elle, repoussée par onze pays sur les quinze représentés dans cette instance. Et à moins que les multiples pressions, d’ordre économique, financier, ou relevant de l’intimidation, exercées sur des membres non permanents du Conseil ne finissent par donner des effets, les Etats-Unis et leurs alliés ont peu de chance pour leur offensive d’obtenir l’aval d’une majorité aux Nations Unies. Mais le président américain a déjà dit que, si ce devait être ainsi, il passerait outre à toute approbation. La démocratie oui à condition qu’elle se mette à mes ordres. Ainsi donc, les instances internationales condamnent, la majorité des gouvernements condamnent, les peuples condamnent, mais Washington entend dicter à tous sa loi. Ce sera en tout cas, si elle a lieu, la deuxième expédition punitive engagée par le président américain en l’espace de deux années de mandat. Si j’insiste tant sur cet aspect des choses, c’est afin d’établir qu’avec cette guerre de riches violant la légalité et la démocratie du monde, l’on a vraiment affaire désormais à l’autre face du terrorisme international. Concentration énorme de moyens de guerre qui évoquent la dévastation et l’extermination à travers des mots qui reviennent de façon récurrente depuis un demi siècle, avec des résonances sinistres, pour annoncer des guerres déclarées à des peuples parmi les plus faibles, parmi ceux du tiers monde, parmi ceux de la mouvance islamique. Ces mots toujours les mêmes, sont à n’en jamais finir : Diego Garcia, B52, le "Nimitz". C’est en effet un énorme arsenal militaire qui se trouve déjà concentré tout autour de l’Irak, prêt pour le lancement incessant d’une grande offensive contre ce pays ». |
La dette française atteint 114% du PIB au premier trimestre, soit près de 48.800 euros par Français. De fait, des crédits initialement prévus « ne (…)
Mézami, mon bann dalon, mi panss zot i rapèl la mortalité, laba dann Moris, lo gran kiltirèl épi politik Dev Virashwamy ; li lé mor na pwin lontan (…)
Des associations de défense de l’environnement et des citoyens sinistrés ont annoncé avoir déposé un recours pour obliger le gouvernement à (…)
En 2021, 595kg de déchets par personne sont collectés à La Réunion, soit davantage que dans l’Hexagone (548 kg/pers.). La Réunion se situe au 29e (…)
Dan noute kiltir popilèr néna bonpé kozman pou dir sa la éspass dann tan lontan… Mi koné pa pou koué, mé mwin néna dan l’idé k’ni viv in pé an (…)
Le Parti socialiste reproche au Premier ministre, François Bayrou d’avoir refusé de déposer un projet de loi sur les retraites permettant au (…)
Le Syndicat des énergies renouvelables a appelé les députés à rejeter la proposition de loi sur la programmation énergétique.
Au séminaire du 17 mai 2025, consacré au centenaire de la naissance de Paul Vergès, le PCR avait organisé 3 débats : ne soyons pas esclave de (…)
Face à l’urgence climatique et sociale, seize associations citoyennes et environnementales de La Réunion unissent leurs voix pour interpeller les (…)
Tou-lé-zan, dann moi zanvié-févrié, Tikok i sa rod gèp ek son bann kamarad. Zot i tras dann piton, la savann, la ravine… partou, é, souvandéfoi, i (…)
Le Président des Etats-Unis, Donald Trump a ordonné le bombardement de trois sites nucléaires en Iran, dans la nuit du 21 juin 2025. Dans une (…)
Les élus de Guadeloupe ont adopté des résolutions « sur la fusion des deux collectivités, sur les compétences et l’autonomie fiscale », le 17 juin (…)