
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
1er Mai
Réactions des manifestants
2 mai 2003
Contrairement à l’année dernière où la mobilisation contre le FN était de mise pour l’ensemble de la population après le premier tour de l’élection présidentielle, c’est un autre point d’accord qui cette année a trouvé son écho auprès des salariés et de leurs enfants pour la manifestation du 1er Mai : la gravité des mesures déjà prises par le gouvernement ainsi que ses nouveaux projets figuraient sur les banderoles de l’intersyndicale.
Voici les témoignages de quelques travailleurs recueillis lors du défilé d’hier matin à Saint-Denis.
« Kamarad, gout anou, èk la présyon, nou valé ! », entonnaient chaleureusement les cégétistes. Pour J., employée communale, 32 ans, demeurant à Bagatelle, « défendre les acquis sociaux pour nos enfants, c’est important ! Notre emploi est en danger et nous avons peur pour nos enfants demain ! », affirme-t-elle. « Nous devons nous battre pour la justice et nos droits, il est abusif de cotiser 42 ans pour les retraites ! À La Réunion, nous sommes les premiers en otage et il est inadmissible qu’on nous mette à l’écart… Nout tout dwa bouzé, léspwar fé viv », résume-t-elle, déterminée.
Pour Marlène Jeanne, agent hospitalier au CHD de Bellepierre, venir à la manifestation ce jeudi matin, « c’est déjà fêter le travail. Bien évidemment, nous nous mobilisons contre cette décentralisation et contre les réformes des retraites. L’avenir de nos petits-enfants et de nos enfants est en jeu, c’est pour cette raison que je suis venue avec les miens. À travers ce 1er mai, c’est une véritable prise de conscience que l’intersyndicale démontre. C’est notre devoir de manifester et d’affirmer notre solidarité. Depuis trois semaines que l’Education Nationale est en grève, même si nous sommes loin, le gouvernement devra réagir, car nous sommes Français. On va créer des disparités entre les régions, les régions riches et les régions pauvres, nous sommes inquiets pour nos enfants… », déclare-t-elle.
"Gold/Raff, go away !", "Just call me decentralisator !" brandissent les étudiants du Collectif Sud et Nord. Ils sont à l’origine du foulard vert porté par chacun d’entre eux, offert aux manifestants. « Notre foulard, nous le portons même en cours, certains profs le font également, pour dénoter notre mécontentement face à cette décentralisation inquiétante. Cela nous permet d’être présents en classe même si nous sommes grévistes », souligne le jeune étudiant Nimmegeers âgé de 22 ans.
Robert Intartaglia, Inspecteur de l’Education Nationale, 56 ans, mais présent hier dans le défilé en tant que membre d’ATTAC (association pour l’application de la taxe Tobin sur les profits de la spéculation financière), insiste sur l’importance d’une unité nationale et républicaine dans ce combat contre le démantèlement de l’Education nationale et des retraites. « Pour moi, tout se jouera le 6 mai lorsque les Académies françaises reprendront le boulot après les vacances. Je pense que nous pouvons vivre un autre mai 68… », estime-t-il, convaincu par la mobilisation.
"Décentralisation = Clientélisme" est un mot d’ordre scandé par des membres du corps enseignant, répondant en masse à l’appel du 1er Mai.
Comme pour beaucoup de ces collègues, Nicolas Bauchet, 39 ans, professeur d’AES au lycée Pierre Poivre de Saint-Joseph, tient à défiler ce jour symbolique. « Le projet de décentralisation tel qu’il est proposé est dangereux par rapport à notre statut. Nous risquons d’avoir des emplois précaires, surtout si l’on considère le rapport du Conseil d’Etat, spécifiant précisément "qu’il faudrait que nous soyons flexibles pour être efficaces !" L’école que nous défendons n’est pas une entreprise. Nous voulons garantir une certaine objectivité pour les élèves. Dans d’autres pays, d’autres régions, nous aurons affaire à des petits ingénieurs, des petits médecins… La Réunion en souffrira beaucoup par son isolement », accuse-t-il avant de parler « des retraites où le système est en crise. Il faut qu’il y ait une concertation utile. La diminution du nombre de cotisants ou le travail jusqu’à 65 ans sont problématiques », étaye M. Bauchet.
Pour Jean-Claude Amoro, 54 ans, militant communiste de longue date à Saint-André, « néna tro linzistis… Raffarin y trèt mal domoun, nou lé pli ba kin syin ! Li swazi pa son bann moun, tout y pass, lo fonksyonèr konm lo somèr. Vomyé li démisyonn. Lé zènn i atann la plas pou la rotrèt. Mwin lé sir lo moun an Frans va donn anou la min ! », lance-t-il avec espoir.
"Raffarin, garde ton venin… Evangile selon Saint-Luc" / "Esclavage, colonialisme, capitalisme : crimes contre l’humanité" affiche l’association M.A.R.O.N. (Mouvement pour une alternative réunionnaise à l’ordre néolibéral), qui fait partie des nombreuses organisations présentes dans la procession.
Gladys, 33 ans, comédienne, appartenant aux intermittents du spectacle, est déguisée en clown pour attirer les gens et leur faire signer une pétition. « Nous soutenons les TOS, les ATOS, l’Ecole et les enfants. Mais nous défendons également notre profession. Le gouvernement veut nous imposer 600 heures de travail (au lieu de 507 heures) pour une indemnité de 6 mois au lieu d’un an. C’est impossible ! Remplir 47 cachets l’année, c’est irréalisable ! », s’oppose l’artiste.
Poursuite de la grève des salariés de la CCIR |
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Dans le cortège, les salariés de la CCIR étaient en importance pour revendiquer leurs droits et poursuivre leur mouvement de grève. Dans un communiqué daté du mercredi 30 avril, les grévistes déclarent notamment :
« Au cours de la rencontre du 25 avril, l’Intersyndicale a demandé des pièces comptables précises aux membres employeurs. Cette demande était non satisfaite à ce jour. Malgré la carence de certains documents, nous pouvons à ce jour publier l’analyse des soldes intermédiaires de gestion à partir des pièces remises par la direction de la CCIR le 28/04/03. 1. Malgré une augmentation du chiffre d’affaires de 5,75% entre le réalisé 2000 et 2001, nous constatons une dégradation de la valeur ajoutée de moins 3,35%. Comment s’explique cette dérive ? Cette dernière est due essentiellement à une très forte augmentation des services extérieurs de l’ordre de 30% pour la même période. Nous avons aussi constaté au niveau des budgets 2002 et 2003 une évolution non-contrôlée de ce même poste. La progression est de 86%. La progression des charges externes entraîne également une dégradation du résultat d’exploitation de moins 11,52%. Il est à noter que les charges de personnel n’augmentent que de 3,14% sur cette même période. 2. Nous attirons votre attention sur une capacité d’autofinancement positive sur les années 2000-2001 malgré un résultat déficitaire en 2001. 3. Les membres employeurs nous ont fait part de difficultés financières alors que nous avons constaté : « Les négociations ne sont pas rompues », affirme Corine Ramoune de la CGTR. « Des propositions vont nous être faites. Nous avons une nouvelle réunion ce vendredi à 17 heures. Il nous a été précisé que le Président Macé sera présent seulement au moment de la finalisation des pourparlers. Pour notre journée d’hier, nous avons seulement perturbé comme à l’accoutumée l’aéroport sans paralysie, car nous étions tous présents à la préfecture avec nos réquisitions. Une délégation de quatre personnes a rencontré le préfet », conclut la cégétiste. Le mouvement se poursuit avec détermination. Dès ce lundi, c’est la CGTR-CCIR de Port Réunion qui apportera son soutien aux collègues de l’intersyndicale CCIR. En effet, la commission exécutive du syndicat CGTR CCIR Port Réunion, réunie mercredi, a décidé à l’unanimité, de se mettre en grève dès le lundi 5 mai prochain « afin d’apporter son soutien total aux travailleurs de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion en grève depuis le mercredi 23 avril 2003 », précise un communiqué diffusé mercredi. « Une nouvelle fois, nous déplorons cette attitude méprisante et irresponsable des certains élus de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion qui n’hésitent pas à utiliser les méthodes du passé pour casser du syndicat et marginaliser les revendications légitimes du personne », poursuit le communiqué. « Aussi, nous pensons que le moment est venu de porter un coup d’arrêt à tous ces agissements intolérables et indignes d’une institution telle que la nôtre », précise la CGTR CCIR Port Réunion qui conclut : « le personnel de la CCI Port Réunion demande au président d’agir en toute impartialité afin de trouver une issue positive à ce conflit ». « Depuis le mercredi 23 avril, un conflit social à la CCI compromet gravement le fonctionnement économique de l’île et ses relations avec l’extérieur », indique par ailleurs un communiqué de la Préfecture diffusé mercredi. Et de poursuivre : « Dans ce contexte, le préfet s’est attaché à maintenir la continuité territoriale en veillant à ce qu’un service minimum soit assuré à l’aéroport de Gillot en faisant usage, en tant que de besoin, de son pouvoir de réquisition ». |
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