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Théâtre
• Le Togo à l’honneur aux Bambous ce soir
5 septembre 2003
"L’entre deux rêves de Pitagaba conté sur le trottoir de la radio". Le titre de la pièce à lui seul est annonciateur de l’imaginaire africain dont fait preuve Kossi Efoui, dramaturge togolais. Actuellement en résidence au Théâtre des Bambous avec la compagnie Cinétique, Kossi Efoui nous révélera les vertus de son écriture (unanimement apprécié par les critiques) dès ce soir lors de la première représentation [1].
L’auteur africain est accompagné de Françoise Lepoix, régisseuse et metteure en scène. Le duo complice nous a confié l’intrigue de la pièce. "Cela pourrait se situer dans un carrefour au bout du monde, peut-être en Afrique ou ailleurs…", entame Françoise Lepoix. Un carnaval a lieu dans une ville au bord de l’Atlantique. S’y rencontrent un passionné de radio (Capitaine Radio, personnage créé et interprété par le musicien Bertrand Binet), un ancien marin, le "bouffon" Parapluie (Frédéric Leidgens) et un "homme sans terre, comme l’entendrait le sous-commandant Marcos", précise la metteure en scène, Parasol (Jean-Quentin Chatelain).
Parasol et Parapluie feront connaissance avec la mère (Anisia Uzeyman), qui n’est autre qu’une fille-mère ayant accouché d’un fils dénommé Pitagaba. Cette année là, le roi du Carnaval sera Pitagaba. Pourtant sa mère se sera démenée pour l’envoyer à l’école. Lui aura préféré l’univers de la boxe pour s’épanouir.
Surgissent alors des rumeurs du côté du port, des dockers, des bateaux… La colère gronde, Pitagaba devient meneur du cortège, les premiers cadavres apparaissent. Les tirs auront foudroyé le personnage central qui tombera dans un coma profond, l’entraînant dans un monde entre deux rêves.
La vie du quartier redevient déserte, laissant sur place les spectres d’une débâcle poussiéreuse. Un an après, les protagonistes que sont Capitaine Radio, Parapluie, Parasol et la mère reviennent sur ce même lieu. Des lambeaux de vêtements, des réminiscences de carnage humain, une atmosphère vertigineuse feront naturellement appel à un rituel de la mémoire, des mots et de la consolation.
Kossi Efoui et Françoise Lepoix insisteront sur l’importance que doivent prendre aujourd’hui les termes "rituel", "poésie", "théâtre", encore trop absents d’un monde inhibé et indifférent.
"Il ne faut pas oublier que pour la première fois dans l’Histoire, un théâtre a donné lieu à une prise d’otages, récemment à Moscou. Le choix des symboles est toujours significatif. On n’a d’ailleurs pas fini d’interpréter cet événement", argumente l’écrivain.
Le binôme théâtral Efoui-Lepoix aura pris naissance lors d’une rencontre de lectures en Bretagne. Françoise Lepoix est transcendée par l’écriture étourdissante de Kossi Efoui, par la lecture de son deuxième roman, "La fabrique de cérémonie", paru au Seuil en 2001. Cette connivence s’étayera au fil des mois grâce au regard de la régisseuse après avoir effectué un voyage à Madagascar. Le dramaturge togolais adapte de manière tout à fait originale ses textes : "je pourrai sortir 4 versions de "L’entre deux rêves de Pitagaba", en fonction des témoignages et d’événements différents". En effet, pour la deuxième réécriture de son texte, le Capitaine Radio, musicien de trottoir, a été rajouté en fonction de la personnalité de Bertrand Binet.
"J’aime renouveler le texte ; nous avons un certain espace d’écriture ; souvent le comédien vous renvoie un matériau. Le théâtre, c’est de l’oralité, le texte peut toujours bouger", relate Kossi Efoui.
Quant au rôle de la radio - déterminant en Afrique, ne serait-ce que par sa mission de relais d’information voire de désinformation en temps de guerre (comme celle du Rwanda avec la radio des Mille Collines) -, l’écrivain nous donne son avis : "en Afrique, la radio est un point de jonction et d’introduction avec la modernité avant même le livre. Des pièces sont jouées sur les ondes, nous les écoutons en famille. C’est de cette manière que nous sommes au courant, comme j’ai pu l’être pour la guerre du Biafra. Tout ce qui s’inventait de mon présent, je le réalisais auprès de la radio…", explique l’ancien étudiant de philosophie.
Signe du destin : alors qu’il écoutait la voix de Pierre Billard à 9 ans sur les ondes, c’est ce dernier qui lui remettra son prix radio en 1992 pour "L’entre deux-rêves" enregistré dans le cadre de la biennale Dak’Art.
"La radio, ce sont aussi des voix fantasmagoriques, qualifiera l’auteur, en parlant de Pierre Biard. Je croyais qu’il était mort et je ne pensais pas le voir un jour…", s’enthousiasme-t-il.
Les Réunionnais auront le plaisir d’apprécier son écriture dès ce soir. Par contre, quelques Bénédictins de quatre quartiers différents seront privilégiés en participant durant quatre semaines à des stages d’écriture théâtrale auprès de l’auteur et de la metteure en scène pour le plateau et le jeu. L’équipe de Robin Frédéric a profité de la compagnie Cinétique pour travailler en parallèle avec les habitants du quartier. Durant la pièce, des masques africains et accessoires de la sculpteuse Anne Leray seront exposés sur scène, relayés par les espaces lumières de Michaël Serejnikoff.
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