
Hommage à la femme de Bruny PAYET
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Voitures
À partir d’aujourd’hui, certaines d’entre elles seront vendues à Jumbo Score et à Cora
4 août 2003
La vente, à partir d’aujourd’hui, de véhicules neufs dans l’enceinte des grandes surfaces Score et Cora - qui dépendent du Groupe Bourbon - fait l’objet de commentaires. C’est la nouvelle étape d’une évolution en profondeur dans le secteur de la vente d’automobiles. Cette évolution résulte de directives européennes. Elle a débuté il y a pratiquement un an et a déjà contribué à bouleverser le marché de l’automobile réunionnais. Elle devrait connaître un point culminant le 1er octobre 2005, date à laquelle les mesures préconisées par Bruxelles prendront tous leurs effets.
Dans notre édition datée du 18 juillet 2002, il y donc plus d’un an, nous écrivions : « sans que l’opinion publique puisse s’en rendre compte, le monde automobile réunionnais se prépare à une petite révolution qui lui vient de Bruxelles ». En effet, deux jours auparavant, la Commission européenne avait finalisé un texte qui avait été soumis auparavant aux États membres, au Parlement européen, aux industriels et aux représentants des consommateurs. Ce texte est entré en vigueur depuis le 1er octobre 2002. Il est en train de bouleverser le marché de l’automobile en Europe et à La Réunion.
Ses premiers effets auront été, ici, l’amorce d’une concentration. La plus grosse part d’activités du groupe appartenant à Abdoul Cadjee a été rachetée au début de cette année pour 450 millions de francs. L’ancien taximan sainte-marien, dont on connaît les qualités d’homme d’affaires, n’a pas pu résister à un véritable mouvement de fond. Les frères Incana, représentés à Saint-Paul et à Saint-Benoît, ont eux aussi vendu leurs activités automobiles.
Dans le milieu commercial, on assure que le mouvement ne s’arrêtera pas là et qu’il devrait se poursuivre. On murmure même que certains grands noms du monde automobile réunionnais seraient menacés et obligés, à leur tour, de vendre. L’événement de ce jour, la vente de voitures automobiles par le biais de grandes surfaces, constitue l’autre volet de la révolution mise en œuvre par le texte de juillet 2002.
Ce texte accroît la marge de manœuvre des concessionnaires et des garagistes face aux constructeurs. Ces derniers ne sont plus en position de dicter leur politique et leurs prix. L’une des dispositions clefs de la réforme octroie la liberté d’installation aux concessionnaires : ils pourront désormais établir des succursales là où ils le souhaitent, sans demander l’autorisation à la marque qu’ils représentent.
Pour Bruxelles, cette liberté d’installation doit permettre de construire le véritable marché unique de l’automobile : la possibilité laissée par exemple à un concessionnaire espagnol d’ouvrir un point de vente en France devrait mettre fin aux disparités de prix à travers l’Union, qui peuvent dépasser les 35% hors taxes.
En effet, les nouvelles règles sont censées mettre fin aux chasses gardées constituées par les constructeurs par le biais de leurs réseaux de concessionnaires souvent triés sur le volet ; des réseaux qui, selon Bruxelles, empêchent les consommateurs de profiter du marché unique, comme en témoignent des différences de prix allant jusqu’à 50%.
En ce qui concerne l’entretien et la réparation (40% du coût de revient d’une voiture), Bruxelles a voulu desserrer l’emprise des constructeurs. La Commission veut ainsi libéraliser l’accès aux informations techniques, pour que les garagistes indépendants soient assurés de pouvoir les obtenir librement.
Bruxelles a aussi décidé de casser le monopole des constructeurs sur les pièces détachées d’origine ; celles-ci pourront désormais être commercialisées directement par le sous-traitant qui les fabrique, avec son propre logo.
La principale réforme - la suppression de la "clause de localisation", qui oblige les concessionnaires à limiter leurs efforts de vente à un territoire précis - n’interviendra que le 1er octobre 2005, en raison des pressions des constructeurs automobiles et de pays comme l’Allemagne et la France. Mais la décision de principe est déjà prise et plusieurs mesures sont entrées en vigueur depuis juillet de l’année dernière. Les constructeurs ne pourront plus conjuguer distribution sélective (par le biais d’un réseau de concessionnaires triés sur le volet) et exclusive (distribution sur un territoire précis). Ce régime, qui constituait une exemption aux règles communautaires de concurrence, est remplacé par des règles qui obligeront les constructeurs à choisir entre les deux systèmes.
S’ils choisissent la distribution sélective, les constructeurs sélectionneront leurs concessionnaires en fixant par exemple des critères, comme la taille du "showroom" (hall d’exposition des véhicules). Ces concessionnaires pourront à leur tour ouvrir des magasins n’importe où en Europe. Mais les constructeurs garderont ainsi le contrôle de leurs ventes et pourront exclure les supermarchés de la liste des concessionnaires pour des raisons d’image.
S’ils choisissent la distribution exclusive, ils fixent au concessionnaire un territoire dont ce dernier ne pourra sortir pour démarcher des clients, même s’il sera autorisé à vendre "passivement" ses voitures à des "étrangers". Rien n’empêche dès lors un supermarché ou un opérateur internet, de leur acheter des véhicules.
La Commission européenne a fait le pari que les constructeurs choisiront le système de distribution sélective pour éviter l’"effet-Carrefour", c’est-à-dire la vente en supermarché, même si quelques marques, par exemple coréennes, devraient tenter l’expérience.
Le nouveau règlement permettra également aux concessionnaires de vendre plusieurs marques, ce qui est actuellement possible mais difficile à réaliser dans la pratique, des "showrooms" séparés étant pour l’instant exigés.
Les marques ne pourront toutefois être mélangées entre elles. Et un constructeur pourra exiger que sa marque représente aux moins 30% des véhicules exposés dans le "show-room".
Le secteur de l’après-vente, dont le coût est équivalent au prix d’achat d’une voiture, est aussi concerné par le règlement.
Les concessionnaires ne seront plus obligés d’assumer le service après-vente eux-mêmes et pourront sous-traiter. Mais les pièces de rechange seront librement accessibles à tous.
Selon plusieurs experts, les mesures prendront leur plein effet au plus tard en 2005. Conséquence : 25% des petits concessionnaires sont appelés à disparaître d’ici à 2010 et se reconvertiront sans doute dans l’après-vente.
C’est en fonction de tout ce contexte qu’Abdoul Cadjee justifiait son départ. Dans un entretien qu’il a accordé au "JIR", il expliquait son retrait par « la nouvelle réglementation qui prévoit que tout importateur puisse s’installer où il le veut en Europe. Les métiers de la prévente pourraient se faire par des garages agréés. S’agissant de la pièce détachée, il y avait obligation d’acheter un stock de 30% chez le constructeur, ce contrat d’exclusivité tombe : vous pouvez désormais acheter où vous le voulez et le constructeur peut décider de l’importateur. Ces nouvelles dispositions me conduisent à imaginer l’avenir du groupe de manière différente. »
Il faut désormais s’attendre à d’autres mouvements dans le secteur.
Quelle cohérence avec une politique multimodale des déplacements ? |
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Les nouvelles règles fixées par les autorités européennes visant à libéraliser le marché de l’automobile devraient avoir pour conséquence - entre autres - de diminuer les prix de vente des véhicules. D’où la possibilité pour davantage de personnes de faire l’acquisition d’une voiture. Et donc de se déplacer. En effet, la politique des déplacements imposée à La Réunion depuis plusieurs décennies a fait que la voiture individuelle est aujourd’hui le moyen de transport quasi général car le plus pratique, sans qu’il existe véritablement une autre alternative.
Du coup, on va assister à une relance de la course-poursuite perpétuelle entre l’importation de voitures et la construction de routes et de parkings. Cette course, toujours gagnée par la voiture, se fait naturellement au détriment de terres agricoles et de terrains à bâtir, de l’environnement, des autres modes de déplacements déjà existants, du financement d’autres équipements de transports et au détriment des automobilistes eux-mêmes, qui apportent une forte contribution personnelle et collective à cette politique. Si l’on peut donc se réjouir d’une baisse attendue du coût des voitures et des avantages qu’en tireront les automobilistes pour se déplacer, on doit aussi en mesurer les conséquences dans d’autres domaines. Ainsi, on peut s’interroger : quelles seront les effets d’une telle mesure sur la politique multimodale des déplacements, qui devient inséparable d’un développement durable ? |
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