À 23 heures sur Télé Réunion : ’Histoires d’aujourd’hui’

L’école est finie

2 mars 2006

Réalisation : Marisa Cattini.

Lisa, Mohamed, Anne-Lise et Christopher vivent à Nice. Ils sont âgés de 16 à 25 ans. Ils ont en commun d’avoir quitté le système scolaire, qu’ils en soient sortis prématurément ou qu’ils aient mis un terme à leur scolarité une fois leur diplôme en poche. Mohamed, bac plus 5, a envoyé 250 CV en deux mois. Une société d’assurance lui propose une période d’essai. Anne-Lise est stagiaire gardien de la paix depuis trois mois. Elle apprend le métier et à maîtriser ses émotions. Lisa, son DUT de commerce en poche, a décroché un stage de deux mois à Londres. Christopher, en rupture d’école, est devenu garçon boucher et se passionne pour son apprentissage.

C’est la vie de tous les jours pour les jeunes, que Télé Réunion nous propose de regarder en face ce soir avec ce nouveau numéro d’"Histoires d’aujourd’hui". Ce n’est pas vraiment brillant, que l’on se trouve à Saint-Denis dans la banlieue parisienne ou à Saint-Denis de La Réunion. C’est toujours la même galère et comme disait Guy Béart, "L’avenir, c’était plus beau hier". Pourtant c’est aujourd’hui et maintenant que cela se passe et toujours les mêmes promesses, demain on rase gratis ! Mais la jeunesse européenne est comme sœur Anne, elle ne voit toujours rien venir. Avec les nouveaux contrats, notre Premier ministre s’était juré de mettre la jeunesse au travail et bien, avec les nouveaux chiffres du chômage, on vient de s’apercevoir qu’une nouvelle fois c’était un leurre.
Aussi longtemps que je remonte dans ma mémoire, je n’ai jamais vu que des cadeaux faits au patronat aient donné de quelconques résultats et pourtant, que ce soit de gauche ou de droite, les gouvernements successifs continuent à courber l’échine devant les desiderata d’un patronat de plus en plus riche et de moins en moins impliqué dans les efforts que demande la nation pour que chacun puisse vivre de son travail. Octroyez un nouvel avantage aux patrons et de suite ce sont les cours de la bourse qui s’envolent. Combien de temps encore le peuple français cédera-t-il aux sirènes d’une société capitaliste qui lui mange la laine sur le dos ? Il n’y a pas deux semaines, la nouvelle égérie du MEDEF jurait encore ses grands Dieux, qu’avec le contrat première embauche, le patronat allait se sentir en confiance et embaucher la main-d’œuvre qui lui manque tant. Patatras ! Le chômage augmente et la jeunesse ne voit plus qu’un avenir bouché.

Philippe Tesseron

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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